Réalisation technique
Splinter Cell Blacklist s’en sort plutôt bien dans ce domaine. Très peu d’aliasing en ultra sur PC, des textures dans l’ensemble plutôt jolies, et de beaux effets de lumière, voilà ce qui fait l’aspect technique de Splinter Cell Blacklist. Sont à regretter des visages pas toujours très bien modélisés, et l’eau qui se montre clairement hideuse dans certaines cinématiques et phases de jeu.
Direction artistique
Dans ce domaine également, Splinter Cell Blacklist n’a pas à rougir de la concurrence. Le jeu nous offre bon nombre de paysages et de lieux variés, comme des plaines, des mers, des villas, des prisons, mais aussi des bunkers. Il ne fait aucun doute que Splinter Cell Blacklist a été pensé pour éviter au joueur l’impression de déjà-vu. De plus, Splinter Cell Blacklist nous emmènera aux quatre coins du monde : Jordanie, Afghanistan… Les pays visités sont nombreux et variés et offrent chacun leur lot de surprises : neige, soleil éclatant, pluie diluvienne, voilà ce à quoi il faudra s’attendre ! Par ailleurs, on adore retrouver Sam Fisher (qui au passage a pris un petit coup de vieux) et ses gadgets, d’autant plus ingénieux et pratiques que dans les précédents épisodes.
Level design
Tout comme son grand frère Splinter Cell Conviction, Splinter Cell Blacklist nous offre plusieurs choix. Infiltration ou action, à vous de choisir. Ce côté qui n’avait pas plu à certains fans de longue date de la série est de retour, mais avec un nouveau dosage, s’il on peut dire. En effet, on voit clairement que Splinter Cell Blacklist a pensé à ses fans, en nous offrant un côté infiltration bien plus présent que dans l’épisode précédent de la série, Conviction. Les fans ont donc des chances d’être heureux, tout comme les « moins fans » du côté infiltration, puisqu’il est toujours possible de jouer les bourrins, même si cela pourrait fortement corser les choses dans Splinter Cell Blacklist. Il faut dire que Splinter Cell Blacklist n’hésite pas à suivre les traces de ses aînés, en nous offrant comme ses derniers des environnements semi-ouverts où la linéarité est très rarement de mise. Par ailleurs, en ce qui concerne l’IA, les choses sont différentes. Cette dernière est plutôt douée, même trop douée, et très agressive. Alors qu’elle semblera parfois totalement endormie, les gardes ne vous voyant pas alors que vous passez à côté d’eux, il arrivera aussi qu’elle soit très dynamique et agressive lorsqu’un garde vous aura trouvé une première fois. Mais globalement, l’IA n’est pas bien mauvaise, et même plutôt bonne, même si quelques ajustements auraient été nécessaires pour régler les problèmes cités plus haut. Par ailleurs, Splinter Cell Blacklist nous offre une possibilité intéressante, celle de pouvoir améliorer ses capacités, ses armes et le Paladin (votre avion faisant office de QG). Régénération, radar, et autres optimisations sont possibles. Mais vous avez également le droit de vous acheter des armes sur le marché noir ou via vos coéquipiers. Pour payer ces améliorations, il faut de l’argent ! Et cet argent est gagné à la fin de chaque mission, selon vos actes dans ces missions. D’autre part, et il s’agit là d’une grande force de Splinter Cell Blacklist, il est possible de jouer un grand nombre de missions en solo (normal, direz-vous), mais aussi en coop ! Une belle façon de réaliser certaines missions qui peuvent parfois se montrer difficiles.
