De Call of Duty: Mobile à Call of Duty: Warzone, Activision a trouvé deux somptueuses poules aux oeufs d’or qui rapportent énormément d’argent via les achats in-game de ces deux jeux free-to-play (microtransactions et battle pass). Depuis quelques jours, l’éditeur de la série Call of Duty est pourtant au coeur d’une décision qui dessine depuis déjà quelques mois une sectarisation de ses activités autour de son FPS. Récits des faits, et notre avis sur l’avenir d’Activision.
Les récents bad buzz d’Activision
Le studio de Crash Bandicoot 4 réorienté
C’est l’information qui est la plus récente. Après des rumeurs qui indiquaient que Toys for Bob, studio à l’origine du récent Crash Bandicoot 4: It’s About Time, seraient uniquement affecté à un coup de pouce sur la série Call of Duty, le studio officialise cela sur Twitter. Pour une période indéfinie, Toys for Bob ne développera donc aucun jeu vidéo à part entière, mais devient un studio soutien des autres travaillant sur la saga COD.
L’affaire des bannissements injustes de COLD WAR en Zombies
Si vous n’aviez pas suivi cette histoire dans les semaines passées, nous vous conseillons la lecture de nos articles à cette adresse. Près de deux mois après les premiers bannissements non mérités de centaines de joueurs, Activision n’a toujours pas dit un mot sur cela. Pire encore, nos abonnés qui ont vu leurs comptes bannis n’ont pas reçu la moindre nouvelle des développeurs ou de l’éditeur de Call of Duty: Black Ops Cold War. Ils ont donc dépensé entre 70 et 100€ pour un jeu qu’ils ne peuvent plus utiliser, sans moyen concret de contacter quelqu’un pour expliquer leur cas. Frustration extrême et amateurisme honteux pour Activision.
La petite forme de Blizzard
Depuis quelques mois, chez Blizzard, c’est beaucoup de licenciements et peu de nouvelles sur leurs projets en cours de développement. D’une manière globale, et sans rentrer dans les détails plus que cela, on peut noter que l’activité de Blizzard et sa renommée auprès des joueurs les plus anciens constatent une grosse baisse de forme de l’éditeur / développeur. Les années 90 / 2000 sont bien loin.
D’ailleurs, Activision a acté la fusion de Vicarious Vision (Tony Hawk Pro Skater) avec Blizzard, pour que le studio aide au développement des titres de ce dernier. Dans un autre temps, le créateur de Overwatch a annoncé son départ de Blizzard il y a quelques jours, alors même que Overwatch 2 est en développement depuis un bon moment sans donner de nouvelles.
Attention Activision, jeu très dangereux !
Ce qui se dessine nous paraît limpide : Activision mise tout sur sa série Call of Duty. Fondé en 1979 puis racheté et fusionné avec Blizzard Entertainment et Vivendi Games en 2007, Activision est l’un des représentants, aux yeux de beaucoup de joueurs et de joueuses, de ce qui se fait de pire dans l’industrie du gaming en termes d’usine à fric. EA occupe à peu près la même place chez les joueurs, mais en misant quasi tout sur Call of Duty, nous pensons que Activision joue à un jeu très dangereux.
Autrefois auteur d’un catalogue très varié, de Call of Duty à Guitar Hero en passant par Skylanders, Crash Bandicoot, Spider-Man ou encore Destiny et Tony Hawk, la diversité d’Activision-Blizzard est littéralement en train de mourir.
Sur la dernière décennie, Activision a acheté beaucoup de studios, et en a tué un bon paquet aussi (voir la liste ici), parfois même deux ans à peine après leur achat. Pour l’heure, Call of Duty cartonne toujours autant, mais quand on voit le peu de professionnalisme déployé autour de la Saison 3 de Warzone alors que le Battle Royale rapporte des milliards, nous ne sommes pas confiants sur l’avenir qualitatif d’Activision. Si les joueurs se lassent massivement de la série Call of Duty, le pire est à craindre…