Sadako
Dire que la sortie de Battlefield 2042 est une réussite serait se voiler la face. Autant pour les joueurs et les joueuses que pour EA, le dernier volet de la série ne coche pas toutes les cases d’un succès commercial, et si le jeu est encore loin d’être mort, l’éditeur a souhaité s’interroger sur les raisons de cet échec. Mais comme vous allez pouvoir le constater, quelques unes des raison qui expliquent, selon EA, le démarrage décevant de Battlefield 2042 sont complètement « éclatées au sol ». On regarde tout cela de plus près, en y réagissant.
Les 3 raisons de l’échec de Battlefield 2042 selon EA
La sortie de Halo: Infinite
Relativement proche de la sortie de Battlefield 2042, Halo: Infinite est, pour Laura Miele (directrice des studios EA), une des raisons de l’échec du FPS de DICE. Nous ne sommes vraiment pas d’accord avec cette « excuse », puisque les meilleurs Battlefield n’ont jamais eu peur de la concurrence. C’est même plutôt l’inverse. D’autant plus que ces FPS, tout comme pour la série Call of Duty, ne se canibalisent jamais les uns aux autres, étant plutôt complémentaire avec des approches différentes. Raison non recevable pour nous.
Le moteur Frostbite inadapté
Autre raison de l’échec de Battlefield 2042 selon la directrice des studios EA ? Une énorme mise à jour était nécessaire pour que le jeu tourne correctement. En tout et pour tout, DICE aurait ainsi du s’employer pendant 18 mois, soit un an et demi, rien qu’à trifouiller le moteur Frostbite, laissant alors de côté le « vrai » développement du jeu.
Là encore, l’argument n’est pas du tout recevable. Que le moteur ait du être adapté, nous n’en doutons pas un seul instant, mais pourquoi avoir précipité la sortie de Battlefield 2042 si le développement n’était pas assez avancé ? Le jeu a clairement été « rushé » pour sortir en fin d’année 2021, chose qui s’est encore prouvée dernièrement avec l’annonce de EA et DICE qui ne pourront pas livrer de nouveau contenu pour Battlefield 2042 avant l’été 2022. Le jeu n’était clairement pas près pour sa sortie, l’absence d’évolution graphique conséquente étant une preuve supplémentaire de cet état de fait.
La crise du COVID-19
A la moitié du développement de Battlefield 2042, le télétravail s’est invité massivement chez DICE, pour perturber encore un peu plus le développement du jeu. Selon Laura Miele, cela, ajouté au reste, expliquerait également l’échec de Battlefield 2042 chez les joueurs, et les objectifs internes non atteints.
Nous sommes absolument convaincus que Battlefield 2042 ait pu être impacté par le télétravail, tous les studios repoussant sans cesse leurs jeux vidéo pour cette raison. Mais là encore, un report aurait clairement été un bon paliatif au temps perdu.
Notre vision de ce bilan pour Battlefield 2042
Ce qui ressort de cette analyse de l’échec de Battlefield 2042 par Laura Miele ? Que le jeu n’était pas prêt pour affronter les exigences des joueurs, des joueuses, de la presse jeux vidéo (qui a été toutefois assez généreuse avec le jeu d’une manière générale en n’épinglant pas vraiment son contenu trop pauvre et ses avancées trop peu nombreuses pour la série) et la concurrence. Depuis l’annonce de Battlefield 2042, nous avions immédiatement trouvé de nombreux aspects « cheaps » et cache-misère, mais EA et DICE n’ont pas tenu l’illusion très longtemps. Par ailleurs, chose inexistante jusqu’à présent pour « BF », une pétition est en ligne pour un remboursement de Battlefield 2042, créée par des joueurs excédés.
Nous espérons en tout cas que Battlefield 2042 saura se refaire une deuxième vie lorsque du nouveau contenu sera disponible à l’été 2022, mais tout cela nous prouve bien que les délais fixés par les actionnaires sont souvent bien plus forts que la raison dans des énormes entreprises comme EA (coucou Cyberpunk 2077 fin 2020). En l’état actuel des choses, le lancement de Battlefield 2042 a bel et bien été saboté par un éditeur qui pensait que les joueurs n’y verraient que du feu. Ils se sont finalement brûlés les ailes en sacrifiant une grosse licence qui n’était tout simplement pas prête. Une leçon à retenir pour toute l’industrie ? Assurément !
