Porte étendard des consoles de Microsoft depuis la sortie de Gears of War sur Xbox 360 qui avait mis tout le monde d’accord en apportant une petite révolution du TPS, Gears of War 4 était autant attendu que redouté. Et pour cause, puisqu’en dehors d’être le premier épisode de la saga initiée par Epic Games à faire sa sortie sur Xbox One (en dehors de Gears of War Remastered), il est surtout le premier à être développé par The Coalition, que Microsoft a designé comme le studio responsable de la famille Fenix. Premier essai validé ? Réponse dans notre test de Gears of War 4, réalisé à partir d’une version Windows Store sur PC offerte par Microsoft.
Gears of War 4 – Une histoire de Windows Store…
Avant de nous lancer dans les différents points de ce test de Gears of War 4, nous souhaitions nous excuser pour le retard accumulé dans la parution de celui-ci. En possession de la clé Windows 10 de nombreux jours avant sa sortie, nous n’avons pas pu lancer le titre avant le dimanche 16 octobre 2016, la faute à un Windows Store qui nous aura bien mis des bâtons dans les roues. Nous ne savons pas si les problèmes de téléchargement et d’installation puis de lancement de Gears of War 4 sur PC sont toujours d’actualité, mais nous avons eu la totale : téléchargements multiples qui plantent et qui redémarrent de zéro (quand vous avez téléchargé 4 fois 75 GO, vous êtes trop heureux…), mise à jour impossible à télécharger et installer, écran noir de Gears of War 4 au démarrage, nous avons vraiment eu un troupeau de bugs qui nous ont complètement interdit de jouer au titre avant sa sortie. C’est maintenant chose faite, et nous pouvons commencer à vous relater les très nombreuses qualités du titre de The Coalition.
Au secours Papa Marcus !
Si vous ne souhaitez pas en savoir plus sur le scénario de Gears of War 4 avant de vous lancer dans l’aventure, nous vous conseillons de fuir ce paragraphe et de passer au suivant. Nous n’allons pas spoiler l’histoire du jeu, mais quelques points que vous aimeriez peut-être garder secret. Vous êtes encore là ? Très bien ! Première chose à savoir, Gears of War 4 abandonne son héros principal, le mythique et usé par le temps Marcus Fenix, pour découvrir son fiston, JD Fenix. Plusieurs décennies après l’Immulsion, soit 25 ans plus tard pour être exact, on découvre donc Fenix Jr dans une communauté qui n’est pas vraiment bien intégrée dans la nouvelle société gouvernée par Jinn. Ni anarchistes, ni citoyens modèles, JD et ses potes sont un peu rebelles sur les bords, et n’hésitent pas à braver les règles pour servir leur communauté, retranchée dans une tribu autarcique.
Le scénario commence alors tout doucement par mettre en avant un conflit léger entre le gouvernement de l’UGC de Jinn et nos héros, avec une première mission qui consiste à aller voler un Fabricator dans un chantier de construction du gouvernement. Petit à petit, des tensions se forment entre JD Fenix, Del, Oscar et Kait, pour faire intervenir des créatures qui ressemblent fortement à des Locustes, mais qui n’en sont pas réellement. Nous vous laisserons le soin de découvrir cela par vous-même. De fil en aiguille, l’histoire vous fera rencontrer le fameux Marcus Fenix, le fiston ayant besoin de ses services pour accomplir une mission qui conduira le fil d’Ariane du scénario pendant une grande partie de l’histoire.
Gears of War 4 ne révolutionne pas la narration, ni le scénario de la franchise, mais sait garder le joueur en haleine en distillant des détails çà et là, ce qui donne toujours envie d’en voir et d’en savoir plus. Les dialogues incessants renforcent d’ailleurs l’histoire du titre, avec des personnages qui se parlent quasi sans répit, avec humour et légèreté qui font plaisir à voir. The Coalition a donc repris avec brio l’univers et l’histoire des précédents opus pour faire une suite qui se fond dans la masse de la plus belle des manières d’un point de vue purement scénaristique. On reprochera toutefois un long moment où le scénario s’envole un peu, pour mieux reprendre après quelques heures d’actions pures et dures. Et côté graphismes ? La claque ?
