Entre Motorstorm Apocalypse et Driveclub, on ne peut pas vraiment dire que Evolution Studios ait eu de la chance. Victime d’une catastrophe naturelle gravissime à la veille du lancement d’un jeu de course typée « catastrophe climatique » et d’une panne réseau assez rare pour la sortie de Driveclub sur PS4, le studio s’est vu fermer par un Sony qui a clairement manqué de compassion. Depuis migrés chez Codemasters, Paul Rutchynsky et son équipe se sont attelés à Onrush, un jeu de course qui transpire l’arcade à tous les niveaux et qui a surtout le mérite de proposer de nouvelles choses dans un genre très stéréotypé depuis des années. Retour gagnant ? Verdict dans notre test d’Onrush, réalisé sur PS4 Pro à l’aide d’une édition Blu-ray offerte par l’éditeur.
Onrush – Action, arcade et originalité
Chose rare dans un jeu de course, Onrush vous propose de gagner sans franchir une ligne d’arrivée. Preuve que l’innovation a encore sa place dans un genre vieux comme le monde. Mais si originalité ne rime pas toujours avec amusement et qualité, Codemasters a réellement su créer des modes de jeu très divertissants, capables de nous faire oublier en quelques minutes nos réflexes de passer la ligne d’arrivée en premier pour gagner.
Très orienté multijoueur, Onrush dispose tout de même d’une campagne à faire en solo, et qui sera d’ailleurs une étape indispensable pour saisir toute la finesse du gameplay et des règles du jeu.
Sorte de tuto géant, le mode campagne vous présentera en effet les diférents types de course, et vous familiarisera avec le coeur du gameplay qui consiste à faire des figures, foncer dans des voitures « XP » pour finalement déclencher la jauge de super turbo, le Rush. On comprend alors rapidement qu’il faudra dégommer le maximum de voitures pour pouvoir s’attaquer ensuite aux concurrents, gérés par l’IA dans ce mode, ou par des joueurs humains quand vous jouerez en ligne. Avec une sensation de vitesse excellente et des cascades omniprésentes, on retrouve dans Onrush tout ce qui faisait le fun des jeux d’arcade des années 90 : une prise en main immédiate, un amusement instantané, mais une technicité qu’il faudra développer pour devenir meilleur.
Côté modes de jeu et règles de course, on trouvera alors une sorte de mode domination où votre équipe composé de 6 bolides devra rester le plus longtemps dans une zone mobile que l’équipe adverse pour marquer un point. A la Demolition Derby, on notera aussi le mode qui récompensera le plus de Takedown possible, jusqu’à avoir complètement erradiqué l’équipe ennemie. De manière plus classique, des courses « concours de points » sont à faire, tandis que le mode « Checkpoint » obligera les joueurs à rouler droit pour ne pas manquer les portes de passage.
Avec une vitesse folle et des dénivelés partout, les circuits de Onrush sont un véritable plaisir à parcourir, et la variété des modes de jeu permettent un amusement sur la durée. Plus vous jouerez, et plus l’aspect teamplay sera d’ailleurs important, puisque pour remplir les objectifs de course, il faudra coordonner vos actions sous peine de ne pas marquer assez de points contre des équipes humaines mieux entraînées que vous. Une approche très simple et ergonomique, mais qui possède de belles techniques à apprendre pour progresser.
Une belle prestation visuelle !
Nous avons effectué le test de Onrush sur notre PS4 Pro, et pour la première fois pour un jeu optimisé pour la console la plus puissante de Sony, nous n’avons pas ressenti le besoin de basculer le titre en résolution 4K. Vous aurez le choix, sur cette console, entre du 1080p à 60 images par seconde, ou de la « 4K » à 30 FPS. Sur PS4 classique, seul le 1080p à 30 images par seconde sera d’ailleurs disponible. Et c’est bien dommage, puisque les 60 FPS ajoutent vraiment du dynamisme à un titre qui est déjà survolté, et qui propose en plus des graphismes vraiment chouettes.
Couleurs vivantes, modélisation des voitures, fluidité, vitesse d’animation, le moteur utilisé dans Onrush est boosté comme il faut pour envoyer de très belles choses sans rogner sur la lisibilité de l’action. Une belle prouesse de Codemasters qui s’accompagne également par des musiques nerveuses et qui s’adaptent aux actions à l’écran.
Retour remarqué et audacieux
En jouant à Onrush, on sent bien toute l’ADN de Motorstorm s’exprimer des mains de Paul Rutchynsky et Jamie Brayshaw, tous deux ex-employés de chez Evolution Studios avant que Sony ne signe son arrêt de mort. Ôde aux jeux d’arcade des années 90, Onrush nous a énormément plu avec un fun et une bonne humeur qui se dégagent immédiatement de sa carcasse, mais surtout par des modes de jeu qui surprennent, tout en étant très intéressants à faire. Une belle formule initiée par Codemasters qui, on l’espère, nous donnera une suite ou deux qui iront encore plus loin !
Verdict : 16 / 20