Réalisation technique
A la base jeu en flash, Evoland s’est vu complètement refait pour sa sortie sur Steam Greenlight. Le but du jeu étant de retracer l’évolution des jeux d’action / aventure / RPG des années 80 et 90, il ne faut donc pas s’attendre à une claque technique. Le passage du monochrome à la 3D polygonale en temps réel est plutôt bien faite.
Direction artistique
En s’inspirant plus que grandement des vieux The Legend of Zelda, Final Fantasy, Secret of Mana et Diablo pour ne citer qu’eux, Evoland propose un univers qui parlera aux plus vieux joueurs. L’humour est également bien présent, notamment au niveau des récompenses que vous débloquerez toutes les 30 secondes. Shiro Games s’en sort bien, en ne tombant pas dans le piège du clonage de vieux jeux, mais en exploitant les passages qui nous avaient marqué.
Level design
Même s’il est un peu sous-exploité, le concept de commencer par un jeu de style 8-Bits pour arriver à un jeu en 3D séduit, et apporte son lot d’innovations tout au long du jeu. Si vous êtes adeptes d’une construction à la Zelda, vous ne serez pas déboussolé en retrouvant une architecture donjon / phases d’XP et autres phases de hack’n slash. Mention spéciale au retour du mode 7, que l’on croyait enterré dans les entrailles de nos Super Nintendo !
Gameplay
En alternant les gameplay, Evoland sait parler aux vieux gamers. Vous retrouverez ici des phases de jeu tantôt action, hack’n slash, RPG et Action-RPG. Le mélange se fait très bien, et les clins d’œil (les cartes de Final Fantasy 8 sont au programme !) sont nombreux. On ne regrettera alors que l’absence de jauge de mana, qui rend les combats et la progression bien trop faciles.
Scénario
Le joueur incarne un garçonnet insouciant qui n’a rien demandé à personne, et qui se retrouve face à une fillette qui lui demande de sauver son village. C’est comme ça, vous n’avez pas le choix ! L’humour fait qu’on porte un regard certain au scénario, mais le but d’Evoland n’était pas de livrer une narration révolutionnaire.
Bande son
Si les musiques évoluent, elles aussi, au fil de la progression du joueur et de la traversée des époques du jeu vidéo, il n’empêche qu’elles se révèlent vite trop répétitives. Le point le moins réussi du jeu.
Durée de vie
En rushant Evoland, vous pourrez en voir le bout en 1h30 environ. Pour vraiment profiter de l’expérience proposée par Shiro Games, vous pouvez tabler sur 3 ou 4 heures de durée de vie, histoire d’aller récupérer tous les objets secrets. Pour un titre à moins de 10 euros, la satisfaction est là, même si on aurait aimé que l’aventure dure un peu plus longtemps.
Conclusion
Autant le dire tout de suite, Evoland est un jeu à conseiller en priorité à ceux qui ont connu « l’âge d’or » des jeux vidéo, pendant sa croissance des années 90 en particulier. Les clins d’œil feront un bien fou aux plus nostalgiques d’entre vous, et l’évolution technique se fait bien ressentir au fil de l’aventure. Un hommage réussi, qu’on aurait espéré voir durer un peu plus longtemps sur la durée, qui prouve qu’un jeu de conception ancienne peut encore amuser les joueurs en 2013.
Verdict : 15 / 20