Test de Assassin’s Creed IV: Black Flag

Réalisation technique

Alors qu’Assassin’s Creed a eu l’effet d’une bombe graphique lors de ses débuts, la série phare d’Ubisoft s’est ensuite reposée sur ses lauriers. Une fois de plus, Assassin’s Creed IV: Blackflag ne fait pas dans l’innovation et exploite complétement le moteur du précédent opus, tant dans les meilleurs que dans les pires, avec des problèmes d’affichage de textures déjà présents dans Assassin’s Creed IV.

 

 

Dans les faits, les points les moins travaillés sont la distance d’affichage, ridicule, et les textures baveuses assez fréquentes. Néanmoins, Assassin’s Creed IV: Blackflag affiche des résultats enthousiasmants notamment sur la réalisation des différentes batailles navales présentes dans le titre. Explosion sur les vagues, mâts qui explosent aux tirs des boulets de canon, abordages, tous ces éléments sont très soignés et confèrent à cet opus des éléments inédits et réussis, tant sur le plan technique que sur le plan du gameplay.

Direction artistique

L’annonce de son univers a eu l’effet d’une bombe : les Caraïbes ! Les rêves les  plus fous se sont alors réveillés : la visite de cités anciennes; incarner un pirate aussi charismatique qu’un Jack Sparrow des grands jours avec une liberté totale en pleine mer, perdu dans un univers de piraterie. Tous ces éléments, parfaitement réussis, donnent à Assassin’s Creed IV: Blackflag un sentiment de renouveau que beaucoup de joueurs qui croyaeint voir en cet épisode, l’épisode de l’essoufflement.

 

Tout compte fait, sa direction artistique prend le dessus et l’ambiance confectionnée dans Assassin’s Creed IV: Blackflag donne réellement ce sentiment de liberté totale. Se perdre en mer, assiéger des forts en pleines villes ou encore visiter les épaves du fond des mers, les aventures d’Edward Kenway se réalisent dans des lieux incroyablement variés et terriblement envoûtants. Peu de jeux proposent une ambiance identique. Si vous recherchez une simulation de piraterie, Assassin’s Creed IV: Blackflag pourra mettre sans problème vos désirs les plus fous à exécution dans des lieux plus variés les uns que les autres.

 

Level design

Que dire de l’Intelligence Artificielle des ennemis et alliés d’Assassin’s Creed, si ce n’est qu’elle n’a pas du tout évolué pendant cette petite année. Du coup, bienvenue une fois de plus à des ennemis qui ne vous reconnaissent pas dans des herbes de cinq centimètres de haut alors que vous assassinez un de leurs collègues devant leurs yeux. De plus, les ennemis auront davantage tendance à vous laisser tranquille et l’esquive des combats est globalement plus facile qu’auparavant. Petite allusion pour finir, aux ennemis qui vous suivent un par un en haut d’une maison ou d’une tour pour ainsi alléger vos combats lorsque ceux-ci deviennent plus que tendus.

 

 

Assasssin’s Creed IV: Blackflag se divise en 13 séquences, qui séparent convenablement les missions en mer avec votre JackDaw et les missions sur terre lors de chasse d’individus ou de phases d’infiltration. Notez qu’une séquence du jeu commence par une phase d’espionnage, puis par une bataille navale et enfin par l’assassinat d’une personne. Bien entendu, d’autres missions viennent compléter les trous dans ces séquences mais il faut avouer que l’enchainement des missions manque un peu de liant et de phases cinématographiques pour vous laisser bouche bée. Cependant, ne vous méprenez pas, l’ambiance et l’addiction en compagnie d’Edward Kenway et de son JackDaw prennent généralement le dessus et le plaisir de jeu reste très présent.

Gameplay

Une fois de plus, Assassin’s Creed IV: Blackflag ne fait pas preuve d’une quelconque révolution et exploite complétement les mécanismes déjà présents dans Assassin’s Creed III. Les combats ne sont pas modifiés, reposant toujours le mécanisme d’attaque direct et de contre. De plus, les mêmes problèmes d’Assassin’s Creed III sont encore présents comme les petits problèmes de timing concernant les contres, parfois problématiques selon le nombre d’ennemis qui vous attaquent. Pour terminer sur les combats, les gardes suivent toujours le même schéma d’attaque et gardent toujours une intelligence artificielle aux fraises.

 

Question bataille navale, les nouveautés sont de taille car maintenant il est désormais possible d’aborder les bateaux ennemis. De plus, ce choix d’aborder les bateaux ennemis vous appartiendra car il est possible de faire un choix : les exécuter, ou les aborder. Si vous choisissez la seconde option, l’opération se déroulera donc en une ou plusieurs étapes, se résumant principalement par un quota d’ennemis à exécuter sur le bateau abordé, en complément du capitaine du navire. Parfois, il vous faudra également faire sauter des barils de poudre ou encore sauver un maximum de naufragés pour que ceux-ci rejoignent votre frégate. Le bateau ennemi pourra donc rejoindre votre flotte à votre port ou pourra être intégralement démonté pour ainsi permettre la réparation de votre navire (le JackDaw) et repartir en mer dès que possible.

