Test de Resident Evil: Operation Raccoon City

Réalisation technique

Resident Evil: Operation Raccoon City est sans doute l’un des pires portages PC de ces dernières années. Peu de réglages vidéo sont disponibles, et le jeu a bêtement été transféré sans bénéficié d’un soin particulier sur les textures et autres éléments graphiques. On retrouve donc la qualité console qui n’était déjà pas fameuse, avec son lot de bugs, ses effets cheap, sa rigidité d’animation, avec une résolution d’affichage supérieure.

Direction artistique

On ne peut pas reprocher à Resident Evil: Operation Raccoon City de ne pas reprendre les éléments clés de la série de Capcom, les environnements étant reconnaissable au premier coup d’œil par la présence du logo Umbrella, ainsi que des herbes et autres sprays. Les décors vus par le studio Slant Six Games apporte un décalage certain, et le rendu est finalement assez éloigné des autres opus. Il est en revanche dommage de ne pas avoir intégré plus de cinématiques, ce qui aurait donné un sens du spectacle un peu plus grand.

Level design

D’un côté, Resident Evil: Operation Raccoon City propose un système d’XP très intéressant, quoiqu’un peu longuet, des boss sympas à affronter, un mode Biohazard très bien pensé et une personnalisation des personnages poussée. Tout ces points sont malheureusement à confronter avec une IA alliée et ennemie proche du néant, à une construction ennuyante de la campagne, et surtout à une gestion de la difficulté absolument ratée, 10 headshots étant parfois nécessaire pour tuer un simple soldat en mode difficile… Un manque de temps de développement ?

Gameplay

Le problème majeur de Resident Evil: Operation Raccoon City est une raideur trop importante dans les déplacements des personnages. Les mises à couvert auto sont une vraie plaie qui ne permettent pas de naviguer facilement et rapidement de cachette en cachette. Une fois l’euphorie de la découverte des 6 classes de soldats différentes dépassée, on s’aperçoit assez vite que leur ressemblance est trop grande, tous les persos partageant le même arsenal d’armes. Pour tenter de prendre du plaisir manette en main (la jouabilité clavier / souris n’est pas envisageable), il est d’ailleurs obligatoire de ne pas jouer à Resident Evil: Operation Raccoon City en solo, mais en coopération. Il y a tellement de TPS plus fun sur le marché que celui-là…

Scénario

Resident Evil: Operation Raccoon City s’appuie sur les faits relatés dans Resident Evil 2 et Resident Evil 3, en apportant une vision scénaristique complètement nouvelle. Le résultat est plus que décevant, la narration étant quasiment inexistante, et souvent inintéressante. Dommage, il y avait pourtant des choses à dire sur le débarquement des zombies dans les rues de Raccoon City après l’incident du manoir…

Bande son

Pour ce qui sera la chose la plus réussie de RE: ORC, la bande son est soignée. Le doublage français est bon, les bruitages percutants, et les musiques savent se faire discrètes pour laisser la part belle à l’action. Un bon accompagnement auditif, donc.

Durée de vie

Très courte (environ 3 heures), la campagne ne sera surement pas l’endroit où vous passerez le plus de temps. Très peu rejouable en raison de sa linéarité à toute épreuve, la campagne est malgré tout accompagnée par des modes multijoueurs qui sauvent un peu le jeu de la dérive complète. Parmi les bonnes surprises, on notera donc le mode Biohazard qui nous a occupé le plus clair de notre temps sur ce Resident Evil: Operation Raccoon City. Pour ceux qui accepteront les lourdeurs de gameplay du jeu, il y aura pas mal de temps à passer par ci, par là.

Conclusion

Recommander Resident Evil: Operation Raccoon City aux joueurs qui aiment les TPS / action ne serait pas honnête de notre part. Si de bonnes idées sont présentes, elles sont rapidement ruinées par un gameplay vieillot, des graphismes peu agréables en 2012, des bugs à foison, pour un plaisir de jeu finalement pas au rendez-vous. Il manque vraiment trop de choses à RE: ORC pour s’imposer comme une expérience réussie de la franchise dans le 100% action.

Verdict : 8 / 20

  • Sadako

    Journaliste gaming et high-tech depuis 2009, je suis "Vanlifer" depuis 2021, dans mon camping-car équipé pour travailler sur les routes tout comme pour profiter de bons moments de détente !

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