Dans la jungle des claviers Gaming, il est parfois difficile de savoir lequel choisir. Si les grandes marques comme Razer, Mad Catz, Corsair et autres sont populaires, nous vous proposons aujourd’hui de découvrir le Tesoro Lobera Spectrum, un clavier Gamer, mais qui pourrait aussi vous accompagner pendant vos longues phases de rédaction si vous utilisez un ordinateur pour une autre fonction que les jeux vidéo. Nous remercions avant toute chose Tesoro, qui nous a fait parvenir un exemplaire en prêt pour que nous puissions réaliser ce test du Lobera Spectrum, en version QWERTY. Ce clavier est généralement vendu autour des 145€.
Aspect et Finitions du Tesoro Lobera Spectrum
Une belle boite noire renferme le clavier. A l’intérieur, on peut tout de suite admirer le clavier emballé dans du papier souple pour protéger la bête, bien immobile dans des câles en matière synthétique. Une fois le clavier dégagé de toutes ses protections, le respect s’impose devant une qualité de fabrication et de finition exemplaire, on ne peut plus haut de gamme. On remarquera tout de suite la gaine tressée, énorme, qui entoure les câbles USB (au nombre de deux) et la prise Micro et Audio (afin de pouvoir brancher un micro casque à la fois en USB et en double Jack sur le clavier, directement). Chose très appréciable, les connecteurs USB sont en plaqué or, pour une conductivité optimale, et une alimentation mini Jack / USB est fourni.
En ce qui concerne le Tesoro Lobera Spectrum en lui-même, sa qualité de fabrication est également exemplaire. Lourd, affichant 1,5kg sur la balance, le Lobera ne bougera pas de sa place sur votre bureau, et les patins à double position le conforteront dans une stabilité encore plus grande. Côté matériaux de fabrication, on admire trois types de plastiques différemment travaillés pour un résultat autant agréable à l’oeil qu’au toucher. On notera alors un plastique d’aspect carbone sur le repose main (qui aurait pu être un poil plus grand, d’ailleurs), du plastique lisse sous le clavier, et un aspect acier brossé autour des touches. Esthétiquement, le Lobera Spectrum est donc une fort belle machine de frappes, même si les goûts de chacun s’exprimeront forcément différemment. On ne tombe en tout cas pas dans l’aspect vaisseau spatial d’un Logitech Orion Spark, testé dernièrement dans notre rubrique High-Tech.
Enfin, pour terminer le tour d’horizon purement visuel du clavier, on notera quelque chose qui n’est à notre connaissance disponible que sur le Lobera Spectrum, à savoir des zones d’affichages situées sur les côtés du clavier, pour un bureau qui brillera de milles feux une fois la nuit tombée. Nous reviendrons bien entendu plus tard dans ce test sur les possibilités de rétro-éclairage des touches du clavier, qui font dans la classique exubérance de lumière si vous le souhaitez.
Des Switchs Mécaniques à la Demande
Notre exemplaire de test est équipé des switchs Kailh Black, mais la grande force du Lobera Spectrum est de vous laisser choisir vous-même, lors de la commande, du type de mécanisme que vous souhaiterez utiliser dans votre clavier. Tesoro vous permet de choisir entre les switchs Kailh Black, Blue, Brown et Red, qui disposent chacun de feeling bien différents. Dans notre cas, les Kailh Black manquent un peu de jus. Les touches s’enfoncent d’une manière un peu molle à notre goût, surtout lorsque l’on sort d’un Razer BlackWidow Chroma, et ne font pas plus de bruit qu’un clavier à membrane. La sensation de frappe se situe par ailleurs entre les deux, offrant une réactivité supérieure aux membranes, et une résistance moindre.
Pour une utilisation en mode saisie de texte, ce type de switchs ne nous semble pas adapté sur la longueur, la fatigue se faisant sentir assez vite. En jeu, les Kailh Black s’expriment déjà beaucoup mieux, et leurs résistances pourront en faire un atout, puisque vous saurez quand vous pressez une touche. L’absence de bruit plaira ou déplaira aux puristes, pour une utilisation qui passera en tout cas beaucoup plus inaperçue qu’avec un BlackWidow équipé de CherryMX, ou un Orion Spark qui avait tendance à « schlonger » à tout va. Nous aurions toutefois peut-être préféré que Tesoro nous fasse parvenir un clavier équipé de Kailh Blue, qui offre selon la fiche technique du site officiel un clic plus audible, mais surtout un ressenti de frappe plus précis. Si nous devions vous orienter vers un choix en particulier, nous vous conseillerions d’opter pour les Kailh Blue qui offrent une frappe bien plus rapide et réactive.