Gears of War 4 – La claque graphique made in 2016
Si la PS4 a son Uncharted 4 pour faire la belle, la Xbox One et le Windows Store des PC sous Windows 10 ont assurément au moins aussi impressionnant avec Gears of War 4. Tout n’est pas si splendide du début à la fin, avec une introduction qui est d’ailleurs la moins réussie graphiquement du jeu, mais tout le reste du titre de The Coalition force le respect. Sur notre version PC, nous avons été en hallucination à de nombreuses reprises devant un titre qui tourne en Ultra à plus de 60 images par seconde en 1080p avec une simple GTX 970, ce qui induit une optimisation parfaite, pour un résultat à l’écran qui casse la rétine. Les décors sont très fournis, variés, détaillés, les textures sont superbes, les effets de lumière aussi, et l’action incessantes nous fait passer par des états de jouissance à répétition tant les graphismes savent booster encore plus les combats.
Pour chipoter un peu, on trouvera en revanche une modélisation des visages un peu en dessous du reste, et des expressions faciales pas toujours convaincantes. Quoi qu’il en soit, l’exploitation de l’Unreal Engine 4 est maitrisée, pour un Gears of War 4 qui vous impressionnera souvent devant votre écran de PC, ou de télévision, la version Xbox One étant elle aussi magnifique.
Un gameplay toujours aussi bourrin jouissif
Vous adorez le côté bourrin des anciens Gears of War sur Xbox 360 ? Alors vous craquerez encore devant celui de Gears of War 4 qui propose grosso modo la même formule que ses grands frères, et c’est d’ailleurs ce point qui pourrait en décevoir quelques uns. La prise de risque est en effet quasi nulle, pour un premier épisode made in The Coalition qui se repose sur les acquis des anciens jeux, en apportant quelques petites nouveautés mineures comme par exemple des déplacements et des mises à couvert plus fluides et quelques actions qui n’existaient pas auparavant. De notre côté, nous ne voyons pas bien pourquoi pénaliser Gears of War 4 sur ce point, pour la simple et bonne raison que la recette est toujours aussi explosive et agréable à prendre en main.
Certes, les phases d’action sont parfois un peu longues, reviennent un peu trop souvent, mais Gears of War 4 reste un Gears of War classique qui se joue pour se défouler et qui assume depuis toujours son côté « beauf » à gros bras qui retournent la planète et cassent des montagnes à la force des bras. Le level design possède d’ailleurs toujours des phases de jeux alternatives (rail-shooter, défense d’un point, tourelle etc.) qui varient bien les plaisirs. D’ailleurs, nous félicitons les développeurs pour la performance des tempêtes électriques qui transforment vraiment le gameplay, tout en étant magnifiques et non sur-exploitées ! Enfin, les modes multijoueur, en particulier le mode Horde, vous assureront eux aussi de nombreuses heures de pur plaisir, pour une durée de vie de Gears of War 4 qui dépasse les 8 heures en solo, et la 30aine d’heures en multi sans problème, sans compter la possibilité de faire et refaire la campagne en coopération.
Un oeil sur l’avenir de Gears of War
Nous avons vraiment adoré Gears of War 4, autant en solo qu’en multijoueur ou en coopération, qui reste encore une fois un défouloir géant super addictif. Malgré la non prise de risques de The Coalition, cette nouvelle aventure a le mérite de nous en avoir mis plein la tronche, avec un JD Fenix et ses potes qui nous prouvent que Marcus n’est pas irremplaçable, pour une nouvelle équipe charmante à piloter. Nous aurions peut-être aimé pouvoir explorer un peu plus certains environnements de la campagne solo qui se serait volontiers prêtées au jeu, mais nous ne pouvons pas reprocher plus de chose à ce Gears of War 4 qui s’installe comme un indispensable du genre action en cette année 2016, et qui rassure sur le destin de la saga, déjà maitrisée de main de maitre par The Coalition.
Verdict : 18 / 20