Cela fait maintenant des années que les fournisseurs de services nous martèlent que le Cloud Gaming est le futur de la consommation de jeux vidéo. Et pourtant, aucun service n’a, pour l’heure, réussi à faire parler de lui durablement. De Google Stadia au PS Now en passant par Geforce Now ou le tout nouveau xCloud, force est en effet de constater que peu de joueurs utilisent ces services.
Le Cloud Gaming ? Take Two n’y croit pas
Au cours d’une interview entre Protocol et Strauss Zelnick, PDG de Take Two Interactive (GTA, Red Dead Redemption), l’éditeur des jeux Rockstar, entre autres, nous livre son avis sur cette révolution qui n’arrive pas à germer. Tout comme pour la VR (réalité virtuelle), la révolution annoncée par le Cloud Gaming n’arrive pas à convaincre Strauss Zelnick.
Malgré un gros battage médiatique (ndlr : très modéré pour le Cloud Gaming comparativement à la VR), le PDG de Take Two Interactive ne voit pas comment il pourrait vendre plus de jeux vidéo via des services de jeux à distance en comparant le nombre d’unités vendues de GTA V (135 millions) et de Red Dead Redemption 2 (32 millions).
Il ajoute : « Je voudrais pouvoir vous dire que le moment arrivera où les services de Cloud Gaming permettront à ces chiffres de ventes de doubler ou de tripler, mais je n’y croit pas vraiment ».
Ce qu’on pense de ce constat
De notre côté, nous partageons le constat de Strauss Zelnick, non pas par l’envie de conserver un marché des jeux vidéo plus conventionnel, mais par l’absence de popularité absolue des services de Cloud Gaming. Nous nous contenterons de vous donner deux exemples. Le premier est Google Stadia. Le service « fêtera » sa première année d’existence dans quelques semaines, et pourtant, tout le monde semble déjà avoir oublié ce service.
Second exemple, xCloud qui débarque aujourd’hui via le Xbox Game Pass Ultimate. En entendez-vous parler autour de vous ? Les réseaux sociaux sont-ils actifs à ce sujet ? La réponse est non. Avec une technologie peu comprise par le grand public, le Cloud Gaming semble ne pas du tout toucher les joueurs et les joueuses.
Au-delà de la non réceptivité du public au Cloud Gaming, ajoutons également des infrastructures fragiles pour vraiment profiter des jeux vidéo dans d’aussi bonnes conditions que via une console ou un PC physique. Coupures de connexion, mauvaise bande passante et latences sont encore aujourd’hui des problèmes non réglés pour le Cloud Gaming. Sans parler de la faible résolution des services, hors Google Stadia.
L’heure où nous jouerons tous à distance ne semble donc pas encore vraiment arrivée. Si tant soit qu’elle arrive un jour…
L’impact écologique du Cloud Gaming n’est d’ailleurs pas très vert…