 

 

Néanmoins, quelque problèmes assez flagrants viennent ternir un peu le tableau bien qu’ils n’influent en rien sur le plaisir de jeu. Notamment, vous pourrez investir un bateau ennemi en pleine bataille avec d’autres bateaux et la réparation de votre bateau se fera sans problème, bien que celui-ci soit en plein milieu d’une des plus grand batailles navales du jeu. Comme nous vous le disions précédemment, le plaisir du jeu n’est jamais entravé mais quelques problèmes de crédibilité sont donc à relever.

 

 

Pour conclure, sachez que dans cet opus l’argent a enfin une importance de poids dans votre aventure. En effet, peaux d’animaux, améliorations de votre navire, achats d’armes ou de munitions, tout se fait grâce à l’argent. L’argent ne se gagne ni facilement, ni difficilement, mais il va falloir arpenter les mers pour ainsi aller fouiner dans les vieilles épaves pour trouver des ressources en pleine mer (oui, c’est possible de trouver des cargaisons de bouteilles de rhum en pleine mer !). Certains éléments clés du jeu nécessiteront une implication personnelle de votre part pour ainsi améliorer le JackDaw comme il se doit. Sans cette implication, la difficulté sera de taille et l’envie de rechercher des fonds financiers, deviendra obligatoire. L’idée d’incorporer l’argent au cœur du gameplay est bonne, bien que vite pénible.

Scénario

Certes, celui-ci se révèle classique, voire trop classique. Il est vrai que, mis hors-contexte, celui-ci est d’une banalité déconcertante et ne donne réellement pas envie d’en savoir davantage. Mais alors, quand vous injectez ce scénario dans cette ambiance de piraterie et de batailles navales, il tient amplement la route et il arrivera, sans trop de problème, à vous captiver jusqu’à la fin du jeu. Cependant, il faut noter que certaines ficelles tirées des meilleurs jeux d’aventure du moment comme Uncharted ou Tomb Raider ont aidé Assassin’s Creed IV: Blackflag à mettre en scène des événements importants du scénario. Bien évidemment, nous ne pouvons pas trop en dire sur le scénario brut des aventures d’Edward Kenway, mais il faut avouer que certaines scènes manquent vraiment de crédibilité.

Bande son

Quelle qualité que l’on attendait pas à ce niveau pour un Asssassin’s Creed. Alors que celle-ci est d’habitude de bonne qualité, il faut avouer cette nouvelle bande son en jette ! Combinez à cela des batailles navales mises en scènes de façon magistrale et vous obtiendrez des moments proches de certains passages de bons films de piraterie, en passant par Pirate des Caraïbes ou encore Master And Commander.

 

De plus, la petite touche qui fait mouche, votre équipage chantera en mer des chansons typiques des Caraïbes et vous donnera ce sentiment de voyage tout au long du jeu. Comprenez que dans cet opus, la bande son passe à l’étape supérieur, qui de par son ambiance bien travaillée, se complète fort bien pour offrir une des meilleurs sensations de piraterie et de commandement à bord d’un navire de guerre. Que c’est bon d’entendre votre équipage chanter !

 

Durée de vie

Une fois de plus, Ubisoft ne s’est pas moqué de nous sur la quantité des missions annexes à faire après votre mode solo. Pour celui-ci, comptez entre 15 et 20 heures de jeu pour venir à bout de vos 13 séquences. Mais vous pourrez vite atteindre les 50 heures en y ajoutant la multitude de missions annexes présentes dans le titre, aussi diversifiées les unes que les autres. Tantôt vous devrez retrouver des templiers, tantôt vous devrez faire quelques missions navales, ce ne sont que deux petits exemples d’une multitude d’autres missions qui vous attendront à bras ouverts après votre aventure solo. De plus, rajoutez à tout cela un mode multijoueur encore plus complet qu’auparavant et vous obtenez une durée de vie qui tient vraiment la route. Il vous faudra du temps pour explorer les Caraïbes à 100% !

 

Conclusion

Certains voyaient en lui l’épisode qui allait faire chuter définitivement la série Assassin’s Creed. Il n’en est rien ! Certes, le gameplay n’a pas vraiment évolué depuis le précédent opus, si ce n’est les missions navales qui quant à elles ont nettement été améliorées. Des bugs d’IA parfaitement identiques à ceux d’Assassin’s Creed III, un moteur qui commence à afficher quelques lacunes, voilà les problèmes de ce nouvel Assassin’s Creed. Mais au final, Assassin’s Creed IV: Blackflag vous procurera un sentiment de voyage total. Ubisoft a réussi, une fois de plus, un tour de force en nous proposant une nouvelle aventure unique proposant  son lot de surprises et de nouveautés. Ajoutez à cela un héros plus charismatique et plus mature que les précédents et vous obtiendrez peut-être un des meilleurs épisodes de la saga, rien que ça ! Le jeu ultime de la piraterie, c’est lui !

 

Verdict : 17 / 20

  • Sadako

    Journaliste gaming et high-tech depuis 2009, je suis "Vanlifer" depuis 2021, dans mon camping-car équipé pour travailler sur les routes tout comme pour profiter de bons moments de détente !

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