En 2019, Samsung fait évoluer son haut-de-gamme avec ses trois versions de son Galaxy S10. Pendant plusieurs semaines, nous nous sommes servis du smartphone du coréen, et vous proposons de découvrir notre ressenti sur un terminal qui a tout pour plaire, mais également quelques éléments qui déçoivent. Merci à Samsung pour le prêt du S10 en version Vert Prisme.
Un écran « Wahou Effect » !
Encoche, mécanisme ou poinçon ?
Avec le Galaxy S10, Samsung passe la seconde en termes d’écran borderless. La gamme du constructeur coréen a toujours été l’une des plus généreuses en couverture de son écran (le fameux Edge), mais 2019 sera l’occasion pour nous de découvrir pour la première fois un écran « poinçonné ». Cette technologie est-elle meilleure que la fameuse encoche des iPhone ?
Si votre obsession est d’avoir la plus grande surface possible d’écran sur votre smartphone sans passer par une solution mécanique à la Mi Mix 3 ou One Plus 7 Pro, alors le petit trou de Samsung pourrait davantage vous plaire que l’encoche de nombreux autres smartphones.
Malgré tout, une encoche aurait tendance à se faire oublier plus facilement puisque le cerveau l’occulte selon nous plus rapidement que le poinçon qui est souvent bien masqué pour mieux réapparaître dans certaines applications. Une question d’habitude sans doute, mais d’une manière globale, l’encoche des anciens smartphones testés sur Playerone.tv nous ont moins dérangé que le poinçon du S10 de Samsung.
S10 – De l’OLED avec empreinte sous l’écran
Samsung est toujours le roi de l’écran OLED, et cela se ressent dès le premier allumage du Galaxy S10. Le format du smartphone est pourtant assez petit (nous utilisons des smartphones immenses depuis longtemps) mais arrive à faire tenir une dalle Super Dynamic AMOLED somptueuse de 6,1 pouces. Tout simplement, le S10 possède l’un des écrans les plus aboutis que vous pourrez trouver sur un smartphone, avec toutes les qualités que la technologie OLED peut offrir, couplées à un paramétrage parfait de Samsung sans avoir à trifouiller les réglages de contraste et colorimétrie. Du lourd, désormais compatible HDR10+, qui plus est.
Nous sommes en revanche beaucoup moins fans du déverrouillage via le lecteur d’empreinte digitale qui se trouve maintenant directement sous l’écran, dans la zone basse. Non pas que cela ne fonctionne pas, puisque la technologie est très au point en permettant de poser son doigt dans n’importe quelle orientation, mais l’utilisation n’est pas très ergonomique selon nous. Quelques ratés arrivent également, la faute à un placement du doigt qui n’est pas accompagné par une quelconque forme pour cloisonner la zone de reconnaissance.
La finesse du 1440p à 550 PPP
Dernier point qui nous fait adorer l’écran Dynamic AMOLED du Samsung Galaxy S10 ? Sa grosse résolution de 3040×1440 (WQHD+) et sa densité de pixel de 550 PPP qui permettent une finesse extraordinaire sur un écran de smartphone. On est clairement dans l’exagération sur une dalle si petite, mais au moins, tout est parfaitement lisse pourvu que la source soit bonne. Regarder les vidéos sur YouTube et Netflix en 1440p est d’ailleurs d’un confort délicieux, même sur un écran de 6,1 pouces !
Puissance de feu et capteurs photos
Une patate à tout faire !
Les chinois et américains ont, comme d’habitude, le processeur Qualcomm 855 tandis que nous autres européens accueillons le tout aussi performant Exynos 9820 épaulé par le iGPU Mali-G76 MP12 capable de faire tourner tout à fond. Avec 8 Go de RAM et des puces aussi puissantes, le S10 ne ramera pas de sitôt (jusqu’aux lointaines mises à jour). Que vous vous en serviez en usage vidéo / réseaux sociaux ou jeux vidéo, le dernier de Samsung ne saturera jamais. Une surpuissance annuelle qui grimpe toujours, et qui permet une nouvelle fois à Samsung de livrer un S10 prêt à tout endurer, même si la chauffe du S10 est importante. Pas alarmante, mais bien présente tout de même.
Des photos et vidéos qui progressent encore
Au rang des choses qui impressionnent toujours autant chez Samsung, le triple capteur dorsal du S10 qui fait toujours des merveilles, aussi bien en photo qu’en vidéo. Depuis l’année dernière, nous avons vraiment passé un très gros cap dans la qualité des photos réalisées avec un smartphone. Encore plus performant que le S9, le Galaxy S10 progresse surtout en condition de basse luminosité, à la fois en photo et en vidéo.
Mais si les capteurs évoluent, c’est naturellement le traitement logiciel de Samsung qui fait des miracles. Avec une mise au point très réactive, le S10 prend de superbes clichés. Difficile d’avoir mieux sur un smartphone à l’heure actuelle, tout comme pour la qualité des vidéos. Nous avons testé le S10 en 4K à 60 images par seconde en bonne luminosité, et nous avons été bluffés par le rendu de la vidéo sur un écran d’ordinateur. Du lourd, là encore !
