Réalisation technique
Qu’on soit d’accord, cette excellente note technique félicite avant tout le talent des développeurs de TheChineseRoom pour avoir fait un jeu si impressionnant avec le moteur Source. Les éclairages rendent magnifiquement bien, et les décors sont extrêmement fouillés et détaillés.
Direction artistique
Parcourir des lieux 100% naturels dont on ne sait absolument rien a quelque chose de mystique et d’intrigant. Les quatre environnements proposent quelque chose de varié et très réaliste. Au choix, le joueur interprétera les décors de manière complètement subjective, ou au contraire, ceux-ci les laissera de glace.
Level design
Donner aux joueurs un jeu sans réel but est une audace que l’on ne retrouve pas ailleurs. Il est question ici de se balader, et de trouver soit même quoi faire dans ces grands environnements ouverts. Le parcours à réaliser sera lui aussi question de volonté de la part du joueur, mais il y a fort à parier que la plupart d’entre vous ne sauront pas vraiment quoi faire, ni à quoi sert réellement Dear Esther…
Gameplay
On ne peut pas vraiment parler de gameplay dans Dear Esther, pour la simple et bonne raison qu’il n’y a rien à faire d’autre que marcher, et contempler les décors.
Scénario
Le narrateur pose les bases d’une réflexion plus que d’un scénario, dans Dear Esther. Une grande part d’interprétation est donc réclamé par cette Ghost Story, mais une fois de plus, nous doutons fortement que beaucoup de joueurs prennent le temps de se torturer les méninges pour tirer des théories qui ne seront de toutes façons qu’un ressenti purement personnel de cette promenade philosophique. Un peu plus d’éléments scénaristiques n’auraient pas été de trop.
Bande son
Hormis le doublage en anglais des quelques phrases du narrateur, Dear Esther ne joue pas sur le tableau de la grande bande son à ambiance, les musiques étant tout simplement absentes du jeu.
Durée de vie
Pour le joueur lambda, Dear Esther occupera une heure. Pour les autres, l’envie d’en savoir plus en explorant les environnements de fond en comble, et en recommençant plusieurs fois les niveaux pourraient passer un peu plus de temps. C’est quoiqu’il en soit très court, même pour 8 euros…
Conclusion
Comment mettre une note à un jeu vidéo qui n’est pas vraiment un jeu vidéo ? Dear Esther propose quelque chose de fondamentalement différent, une sorte de trip qui divisera les joueurs à n’en pas douter. Difficile à recommander à un type de personne en particulier, il aurait quand même été indispensable de traduire Dear Esther en français, pour au moins capter une audience un peu plus large. Un ovni vidéo-ludique, un vrai !
Verdict : 0 / 20