Test de Knack 2

Au lancement de la PS4, l’architecte de la console nous proposait Knack, un titre qui se faisait passer pour un jeu d’action / plateformes alors qu’il était finalement beaucoup plus orienté Beat’em All. Malgré tout, Mark Cerny ne souhaitait pas s’arrêter à une première tentative en demi-teinte et nous propose dès maintenant Knack 2, suite directe qui remet en scène la créature faite de reliques ancestrales. Une séquelle de meilleure qualité ? Verdict dans notre test de Knack 2, réalisé sur PS4 Pro via une clé PlayStation Store offerte par Sony.

Knack 2 – Le retour du géant

Suite directe au premier opus de 2013, Knack 2 ne vous imposera toutefois pas de faire ou de refaire son grand frère pour comprendre l’intrigue du jeu. On retrouvera en effet les mêmes personnages principaux que dans Knack, avec l’arrivée de quelques nouveaux (la voix française de Sam Drake est de retour), dans une course folle contre un ennemi prêt à tout pour réveiller une armée ancestrales pour assouvir son pouvoir. Toujours animé par de belles scènes cinématiques qui rappellent les productions Pixar, Knack 2 se laisse suivre avec plaisir, pour une histoire qui permettra aux joueurs de tous les âges de bien saisir les clés de son scénario.

Ceux qui ont déjà joué au premier épisode ne seront d’ailleurs pas vraiment déboussolés par le maniement du héros dans Knack 2, celui-ci répondant à peu près aux mêmes sollicitations, même si des changements ont été faits pour permettre plus de diversité de gameplay pendant l’aventure, chose que nous détaillerons plus loin dans ce test de Knack 2.

Des graphismes en dessous des standards de Sony

En 2013, notre test de Knack faisait déjà ressortir une réalisation technique assez faiblarde pour une nouvelle console qui, à ce moment là, ne donnait vraiment pas le meilleure d’elle-même. En 2017, le constat est moindre, mais force est de constater qu’en comparaison des dernières exclusivités produites par Sony, Knack 2 fait plutôt pâle figure en nous donnant l’impression de voir un jeu de lancement tourner. Sur PS4 Pro, vous pourrez toutefois choisir de faire l’aventure à 60 images par seconde, ce qui est une option appréciable, et qui ne dégrade pas la qualité graphique pour autant.

Une nouvelle fois, la direction artistique de Knack 2, aussi variée soit-elle dans la présence de niveaux aux environnements toujours pas mal inspirés, risque de diviser les joueurs. Que ce soit au niveau des humains ou des ennemis goblins, la sensation d’un clonage sauvage est bien présente, avec des visages similaires auxquels les designers ont simplement ajouté des accessoires pour les différencier. Néanmoins, tout n’est absolument pas à jeter dans les graphismes de Knack 2, pour un titre qui affiche très souvent une belle distance d’affichage, des ennemis souvent énormes, et qui s’appuie sur un moteur technique capable de bien faire ressentir les changements de tailles de Knack, pierre angulaire du jeu qui prend ici beaucoup plus de poids que dans le premier opus.

Du beaucoup mieux, dans Knack 2…

Chose agréable, l’équipe de Mark Cerny a gommé la plupart des plus gros défauts de Knack. Adieu la difficulté parfois trop grande inutilement du premier, pour un Knack 2 qui offre à présent une courbe de challenge progressive. Les plus jeunes joueurs pourront d’ailleurs jouer l’intégralité de l’aventure en coopération, ce qui facilitera grandement l’avancée, tout en démultipliant le fun. Autre amélioration notable, une variété des niveaux qui fait oublier la répétitivité outrageuse du premier opus. A présent, les niveaux seront composés d’un cocktail alternant phases de plateforme en obligeant les joueurs à appuyer sur R1 pour passer en mode « Micro Knack » de 75cm pour exploiter les reliefs des décors et autres corniches, exploitation des combos de Knack pour erradiquer la menace goblin, quelques puzzles sympathiques à résoudre, et quelques affrontements de boss frénétiques entre deux phases de tourelles de défense et autres phases typiquement arcade de shooting.

