Depuis l’émergence des services de jeux vidéo par abonnement, comme le Xbox Game Pass, le PlayStation Now ou encore les futurs Amazon Luna et compagnie, nous regardons cela se déployer avec une grande réserve. Certes, le consommateur y trouve pour le moment son compte avec des offres parfois très intéressantes à moindre prix, mais les risques d’une transformation négative de l’industrie des jeux vidéo est selon nous bien réelle.
Ces derniers jours, Google a par ailleurs confirmé l’une de nos craintes, celle de ne payer que les développeurs de jeux vidéo qui fonctionnent le mieux, en temps d’heures de jeu effectives. Dans sa dernière keynote, Google précise en effet que les développeurs qui souhaiteront mettre à disposition un jeu dans l’abonnement Google Stadia Pro seront rétribués à hauteur du temps que passeront les joueurs et les joueuses sur leurs titres.
Le risque ? Que, dans un futur plus ou moins proche, ceci devienne la règle de rétribution des éditeurs et développeurs, avec des structures de jeux vidéo qui devront forcément s’adapter pour attirer des joueurs, tous les jours, pendant de longues sessions. Avec une telle méthode de rémunération, vous pouvez dores et déjà dire adieu à tous les jeux solo qui se terminent entre 15 et 40 heures, et accueillir les clones multijoueur, jeux services et compagnie. Vu la popularité de Stadia, cela n’est pas près de se démocratiser, mais ce modèle nous paraît pourtant inévitable si les services par abonnement s’imposaient un jour comme le moyen principal de consommation de jeux vidéo.