Les 10 plus gros défauts de la Nintendo Switch qui peuvent lui coûter cher !

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, par Amaury Laguerre (Sadako)

Si le marché des consoles portables est un secteur où Nintendo est roi depuis toujours, le constructeur est nettement moins à l'aise depuis la fin de l'ère Super Nintendo, avec pour unique succès commercial sa Wii. Quid de la Nintendo Switch, annoncée plus en détail lors de ce 13 janvier 2017 ? Histoire d'entrevoir le potentiel succès de la machine, nous décidons de mettre en avant, dans cet article, les 10 plus gros défauts que la Nintendo Switch va devoir faire oublier aux consommateurs, tandis qu'un article connexe de notre section actualités jeux vidéo revient sur les 10 plus gros points forts de la prochaine console de Nintendo qui sortira le 3 mars 2017 partout dans le monde, ou presque. Gros plan !

1. Le prix - La Nintendo Switch est trop chère !

C'est vraisemblablement le plus gros point noir de la prochaine console de Nintendo : la Switch est chère, trop chère. Alors que nous nous attendions à un tarif aux alentours des 200 / 250€, la console sera finalement vendue aux alentours des 300€, avec un tarif qui tend vers les 329€ chez Amazon et autres vendeurs. Ajoutez un jeu, et vous tombez au niveau d'une PS4 Pro, ce qui est clairement excessif aux yeux de tous. Nous pointons également du doigt les 32 petits Go de stockage interne e la Switch qui seront très rapidement remplis avec les patchs de mises à jour des jeux modernes, et des jeux que vous pourrez acheter sur l'eShop. Le passage à la caisse pour acheter une carte SD / SDXC sera, là aussi, impératif assez rapidement. Enfin, pour rappel, la 3DS était proposée à 250€ à sa sortie, et Nintendo avait très rapidement baissé sa garde pour que la console décolle des rayons des magasins, ce qui avait à l'époque porté ses fruits.

2. Le online passe payant et n'est pas prêt pour la sortie de la console

Autre grosse déception, Nintendo n'autorisera plus de jouer en ligne gratuitement sur sa Switch. La console ne sera donc pas la seule à proposer de services online gratuits, chose qui aurait pu la placer au dessus de ses concurrentes sur ce point précis. Pire encore, Nintendo annonce une formule payante obligatoire pour jouer en ligne, mais avoue que cette fameuse formule ne sera pas disponible avant l'automne 2017, et ne donne aucun prix. Nous savons uniquement que cet abonnement au Nintendo Network vous permettra d'avoir un jeu NES ou Super NES par mois, mais là encore, grosse déception puisque le jeu ne vous appartiendra plus le mois suivant. Pour continuer à jouer au jeu de septembre en octobre, par exemple, il faudra donc l'acheter via la Console Virtuelle.

3. Un manque de puissance évident en mode Switch de salon

Durant ces derniers mois, de nombreuses rumeurs laissaient espérer la présence du dernier processeur Tegra X2 de Nvidia. Il n'en sera finalement rien, et la Nintendo Switch embarquera donc le X1, qui place la machine nettement en dessous de ce que peuvent faire des Xbox One et PS4 classiques. En mode portable, la résolution en 720p aidant, les jeux tournent de fort belle manière, mais le constat n'est absolument pas le même sur un écran de télé. Aliasing et clipping semblent donc de la partie, surtout sur nos grands écrans modernes. Selon les premiers retours, sachez également que des jeux comme FIFA et NBA 2K18 tourneraient avec les moteurs des versions PS3 et Xbox 360, chose qui se confirme avec la version de Skyrim sur Switch qui est la même que sur les anciennes consoles de Sony et Microsoft. Faire des jeux multiplateformes sur Switch est donc possible, mais cela demandera pas mal d'efforts aux développeurs qui risquent de ne pas s'en donner les moyens si la console ne se vend pas rapidement à grande échelle. En bref, Nintendo conserve sa génération de retard lorsqu'on parle de puissance brute, en utilisation salon de la console, utilisation officielle selon le constructeur.

4. Le prix des accessoires de la Switch est démentiel

Nintendo a toujours adoré se faire des Kirby en or avec la vente d'accessoires rarement bon marché. Visiblement, le bouchon est poussé encore plus loin avec les accessoires de la Switch, puisque le prix d'un Joy-Con est par exemple affiché à 50€, quand une paire vous en coûtera 90€. Côté manette Pro, la somme à débourser sera de 70€, tandis que l'achat d'un second Dock de recharge / connexion à une TV vous délestera de 90 de vos euros en banque. Nintendo se la joue carrément Apple sur les accessoires de la Switch !

