Sadako
Depuis quelques années, force est de constater que les jeux vidéo se voient de plus en plus concernés par le wokisme. Faire de l’inclusion à tout prix pour ne froisser personne est pourtant en train de tout doucement horripiler bon nombre de joueurs et de joueuses. Dans cet article, je vous propose non pas une prise de position, mais de découvrir quelques faces cachées d’une tendance qui ne plaît pas à tout le monde.
Le cas Sweet Baby Inc.
En cette année 2024, l’entreprise canadienne Sweet Baby Inc. a beaucoup fait parler d’elle. Impliquée dans de nombreuses productions occidentales, la firme est limpide sur ses intentions : « Nous visons à rendre les jeux plus engageants, plus amusants, plus significatifs et plus inclusifs, pour tout le monde. »
Comme on peut le lire sur leur site officiel, Sweet Baby Inc. est là pour conseiller les studios partenaires, mais surtout leur permettre d’inventer des histoires et des personnages plus inclusifs, histoire de ne froisser personne. Mais il est impossible de plaire à tout le monde. Dans quel domaine que ce soit.
Et quand une politique inclusive devient trop visible, trop globalisée dans trop de jeux, les joueurs développent une sorte d’allergie à l’inclusion. Il y a également des pratiques plus underground qui se sont révélées ces dernières semaines, notamment celle entre Sweet Baby Inc. et Game Science, développeur de Black Myth: Wu Kong.
Selon des sources visiblement bien renseignées, Sweet Baby Inc. serait très insistant pour que Game Science accepte le consulting sur leur jeu, jugeant certains personnages non adaptés à la philosophie de Sweet Baby Inc. L’entreprise canadienne demanderait 7 millions de dollars pour s’occuper de ce point.
Des inclusions qui dénaturent les jeux vidéo ?
Difficile de ne pas voir le wokisme faire du forcing dans les jeux vidéo de ses dernières années. Quelques exemples : des personnages principaux ou secondaires auxquels on a du mal à attribuer visuellement un sexe, des romances LGBT, des héros et héroïnes de couleurs, des personnages secondaires qui ont parfois l’air de ne rien avoir à faire historiquement dans un jeu vidéo, des héroïnes occidentales « laides » ou en tout cas loin des standards de beauté actuels etc.
La plupart des jeux vidéo n’ont pas vocation à dépeindre la réalité à 100%, mais certains joueurs et certaines joueuses trouvent parfois bizarre de voir autant de décalage au sein d’un titre, tandis que d’autres sont heureux de voir leur minorité être représentée dans une super production.
Est-ce un bien ou un mal qu’autant d’inclusion soit présente dans nos jeux vidéo moderne ? C’est à vous de juger !
Une volonté de réécrire une histoire trop cruelle ?
Dans un monde occidentale qui a (trop) longtemps été machiste, raciste et homophobe, je semble comprendre que les wokistes les plus actifs souhaitent en quelque sorte réécrire l’histoire pour la faire paraître moins cruelle.
Mais on rentre alors en confrontation directe avec le réel, et c’est tout le problème de l’arrivée de l’inclusion dans l’industrie du gaming, puisque cela peut entraîner des productions qui ne semblent pas vraiment authentiques. La preuve avec Assassin’s Creed: Shadows et son héros de couleur noire qui fait des ravages sur les réseaux sociaux en confrontant les faits historiques et le récit d’Ubisoft. Rainbow vous prépare un article sur ce sujet, disponible prochainement.
La plupart des critiques sur le wokisme naissent d’ailleurs sur le choix de personnages par les développeurs. De mémoire de joueurs, je n’avais encore jamais vu autant de critiques sur ces choix, mais je n’avais pas non plus vu autant de jeux aussi similaires sur ce point. Je pense aux jeux services et à leurs personnages jouables qui reprennent quasi tous les mêmes codes visuels.
Le choc des civilisations | Occident V.S. Asie
La diversité est excellente pour n’importe quel divertissement au monde. Mais quand cette inclusivité devient une voie à suivre absolument en étant piloté par des profils wokistes très engagés, le danger est de provoquer l’inverse de ce qu’on voulait à la base. En témoigne les flux de colères sur tous les réseaux sociaux quand ce point est abordé, de la part des pro et anti inclusion.
Ce qui est très visible aujourd’hui est le fossé qui sépare les productions américaines et européennes des jeux japonais, chinois et coréens. Il n’y a qu’à regarder les différences de casting des personnages entre un Stellar Blade, Final Fantasy VII: Rebirth, Black Myth: Wu Kong et Assassin’s Creed: Shadows, Alan Wake II ou encore Fable pour voir un vrai choc de civilisations. L’Asie n’est pas (encore ?) concernée par ces débats qu’elle ne comprend d’ailleurs pas vraiment.
Wokisme et jeux vidéo | Une symbiose impossible ?
Wokisme et jeux vidéo semble être une réunion impossible de l’intégralité des joueurs et des joueuses. Tout le monde est d’accord pour vivre dans un monde meilleur, plus juste, mais les pratiques ne sont pas tolérées de la même manière par tous. Rien de neuf sous le soleil, puisque les différences entre les personnes resteront toujours la marque de l’humain. Pour le meilleur comme pour le pire !
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