Réalisation technique
Metro: Last Light était déjà très beau sur PC, surtout si on le faisait tourner en Ultra. Avec Metro Redux, vous découvrirez alors sur PS4 ou Xbox One une suite qui flirt avec les plus grosses configs PC, graphiquement parlant. 4A Games a en effet ajouté pas mal d'effets de lumière, reflets, et jeux d'ombre pour un résultat qui rend vraiment le jeu magnifique, encore plus dans les phases où l'on sort des tunnels. Les particules et effets volumétriques ont également été renforcés, épaissis, et sont désormais beaucoup plus denses. Toujours très fluide et avec des textures qui n'ont plus rien à voir avec ce que l'on pouvait trouver sur PS3 et Xbox 360, Metro: Last Light Redux est donc fidèle aux capacités des Xbox One et PS4 en leur début de vie, et rivalise sans problème avec les derniers jeux de l'actualité.
De son côté, Metro 2033 Redux a reçu un traitement graphique beaucoup plus important. Sorti en mars 2010 sous l'égide du défunt THQ, 2033 aurait accusé le coup, visuellement, si 4A Games ne lui avait pas fait un lifting. Ce boost technique est ainsi très bénéfique au jeu, avec un moteur de Last Light qui sied parfaitement bien aux premières aventures d'Artyom. Là encore, attendez-vous à retrouver des textures beaucoup plus fines, et à des effets graphiques "nouvelle génération". Une upgrade graphique qui fera donc plaisir à ceux qui n'ont jamais touché les Metro, et à ceux qui n'avaient fait les deux opus que sur PS3 ou Xbox 360. Techniquement, nous sommes face à l'un des plus beaux portages à ce jour, même si les personnages auraient mérité une petite mise à jour de leur modèle 3D.
Direction artistique
Avec Metro Redux, c'est tout l'univers imaginé par Dmitri Glukhovsky qui vous tend les bras, sur un seul et unique Blu-ray. Metro 2033 a beau être plus austère que sa suite, il vous réserve tout de même un périple on ne peut plus attachant dans les stations et couloirs du métro russe. Le rendu post-apocalyptique est très travaillé, les personnages charismatiques, et la mise en scène sait vous donner envie d'en savoir plus. Disponible trois années après 2033, Metro: Last Light fait cependant largement mieux sur tous les points, surtout en ce qui concerne sa direction artistique. Les personnages sont encore plus attachants, la mise en scène prend son envol, et la variété des environnements donne l'impression d'un voyage au centre de l'enfer de la guerre nucléaire, palpable. Cette suite n'est pas plus grand public pour autant, mais sait davantage parler aux joueurs, qui ne seront pas autant rebutés que ceux qui n'avaient pas pu toucher à 2033 en raison de son côté un peu terne. Metro Redux vous donnera donc l'occasion de faire, ou refaire, une série de FPS solo qui maitrise les codes du genre. Dépaysement assuré !
Level design
En misant sur une progression linéaire, les développeurs savent vous montrer ce qu'il faut faire pour que l'expérience de jeu soit optimum. Outre quelques passages mineurs inédits de Metro 2033 Redux qui n'étaient pas présents dans la version originale, 4A Games n'a pas du tout retouché au level design des deux opus gravés sur le Blu-ray. Concernant l'intelligence artificielle, si celle de Metro 2033 semble plus réactive, nous n'avons pas noté de différence pour Metro: Last Light Redux. Elle sait être très efficace dans les phases d'action, mais moins percutantes lorsque l'on choisit d'aborder les niveaux en infiltration.
Gameplay
En polishant Metro 2033 pour cette version Redux, 4A Games s'est payé le luxe de lisser son gameplay avec celui de Metro: Last Light. Vous retrouverez donc deux FPS très proches l'un de l'autre, point que nous avons jugé positivement pour l'expérience globale, et le coup de jeune donné à 2033 Redux. Hormis ces quelques changements, Metro 2033 et Last Light Redux restent fidèles à ce qu'ils sont, à savoir de très bon FPS qui proposent un très bon feeling manette en main. Sur PS4, quelques ajouts ont été faits avec la DualShock 4 (effets de lumière et exploitation du haut parleur). Comme souvent, cette amélioration tient plus du gadget inutile que d'une véritable révolution.
Scénario
Rares sont les FPS qui proposent un background et un scénario aussi profonds que la série Metro. Immaculées, les histoires d'Artyom n'ont pas pris une ride dans cette compilation améliorée Redux. Vous voilà donc dirigé dans les entrailles de la Russie, dans les stations et couloirs de métro de Moscou plus particulièrement, suite à une guerre nucléaire qui a ravagé toute la ville. Outre ce point délicat, vous apprendrez vite à repérer les menaces, humaines et non humaines. Le gros point fort des compilations comme ce Metro Redux est d'avoir l'opportunité de faire les deux épisodes à la suite, pour une immersion et une expérience de jeu encore plus forte. Enfin, sachez que l'intégralité des DLC parus sur PS3 et Xbox 360 sont disponibles pour Metro: Last Light, ce qui vous apportera une richesse scénaristique encore plus grande. L'oeuvre de Dmitri Glukhovsky est vraiment très bien respectée.
Bande son
Inchangée, la bande son de 2033 et Last Light sont toujours de très bonne qualité. On trouvera néanmoins une certaine évolution entre les deux, le premier opus sonnant moins "pro" dans le jeu des acteurs, et surtout en clonant un peu trop la même voix à tous les recoins du titre. Quoiqu'il en soit, musiques et bruitages collent parfaitement à la qualité globale des deux titres de 4A Games, pour une immersion aussi bonne que la profondeur du jeu.
Durée de vie
Pour 40 euros, Metro Redux vous occupera un grand moment, surtout si l'on considère sa qualité de série de FPS solo, sans modes multijoueur. Entre Metro 2033 et Metro: Last Light et ses DLC, comptez sur une durée de vie d'environ 30 heures pour en faire le tour, ce qui est plutôt dans le haut que le bas du panier. En d'autres termes, vous posséderez l'édition ultime de Metro 2033 et Metro: Last Light, dans cette compil' Redux.
Conclusion
A force de tester des portages comme ce Metro Redux, le discours finit par être toujours un peu le même. Si vous n'avez jamais touché à Metro 2033 ou Last Light, cette compilation améliorée sera alors l'occasion rêvée pour découvrir le sombre univers post-apocalyptique de 4A Games, inspiré par l'oeuvre littéraire de Dmitri Glukhovsky. Si le lifting graphique est séduisant pour Last Light, il sera quand même plus impressionnant pour 2033 qui pique le moteur graphique de son petit frère, pour un coup de jeune digne des liftings de Cher (Google est ton ami…). Si vous avez fait Metro 2033 sur Xbox 360 (pas de version 2033) et Last Light sur la même console, ou sur PS3, vous allez éprouver un gouffre graphique entre les deux. Enfin, les possesseurs des deux opus sur PC ferait mieux d'ignorer Last Light Redux, et se contenter de Metro 2033 Redux s'ils ne l'ont jamais abordé. Pour terminer, signalons tout de même l'implication de 4A Games dans cette compilation, qui force le respect et qui ne tombe pas dans la simplicité de quelques autres portages un peu plus poussifs.
Verdict : 18 / 20