Gameplay
Bien que notre cher Sam Fisher ait pris un certain coup de vieux, il est toujours aussi doué avec les armes et n’hésitera pas à nous éblouir par ses capacités en escalade, ou encore au combat. Mais comme cela ne suffit pas, Sam Fisher a toujours sur lui ses gadgets et ses armes. Au niveau des armes justement, sachez qu’elles sont tout aussi diversifiées que dans Splinter Cell Conviction, mais qu’il n’est pas possible d’en changer pendant les missions (sauf en prenant celle d’un garde). Les gadgets quant à eux se montrent efficaces dans certaines situations, surtout le trirotor, qui saura vous aider en cas de situation périlleuse… Pour ce qui est du système de couverture, Splinter Cell Blacklist nous offre le même que celui de Splinter Cell Conviction, il n’y a donc pas tellement de quoi se plaindre ! Le Marquer-Executer a lui aussi fait son retour dans Splinter Cell Blacklist, mais se montre peut-être plus discret que dans Splinter Cell Conviction, et surtout moins efficace car certains gardes, portant des casques, demanderont deux tirs au lieu d’un, hors Sam Fisher n’exécute ses ennemis qu’à l’aide d’une seule balle, et pas une de plus. A une certaine mission, vous serez amené à jouer un autre personnage que Sam Fisher, chose qui peut sembler étonnante, d’autant plus que vous jouez ce personnage… en mode FPS ! Une drôle de séquence qui n’a pas forcément sa place dans le jeu et qui pourra irriter certains, mais qui est tout de même appréciable, surtout que la vue à la première personne est très bien gérée. Parfois, il faut faire des choix. Eh bien Splinter Cell Blacklist vous demandera d’en faire au fur et à mesure de votre avancée : tuer ou épargner. En effet, il vous sera parfois demander de choisir entre tuer ou épargner un ennemi important que vous venez de mettre à terre. Sympathique, et tellement jouissif ! Enfin, Sam Fisher peut être utilisé de deux façons différentes : en mode « létal » (tuer), et en mode « non létal » (neutraliser). Le mode non létal se montre très utile lors de séquences où il est interdit d’éliminer les ennemis, tandis que le mode létal se montre lui fort pratique lorsque vous souhaitez y aller à la bourrin.
Scénario
Splinter Cell a fait des efforts dans ce domaine ! Alors que le scénario de Splinter Cell Conviction se montrait parfois discret, celui de Blacklist tend à se montrer de plus ample façon. Certainement grâce à vos alliés qui vous assistent tout au long de vos missions et que vous apprendrez à connaître au fur et à mesure de votre avancée dans le jeu, mais aussi aux rebondissements dans le scénario très bien dosés. Par ailleurs, l’immersion dans ce scénario est vraiment intéressante grâce aux cinématiques qui parviennent très bien à couper l’action ou au contraire à la raviver, en vous donnant clairement l’envie de continuer votre aventure et votre progression dans Blacklist. Les dialogues entre les personnages de votre équipe seront quelques fois ponctués d’humour, ce qui est toujours sympathique ! Enfin, point supplémentaire pour la mise en scène vraiment poussée.
Bande son
Au niveau du son, Splinter Cell Blacklist se montre bon, sans être incroyable. Les doublages sont réussis et soignés. Les musiques, bien que discrètes, sont agréables à l’oreille. Les bruitages également sont là pour montrer que la bande son a été travaillée, puisque les bruitages des armes ne sont pas des plus mauvais, sans non plus être incroyablement bons.
Durée de vie
Alors qu’il fallait compter sept petites heures pour Splinter Cell Conviction, ce qui n’est pas vraiment terrible, Splinter Cell Blacklist nous offrira lui une dizaine d’heures pour clôturer le solo, sans compter qu’il faudra parfois récupérer des clé USB, pirater des ordinateurs portables, et participer à des missions secondaires. De plus, il est possible de rejouer à certaines missions en coop avec des amis ou des inconnus en ligne, de quoi rajouter quelques bonnes et joyeuses heures de jeu. Sans compter le mode Spies VS Mercs qui saura en occuper plus d’un pendant bon nombre d’heures ! Par ailleurs, nous aurons le droit à des missions qui nous proposeront de survivre à plusieurs vagues d’ennemis : on aimera ou on n’aimera pas !
Conclusion
Splinter Cell Conviction avait déçu quelques fans, mais les choses ont des chances de changer avec Splinter Cell Blacklist. Alliant comme son grand frère action et infiltration, nous avons cette fois le droit à un dosage qui conviendra un peu plus aux fans de la série, puisque le titre met de façon plus importante l’accent sur l’infiltration, tout en gardant son aspect bourrin qui plaira aux joueurs « non fans ». Une bonne recette qu’Ubisoft Toronto a très bien exploitée avec ce Splinter Cell Blacklist. Autant le dire tout de suite, Splinter Cell Blacklist n’est pas un Splinter Cell à éviter. Un Sam Fisher toujours plus doué et vif, une histoire qui tient encore mieux la route que celle de Splinter Cell Conviction, un level design toujours prêt à nous offrir diverses possibilités, voilà ce qui fait un bon Splinter Cell ! Sam, reviens nous vite !
Verdict : 16 / 20