Tout au long des niveaux, on retrouvera d’ailleurs les cachettes qui offrent des orbes utiles pour débloquer des compétences dans un arbre qui prend la forme d’un sphérier, et des fragments de reliques qui pourront vous octroyer des bonus comme par exemple la possibilité de réapparaître une fois à l’endroit où vous êtes tombé d’une plateforme, sans repartir du dernier checkpoint. En parlant des points de contrôles, ils sont d’ailleurs beaucoup mieux gérés qu’en 2013, avec un Knack 2 qui ne vous fera enfin plus perdre de temps en rebattant des ennemis en cas de mort.

Le game design général de Knack 2 a d’ailleurs pas mal évolué depuis le premier opus, en exploitant beaucoup plus les différentes tailles possibles du héros. Vous pourrez ainsi, au cours d’un chapitre, alterner de taille pour vous faufiller dans des endroits exigüs, tout en massacrant 10 minutes plus tard des dizaines d’ennemis en atteignant la taille d’un immeuble. L’utilisation des pouvoirs est également plus agréable, et donne parfois lieu à des petites prises de têtes minimes pour décoincer un élément du décors qui sera nécessaire à la progression. Pour les moins patients, un système d’indice est d’ailleurs disponible, en vous montrant quoi faire au bon moment. Un bon point pour les joueurs les plus jeunes.

…Mais encore de vilains défauts

Malheureusement, si Knack 2 corrige beaucoup de sources d’irritation du premier volet, cette suite n’est encore pas exempte de défauts. Si les moments épiques ne manquent pas, la frustration est une constante dans Knack 2. La cause de cela est simple : à chaque début de niveau, Knack abandonne toutes ses reliques pour apparaître à nouveau dans une taille « normale ». Au cours d’un niveau, il est même courant de subitement redevenir petit, ce qui a pour but de complètement casser la frénésie qui s’était installée minutes après minutes en prenant du poids. Les phases de destruction massive sont certes plus nombreuses que dans Knack, mais la frustration de toujours revenir à la taille classique du héros est beaucoup trop présente.

Un peu comme si on vous donnait une Ferrari pour faire Paris-Marseille, et que l’on vous forçait à prendre une Fiat 500 tous les 100 kilomètres, en somme.

On notera également toujours des phases qui traînent un peu trop en longueur, que ce soit des morceaux de chapitre orientés combats ou exploration, avec des angles de caméra pas toujours optimaux. On ne dirige en effet pas du tout la vue dans Knack 2, le stick analogique droit servant à esquiver les attaques ennemies en glissant dans 8 directions. En parlant du gameplay, d’ailleurs, si Knack possède bien plus de combos et de réactivité, on notera toujours certaines approximations et une non exploitation de la taille du personnage qui ne change pas vraiment de moteur physique entre ses différentes tailles.

Une suite meilleure, mais perfectible

Malgré des défauts qui pourront agacer, nous avons tout de même passer de bons moments en compagnie de Knack 2. Tout comme le premier opus ne nous avait pas déplu, cette suite améliore suffisamment les choses pour que nous affirmions qu’elle est bien meilleure que la première tentative de 2013. La coopération est un vrai plaisir (on pensera notamment à l’exemple familial qui pourra animer quelques belles soirées gaming !), le game design beaucoup mieux orienté autour de Knack, tout comme la durée de vie est à la hauteur de son petit prix (35€ en boîte et sur le PlayStation Store) avec une aventure d’une dizaine d’heures et des modes complémentaires amusants.

Le seul réel problème, selon nous, est une nouvelle fois cette frustration de toujours rétrograder à une taille qui limite les dégâts, ainsi que des longueurs aussi bien scénaristiques que pendant certains combats. La série progresse en tout cas sur la bonne voie, avec un Knack 2 qui fait tout mieux que son grand frère, mais qui a encore du chemin pour aller chatouiller la qualité générale d’un Ratchet & Clank, par exemple.

Verdict : 14 / 20

  • Sadako

    Journaliste gaming et high-tech depuis 2009, je suis "Vanlifer" depuis 2021, dans mon camping-car équipé pour travailler sur les routes tout comme pour profiter de bons moments de détente !

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