Une Configuration Complète
Un peu plus haut dans ce test du Tesoro Lobera Spectrum, nous vous promettions de vous parler des possibilités d’éclairage du clavier. Sans surprise, on retrouve ce que Razer a démocratisé dans sa gamme Chroma, à savoir la possibilité de rétro-éclairer le clavier de plusieurs manières différentes. L’option qui permet de choisir une couleur différente par touche est présente, et le Lobera vous permettra de choisir entre une lumière fixe (sur la gamme RGB, soit une palette de couleur infinie ou presque), un arc-en-ciel, une pulsation cardiaque, en mode feu d’artifice ou en réaction aux musiques que vous jouerez sur votre ordinateur. Une gamme complète de personnalisations lumineuses, donc, avec un Lobera qui, on le répète, ajoute sa touche personnelle en possédant deux tranches latérales elles aussi rétro-éclairées. Il y en a pour tous les goûts, en somme.
Côté personnalisation des touches, on retrouvera une puce de 512ko qui pourra garder en mémoire jusqu’à 5 configurations macros différentes, soit un choix lui aussi assez classique sur les claviers de cette gamme de prix. Pour les paramétrer, vous pourrez passer par le logiciel à télécharger sur le site officiel de Tesoro, qui n’est pas d’une ergonomie magistrale, mais qui permet d’arrive à ce qu’on veut assez rapidement. A vous ensuite d’enclencher n’importe quel mode en passant par un raccourci de touches spéciales, rapide. Autre force du Lobera Spectrum, vous pourrez aussi configurer des macros à la volée, en passant par une combinaison facile à réaliser. Pratique pour les flemmards qui ne veulent pas quitter leur jeu pour paramétrer quelque chose dans l’immédiat. Côté resistance des switchs Kailh Black, il sera difficile de vous confirmer ou non leur solidité en une période de test d’un peu moins de trois semaines, mais le constructeur annonce une très longue durée de vie de 60 millions de frappe par touche.
Quelques Défauts Subsistent
Le tableau du Tesoro Lobera Spectrum est bon, mais pas parfait. Au rang des choses qui nous ont un peu moins séduites, on notera une touche Entrée trop petite (même format que la touche Retour) qui demande un gros temps d’adaptation lorsque l’on utilise le clavier en mode traitement de texte. Nous sommes également un peu déçu des switchs Kailh Black, bien trop durs à notre goût pour un clavier mécanique, et dont un brin fatiguant, même en cas de sessions gaming prolongées. On note également un logiciel de paramétrage au design assez laid, mais aussi à la stabilité douteuse, comme souvent dans les produits paramétrables (qui a dit Corsair Link ?!?). Nous avons du le réinstaller plusieurs fois pour ne pas être obligé de fermer et réouvrir le programme à chaque nouvelle configuration, le logiciel plantant dès que nous souhaitons passer d’une catégorie de paramétrage à une autre.
Les Points Forts du Lobera Spectrum
– Finition exemplaire
– Paramétrable dans tous les sens
– Le HUB USB et les prises Jacks sur le clavier
– Frappe silencieuse des Kailh Black
– La touche personnelle des lumières latérales
– Efficace, précis et réactif en utilisation Gaming
Les Points Faibles du Lobera Spectrum
– Des switchs Kailh Black inadaptés à une utilisation bureautique
– Une touche Entrée beaucoup trop petite
– Le repose poignets un peu court
– Le logiciel de paramétrage, moyen
– Une frappe un peu trop mollassonne due aux Kailh Black
Note Finale – 15/20
De tous les claviers que nous avons testé en 2015, le Tesoro Lobera Spectrum n’est pas le meilleur, mais saura convenir à utilisation Gaming intensive avec ses qualités globales. Si vous êtes à la recherche d’un clavier polyvalent, nous vous déconseillons malgré tout ce modèle, en particulier lorsqu’il est équipé des switchs Kailh Black, assez peu à l’aise dans l’exercice de traitement de texte. On restera néanmoins charmé par une qualité de fabrication très haut de gamme, au dessus des autres claviers testés dans notre rubrique High-Tech, une forte gueule esthétique, et une utilisation en jeu qui nous a bien plu. Pour terminer sur une note plus personnelle, sachez que nous avons eu beaucoup moins de regrets à rebrancher notre Razer BlackWidow après le test du clavier que lors de notre essai du Logitech G910 Orion Spark, qui restera notre valeur sûre de 2015, bien qu’un brin plus chère. Une note finale bridée à cause de switchs Kailh Black peu sexy ? Difficile de vous affirmer quoi que ce soit sans avoir essayé les autres de la gamme… A vous de jouer !