Réalisation technique
Contre toute attente, la réalisation technique de L.A. Noire est très inégale. L’excellence est de mise avec un Motion Scan qui procure pour la première fois dans un jeu vidéo le sentiment que de véritables acteurs vivent devant le joueur, et non de simples polygones. En revanche, si cette technique est révolutionnaire, d’autres éléments plongent L.A. Noire dans le passé avec notamment un clipping monstrueux en zone ouverte (caché au loin par un brouillard suspect), quelques ralentissements, et une bonne dose de bugs.
Direction artistique
La Team Bondi a vraiment effectué un travail titanesque pour retranscrire un Los Angeles des années 40 criant de vérité ! Tout est là pour donner au joueur une immersion qui frôle la perfection : mise en scène digne du 7ème art, character design archi réussi, voitures contemporaines, et infos réelles de l’époque (le Dahlia Noir), pour n’en citer que quelques uns.
Level design
Là encore, le jeu propose quelque chose d’assez mitigé. En effet, si les phases de recherche et les enquêtes d’une manière générale s’enchaînent à merveille en donnant une grande impression de liberté, on reste plutôt perplexe quant à la présence d’une map IMMENSE, mais qui ne sert strictement à rien. Au final, L.A. Noire propose une aventure plutôt linéaire, avec quelques embranchements différents, mais qui mèneront au même but.
Gameplay
Alors que l’on découvre en début de partie un gameplay vraiment original basé sur la recherche d’indices puis sur la recherche de la vérité lors d’interrogatoires palpitants, une routine s’installe trop rapidement. Au bout de quelques heures de jeu, plus rien ne surprendra le joueur, malgré la volonté des développeurs à casser un peu le rythme avec des courses poursuites et des gunfights pas des plus réussis. Un concept excellent, mais qui manque un peu d’audace.
Scénario
Au début de l’aventure, le scénario s’envole tout doucement pour incruster le joueur dans la peau de Phelps d’une manière très immersive. Au fil de votre ascension dans les différents services de police de Los Angeles, une grosse affaire entraînera plusieurs petites missions. Jusqu’au Dahlia Noir, le scénario du jeu se dévore d’une traite, pour ensuite perdre progressivement et durablement son intérêt.
Bande son
A l’image de la direction artistique, l’environnement sonore de L.A. Noire frôle la perfection. Entre des doublages fait par des acteurs professionnels excellents et des musiques d’époques présentes en nombre, l’immersion auditive est parfaite. Digne d’un blockbuster Hollywoodien.
Durée de vie
Doté de 21 missions rejouables à souhait et de beaucoup de quêtes annexes (pas vraiment surexcitantes non plus), L.A. Noire profite donc d’une très bonne durée de vie pour un jeu de ce genre. Comptez environ 20 heures pour terminer les missions une première fois, et environ 15 heures de plus pour tout faire à 100%.
Conclusion
Une fois le jeu terminé, un sentiment mitigé s’empare du joueur. Certes, L.A. Noire propose une révolution avec son Motion Scan capable de retranscrire comme jamais les émotions sur un visage virtuel, et un gameplay qui a tout d’un Point’& Click du futur, mais le titre affiche également pas mal de défauts. Après un certain temps, la lassitude plane au dessus du joueur, la faute à un gameplay répétitif et au manque de renouvellement du jeu. Une aventure agréable, mais le motion scan ne suffit pas à scotcher durablement le joueur devant son écran, la technique ne faisant pas tout dans un jeu vidéo. Un premier jeu d’aventure original, qui promet en tout cas de prochains grands moments de la part de la Team Bondi.
Verdict : 14 / 20