Test de Catherine

Réalisation technique

Le charme de Catherine ne se situe bien entendu pas au niveau de sa réalisation technique, mais sur ce point, le tout affiche des choses tout à fait correctes. Malgré un aliasing omniprésent, la modélisation et le cell-shading des personnages rattrapent le tout pour procurer au jeu une technique qui se suffit largement à elle même.

Direction artistique

Sur ce point, on peut aisément qualifier Catherine d’œuvre d’art virtuelle ! L’univers déjanté et le character design assurent au titre une immersion maximale. Atlus réussit le pari de faire un sans faute artistique, en ayant mûrement réfléchi tous les points de sa production, que ce soit au niveau de la mise en scène via cinématiques en animé, environnements très attachants ou encore un bestiaire très inspiré. Enfin, le côté humain des personnages rend le tout diablement proche du joueur. Captivant et unique, ce Catherine !

Level design

Construit autour d’un concept simple mais évolutif, Catherine propose des phases de jeu qui s’enchainent très bien. Le cocktail entre puzzles et phases d’aventure est très bien dosé, et la difficulté croissante rend l’expérience de jeu assez addictive. Cette version PAL propose d’emblée un challenge moins difficile que la version Japonaise non patchée, mais il n’empêche qu’il vous faudra souvent mourir pour mieux progresser ensuite.

Gameplay

Si le but du jeu est avant tout de gravir les 8 étages de la tour lors des phases de puzzles, il serait dommage de réduire le gameplay de Catherine simplement à cela. D’abord simples, ces phases se voient progressivement agrémentées de cubes variés et autres pièges en tout genre, rendant la réflexion de plus en plus grande, et devant être effectuée de plus en plus vite. D’un autre côté, on retrouve des phases aventure bien plus calmes, où les discussions et les échanges téléphoniques via SMS pimentent le tout. Simple, mais efficace.

Scénario

Le tiraillement d’un fêtard entre deux femmes est narré d’une manière véritablement exquise ! On découvre tout au long du jeu des personnages attachants, et une vision peu abordée dans les jeux vidéo, à savoir les relations amoureuses / érotiques entre deux personnes. Vos réponses aux questions et actions avec certaines demoiselles pourraient également bien faire évoluer le scénario de différentes manières…

Bande son

Il est très surprenant de ne pas pouvoir bénéficier des doublages Japonais dans cette version Européenne de Catherine. Quoiqu’il en soit, les acteurs US ont réalisé un excellent travail. Côté bruitages, le son des cloches qui retentissent lorsque l’on approche de la fin du niveau devrait vous marquer un moment, et l’ambiance musicale générale s’adapte très bien à toutes les situations.

Durée de vie

La durée de vie de Catherine correspond à environ 8 heures de jeu, pour le mode histoire. Un mode défi est également à signaler, et la rejouabilité est bonne, grâce aux fins multiples selon votre « karma » cultivé tout au long de l’aventure. Une bonne durée de vie, pour un jeu de ce style.

Conclusion

Catherine est un jeu unique, où l’immersion est absolue pendant toute l’aventure. En véritable beauté artistique qu’il est, le jeu propose surtout un gameplay bien rodé, et des phases de jeu qui s’enchainent très bien pour ne jamais lasser le joueur. Pour ce qui apparait déjà comme un jeu marquant de cette génération de console, on espère juste que Catherine aura la bonté de faire des petits, pour nous combler une nouvelle fois d’une expérience de jeu captivante.

Verdict : 19 / 20