Test de Homefront

Réalisation technique

Si le résultat est moins catastrophique sur PC, la réalisation technique d’Homefront accuse tout de même quelques années de retard. Comme souvent lorsqu’il est mal optimisé, l’Unreal Engine affiche tardivement des textures qui varient du correct au franchement moche. Truffé d’aliasing, Homefront n’est pas une réussite technique, sans être hideux pour autant.

Direction artistique

Même si on aurait aimé une variation des environnements un peu plus grande, la touche artistique du jeu est véritablement son point fort. Que ce soit au travers la cinématique d’intro ou au niveau des horreurs croisées à droite et à gauche de l’aventure Solo, Homefront assure un univers bien maîtrisé et unique.

Level design

Si les FPS couloirs ultra scriptés sont la quasi unique raison d’être du genre depuis quelques années, Homefront touche le fond. Le pire ? Devoir attendre sans cesse vos alliés, le personnage que vous dirigez devant sans arrêt passer derrière la troupe. On se retrouve alors avec un héros incapable d’ouvrir une porte tout seul (à 2 exceptions près) et un rythme on ne peut plus haché. Pour le reste, les phases d’action sentent bon le réchauffé, et la phase d’infiltration ratée. Lourd, très lourd.

Gameplay

Si tout se passe relativement bien en phase de jeu, on ne peut pas vraiment qualifier Homefront de source de fun ludique. A cause d’un level design anti jeu et de l’intelligence de vos alliés « jepassedevantlaissemoitoutfaire », le plaisir s’envole. 2 ou 3 phases se révèlent heureusement à la hauteur, ainsi que quelques modes de jeu online, mais ce n’est hélas pas suffisant.

Scénario

Un scénario aussi improbable avait forcément de quoi passionner dans un jeu vidéo. Si le départ est absolument dingue, on aurait aimé s’éloigner un peu des stéréotypes du genre. Agréable à suivre tout de même.

Bande son

Un cran en dessous des ténors du genre sur consoles et PC, la bande son d’Homefront assure tout de même une ambiance excellente. Tout en français, on évite pas les doublages classiques grosses voix viriles / ton dramatique, mais cela passe bien.

Durée de vie

Avec son solo de 4h seulement en mode difficile et ses modes de jeu multi sympa mais ne bénéficiant pas d’assez de maps, Homefront ne mérite pas son prix. En occasion, il vous faudra vous acquitter de 10 euros environ pour acheter le pass online pour goûter aux joies toutes relatives d’un online bateau.

Conclusion

Avec un plus grand budget alloué au développement du jeu plutôt qu’à sa promotion, Homefront aurait pu être un grand FPS. Un scénario alléchant et un univers unique sont honteusement saccagés par des scripts imbuvables, une intelligence artificielle alliée négativement haute et une durée de vie insipide. L’exemple parfait à ne pas suivre dans le rang des jeux sur-médiatisés avec rien ou pas grand chose à l’intérieur.

Verdict : 10 / 20