Réalisation technique
Les graphismes inégaux de GT5 laissent place à une réalisation technique qui fait honneur à la PS3 avec Gran Turismo 6. Les gros points forts de cet ultime GT sur la console de salon de Sony sont procurés par des circuits vraiment superbes, des effets météo et un cycle jour / nuit très beaux, une bonne sensation de vitesse, et une modélisation des voitures toujours convaincante. Ne vous attendez cependant pas à une révolution graphique entre les deux derniers opus de la série de Polyphony Digital, les circuits embarquant simplement un meilleur lissage des textures et quelques détails supplémentaires, ainsi que la présence de certaines voitures qui n'embarque toujours pas de modélisation intégrale du cockpit et une gestion des dégâts très sommaire. Enfin, côté fluidité, quelques ralentissements mineurs pourront se faire sentir sans impacter négativement sur l'expérience de jeu. Difficile de faire mieux que Gran Turismo 6 graphiquement parlant sur une PS3 en fin de vie.
Direction artistique
Si la cinématique d'introduction de Gran Turismo 6 nous a nettement moins marqué que dans les précédents opus, on peut largement féliciter Polyphony Digital d'avoir soigné davantage les menus. Non contents d'être diablement plus ergonomiques, les menus sont surtout plus clairs, plus lisibles, et donc plus agréables à utiliser. Côté licence, GT6 fait une nouvelle fois dans la démesure avec plus de 1200 voitures issues des plus grands concessionnaires mondiaux, de la citadine anémique aux rugissants modèles de course.
Level design
L'évolution du mode carrière de Gran Turismo 6 se voit repensé en profondeur pour maintenant baser la progression du joueur sur un système d'étoile à débloquer. On retrouve toujours les défis, permis (plus faciles que d'habitude, et donc moins pénibles encore à réaliser) et différentes coupes à remporter, pour un mode qui fera passer des heures et des heures aux joueurs derrière leur volant virtuel. Polyphony Digital a également fait un changement majeur dans le mode d'acquisition des véhicules, et il ne sera donc plus possible d'acheter des véhicules d'occasion comme avant, tout se passant à présent chez le concessionnaires directement. La progression est toujours aussi agréable que d'habitude, pour un mode qui ravira les amateurs de la série.
Côté défaut, Gran Turismo 6 peut malheureusement toujours compter sur une Intelligence Artificielle ennemie aussi médiocre, les concurrents suivant encore leur ligne imaginaire sans broncher, et en ne tentant que trop rarement quelque chose pour vous surprendre. Avec les cylindrés les plus faibles, il sera toujours possible de s'appuyer allégrement sur les voitures de l'IA pour doubler tout en brutalité, sans subir la moindre pénalité. Ce pan de la série doit absolument disparaitre au plus vite pour laisser place à un degré de réalisme encore plus grand, et enfin sanctionner les coureurs qui choisissent délibérément de couper la route. Enfin, la gestion des dégâts joue toujours un rôle aussi faible dans Gran Turismo 6, aussi bien visuellement parlant qu'en termes d'impact négatif sur le déroulement d'une course.
Gameplay
En ayant amélioré le moteur physique de son jeu, Polyphony Digital livre un Gran Turismo 6 encore plus plaisant à prendre en main, même avec les voitures peu puissantes du début du mode Carrière. Avec un transfert de masse revu et corrigé, des vibreurs qui provoquent plus d'instabilités, une voiture qui colle beaucoup mieux à la route et des effets météo qui donnent du fil à retordre, Gran Turismo 6 est encore plus fun à jouer que son grand frère. Les sensations de pilotage sont excellentes, même lorsqu'il s'agit de faire des courses de Rallye, qualités qu'on ne peut malheureusement pas attribuer au mode Kart qui reste toujours aussi savonneux et désagréable. GT6 est donc à ce jour l'épisode de la série proposant le système de conduite le plus évolué, pour notre plus grand plaisir.
Scénario
Bande son
Outre les bruits des dégâts qui font toujours autant cheap, l'environnement sonore de Gran Turismo 6 est excellent. Les moteurs semblent plus travaillés que dans GT5, pour offrir des vrombissements qui feront plaisir aux fans de gros moteurs surdopés. Si la playlist, de très bonne qualité, ne vous plait pas, vous pourrez même charger une clé USB dans la console pour pouvoir conduire, cheveux aux vents, sur des rythmes de votre choix.
Durée de vie
Comme toujours, Gran Turismo 6 se révèle comme la bible du passionné de simulation automobile. Outre les classiques modes Arcade, Défis, Multijoueurs (Online et Local), vous pourrez aussi trainer vos pattes de longues heures chez les concessionnaires pour apprendre par coeur l'histoire des voitures qui vous intéressent. Une durée de vie largement à la hauteur de la renommée de la série, et une possibilité de collectionner plus de 1200 voitures à conduire sur plus de 100 tracés (dont près de 40 circuits différents) devraient vous occuper un grand moment.
Conclusion
Gran Turismo 6, c'est un peu l'histoire d'un Gran Turismo 5 en version complète sur une PS3 en fin de vie, avec toutes les qualités et défauts attendus. Côté contenu, GT6 assure le spectacle avec plus de 1200 voitures à collectionner, près de 40 circuits différents, des modes de jeu prenant et long à complèter, et une évolutivité certaine. Loin d'être une révolution graphique, GT6 livre tout de même une copie visuelle de très bonne facture. Mais c'est réellement la révision du moteur physique et du gameplay qui nous ont séduit le plus dans cet ultime opus de la série Gran Turismo sur PS3, avec un plaisir de conduite encore plus grand que dans GT5. En somme, GT6 confirme que la série sait toujours parler aux amoureux de belles simulations auto, mais insiste aussi sur les tares de la saga à éliminer au plus vite pour la suite de la franchise sur PS4, à savoir l'éradication de cette IA médiocre et de l'absence quasi-totale de pénalités pour mauvaise conduite…
Verdict : 16 / 20