Test de Fast & Furious: Showdown

Réalisation technique

Difficile de trouver des qualités techniques à Fast & Furious: Shodown… Si la modélisation des voitures est la chose la mieux rendue du jeu, on pestera énormément devant des temps de chargements d’une longueur extrême, d’un clipping capable de faire apparaitre les ennemis à 20 cm dans votre rétroviseur, et de textures baveuses qui se répètent. La vitesse est parfois au rendez-vous pour de bonnes sensations, mais les baisses de framerate sont légion. Enfin, la physique des véhicules date d’un autre temps, et donne des situations parfois très drôles tant les caisses peuvent partir en freestyle à n’importe quel moment. Un jeu PS2 sur Xbox 360, en somme, et pas l’un des meilleurs.

Direction artistique

Reprendre les éléments marquants de tout les épisodes Fast & Furious était une bonne idée pour se démarquer un peu du scénario de Fast & Furious 6 et combler le manque de jeux de cette franchise. Hélas, rien n’est fait comme il aurait fallu. La mise en scène est là, avec quelques scènes cinématiques intégrant les personnages phares de la série, mais leur intérêt est proche du néant. Concernant les environnements, les 10 chapitres du jeu proposent autant de lieux d’action différents, mais le jeu recycle encore et encore les mêmes portions de route et arrière-plan pour une impression de déjà vu qui s’installe très vite. Le seul point positif de ce Fast & Furious: Showdown est à mettre sur le compte de certaines scènes marquantes des films assez bien retranscrites dans le jeu, malheureusement trop rares pour relever le niveau général.

Level design

Voilà sans doute le point le plus raté de Fast & Furious: Showdown, son level design. Les bonnes idées sont présentes, et nous avaient même plutôt enthousiasmé en les lisant sur papier quand Activision a annoncé son titre. En jeu, on déchante vite ! Les différentes phases s’enchainent sans jamais donner envie aux joueurs de voir la mission d’après. On jouera donc des courses en circuits fermés, des courses poursuites où il faudra switcher entre tireur et conducteur, des échappées folles contre la police, et d’autres épreuves qui ne permettent pas de laisser le joueur éveiller. Les bonnes idées de Fast & Furious: Showdown sont donc ruinées par un game design pauvre, une IA catastrophique capable du pire, et une répétitivité de tout les instants. Des ambitions gâchées par un budget serré et un délai de développement trop court ?

Gameplay

Malgré les défauts innombrables de Fast & Furious, il est parfois possible d’éprouver du plaisir à conduire les véhicules dans les phases de circuits fermés. Le gameplay est basique, en privilégiant le drift au freinage, mais les limite du moteur physique sont très vites atteintes. Le résultat ? Certaines voitures incontrôlables, des écarts de trajectoire aléatoires et des trous de réponse de la direction fréquents. De leurs côtés, les phases d’action ne sont pas plus jouables, la faute à un système de visée très imprécis. Enfin, conduire un camion citerne en ayant l’impression d’avoir une Toyota Auris entre les mains, avec une jauge de nitro est un rêve qui ne peut se réaliser que dans Fast & Furious: Showdown !

Scénario

Une tentative ratée d’incorporer un scénario qui mélange les différents films dans Fast & Furious: Showdown est présente. Astuce de jeu : Pressez A pour passer la cinématique.

Bande son

Pour sa seule note au dessus de la moyenne, Fast & Furious: Showdown met en place des musiques très dynamiques qui collent bien avec l’esprit des films. Enfin, les bruitages passent bien, mais les moteurs soufflent comme des aspirateurs. Moyen, mais moins catastrophique que le reste du jeu.

Durée de vie

30 missions composent la durée de vie principale de Fast & Furious: Showdown. Encore une fois, sur le papier, cela laissait présager une bonne longévité. Dans les faits, on terminera 90% d’entre elles en moins de 4 minutes si l’IA n’a pas soudainement décidé de vous pourrir la vie. Un mode défi est présent, et des bonus sont à débloquer au fur et à mesure. La coopération est de la partie, en local également, mais au final, Fast & Furious ne devrait pas vous occuper plus de 10 heures au total, sauf si vous êtes sadomasochiste !

Conclusion

A qui conseiller Fast & Furious: Showdown ? Vaste débat, tant la plupart des éléments qui le caractérisent sont ratés. Avec ses graphismes dignes d’une PS2 mal exploitée, son IA complètement schizophrénique, son gameplay hasardeux et son level design foireux, Fast & Furious: Showdown est le prototype parfait du jeu à licence développé en deux temps trois mouvements avec un budget mini. Pour les fanas hardcore de la série de films, un achat à moins de 10 euros pourrait vous procurer quelques secondes de plaisir, mais partez du principe que vous achetez l’un des plus mauvais jeux de cette génération de console. A ranger fièrement à côté d’Iron Man 2, par exemple, pour un effet maximum !

Verdict : 6 / 20