5. L'autonomie de la Switch, largement discutable

Si la Switch est avant tout une console de salon selon Nintendo, vous (et nous !) êtes très nombreux à vouloir craquer pour l'aspect portable de la machine. Mais là encore, alors qu'une 3DS XL peut dépasser facilement les 6 heures d'autonomie, la Switch oscillera entre 2,5 heures et 6,5 heures sans branchement secteur. Un jeu comme Zelda: Breath of the Wild pompera en effet toute l'énergie de la Switch en un peu moins de 3 heures, et un cycle de recharge complet réclamera 3 heures de branchement, si vous gardez la Switch en veille. Des solutions existent, comme l'utilisation d'une batterie externe pour smartphone, mais Nintendo aurait pu voir plus grand pour une autonomie qui ne plaira pas aux joueurs les plus nomades...

6. Pas ou peu d'option multimédia pour la Switch ?

Que ce soit lors de l'annonce de la Switch fin 2016, ou la récente présentation de janvier 2017, Nintendo a largement parlé des jeux qui seront de sortie sur sa console, des accessoires, des différentes manières de jouer, mais n'a pas dit un mot sur l'aspect multimédia de la console. Selon les premiers retours des testeurs de la console, il ne faudrait pas s'attendre à avoir beaucoup de choix multimédia, tout du moins lors du lancement de la Switch. Sur ce point, nous serons toutefois moins catégorique, Nintendo ayant encore sans doute des choses à annoncer dans les prochaines semaines.

7. La confiance des investisseurs s'envole en fumée

Depuis l'ère Wii U, les investisseurs n'ont plus cette confiance aveugle envers Nintendo qui les emplissait pendant la période faste de la Wii. Si nous, joueurs, n'avons que faire de l'intérêt des financiers lorsque nous sommes devant un écran, il est toutefois bon de préciser que la présentation de la Switch a fait plonger le cours de l'action de Nintendo de quasi 6%, ce qui n'est pas anodin, et qui pourrait avoir des répercutions à long terme sur la firme de Kyoto.

8. Un line-up de sortie de la Switch trop maigre

Chose qui nous concerne directement en revanche, les jeux qui seront de sortie en même temps que la Switch le 3 mars 2017. Certes, la présence d'un Zelda à la sortie d'une console Nintendo n'est pas chose courante, mais en dehors de ce titre, le line-up est encore plus pauvre que celui de la Wii U en son temps. Là où la Wii U pouvait en effet compter sur du Black Ops 2, du FIFA, Assassin's Creed et autres exclusivités Nintendo, la Switch devra se contenter de Zelda, Mario Kart 8 Deluxe, Super Bomberman R, 1-2-Switch, Dragon Quest Heroes (version PS3 pour le moteur graphique), Disgaea 5, I Am Setsuna et Nobunaga's Ambition. C'est maigre, très maigre même, et il faudra attendre de longs mois pour pouvoir se mettre sous la dent des titres plus ambitieux, dont Super Mario Odyssey qui sortira fin 2017. L'ombre de la Wii U et de l'esquive des développeurs tiers rôde également toujours dans les parages, avec une confiance des joueurs qui n'est pas optimale de ce côté là.

9. Déjà beaucoup trop d'accessoires ?

La Wii U s'est toujours trainée une fausse image de tablette pour Wii, ce qui l'a empêché de séduire un large public. Pour la Switch, nous trouvons la communication de Nintendo un peu limite autour des accessoires et des différentes possibilités d'utilisation de la machine. Pour quelqu'un qui ne maitrise pas bien le secteur des jeux vidéo, nous comprendrions donc assez facilement que la vision globale de la Switch puisse être un peu floutée. Une console de salon qui s'emporte dans la poche passe encore, mais les multiples utilisations des Joy-Con, la présence d'une manette Pro uniquement disponible en mode télé, ou encore la possibilité de détacher les Joy-Con (et de les perdre facilement vu leur petite taille) font autant de confusions possibles dans la tête des gens. Nintendo devra communiquer de manière limpide pour ne pas perdre de cliens potentiels comme au temps de la Wii U.

10. Pas de rétrocompatibilité Wii, Wii U et 3DS sur Switch

Enfin, dernier point qui pourra démotiver certains acheteurs potentiels, la Switch n'est pas une console rétrocompatible. Si votre compte Nintendo pourra vous permettre de récupérer vos jeux eShop sur votre Switch, il faudra en revanche faire une croix sur la possibilité de jouer aux jeux Wii, Wii U et 3DS. Pour nous, ce point n'est pas important, une console étant destinée à notre avis à faire de nouvelles expériences, mais nombre d'entre vous n'aimeront pas.