Salut Jack !
Autre bonne nouvelle, si la plupart des constructeurs envoient le port jack à la retraite, Samsung continue de le conserver. Nous apprécions énormément cette attention, ne souhaitant absolument pas passer au tout Bluetooth, ni au Bluetooth tout court, d’ailleurs. Autant la recharge sans fil est un bonheur à utiliser, autant tomber en rade de batterie sur un casque nous horripile au plus haut point, ne remplaçant pas le petit désagrément que cause un cable jack. Nous n’aurez au moins pas besoin de chercher votre adaptateur jack / USB-C partout à chaque départ de la maison si vous utilisez vous aussi encore les bons vieux casques filiaires !
En parlant du son, sachez par ailleurs que le son stéréo du Galaxy S10 est excellent ! L’enveloppe sonore englobe bien les deux oreilles, tandis que le volume général est satisfaisant, sans dégrader le bruit même à fort volume.
Une finition haut-de-gamme
Si les designs des smartphones se rapprochent toujours plus d’un simple écran avec un dos en verre, le S10 se distingue une nouvelle fois par une finition excellente. Nous vous laissons juge d’apprécier ou non la couleur du modèle Vert Prisme prêté par Samsung, et nous contenterons de dire que le chassis en acier inspire la solidité. Toujours étanche à l’eau et résistant à la poussière (IP68), le S10 est un costaud qu’il faudra toutefois ménager pour ne pas briser son dos en verre, simplement équipé d’un Gorilla 5 là où l’écran, lui, est en Gorilla 6.
N’oubliez d’ailleurs pas que les verres trempés sont particulièrement instables sur les Samsung « Edge », raison probable pour laquelle Samsung a placé un film de protection en plastique directement. Nous ne sommes pas fans du tout du toucher rugueux qu’il peut parfois provoquer et l’enlèverions si ce S10 était notre smartphone. Cela a au moins le mérite de protéger un peu l’écran à la sortie du téléphone de sa boîte, en attendant une coque de protection digne de ce nom si vous n’aviez pas anticipé.
Deux vilains points faibles pour le S10
Une autonomie décevante
Malgré la technologie OLED qui consomme moins qu’un écran LCD et son SoC nouvelle génération moins gourmand en théorie, la grosse résolution du S10 et sa puissance ne lui permettent pas toujours de tenir une journée entière. Avec 4 heures d’affichage en moins qu’un One Plus 6T par exemple ou qu’un Huawei Mate 20 Pro, le S10 n’est clairement pas un bon élève dans sa catégorie. On lui préfèrera à nouveau le modèle « Plus » qui tiendra sans broncher une grosse journée sans avoir besoin de le brancher. Un défaut rédhibitoire dans nos choix de smartphones qui ne sera peut-être pas un frein pour vous, mais à ce niveau de prix, nous trouvons toujours honteux de ne pas pouvoir tenir une grosse journée entière, peu importe le constructeur.
Une navigation frustrante et démodée
Autre point qui ne nous fera pour l’instant plus acheter un Galaxy S10, ni un S10 Plus ni un Note ? Sa navigation qui a pris un énorme coup de vieux depuis les interfaces par gestes proposées par Apple, Xiaomi, Huawei et autres cadors du secteur de la téléphonie mobile. OneUI permet pourtant une navigation par gestes, mais on restera coincé par les trois actions principales. Il faudra en effet, à défaut d’appuyer sur les icones principales, faire des mouvements sur l’écran vers le haut, aux mêmes endroits que les icones tactiles. Inutile, et compliqué pour un gain ergonomique nul.
Quand on a goûté à des interfaces modernes, il est pour notre part impossible de faire marche arrière tant cette navigation nous paraît démodée et inconfortable.
Verdict : 13/20
Avec une fiche technique parfaite et des performances de haute-volée, le Samsung Galaxy S10 n’arrive cependant pas à nous convaincre pour deux raisons évidentes : sa faible autonomie et son système de navigation que nous trouvons vraiment trop frustrant. Si ces deux points ne sont pour vous pas rédhibitoires, vous trouverez en revanche un excellent smartphone doté d’un port jack et de tout ce qui fait un bon téléphone en 2019.
Nous concernant, si nous pouvons faire un effort pour nous habituer à la zone tactile de déverrouillage, difficile de pardonner à un smartphone si cher une autonomie si petite et une navigation des années passées quand la concurrence a passé la seconde depuis presque deux ans. En espérant que les prochaines mises à jour de Samsung apporteront enfin la navigation par gestes, ce qui pourrait bien nous faire changer d’avis…
Points forts
– Un écran remarquable
– Des capteurs exceptionnels pour la photo et vidéo
– 8 GO de RAM et 128 GO de stockage, de base
– Le poinçon, plus discret que l’encoche
– Superbe finition
– Le port jack, toujours là
Points faibles
– La navigation par geste inexistante
– Une autonomie décevante
– Chauffe pas mal quand on le sollicite
– L’empreinte digitale sous l’écran, à l’utilité discutable
Prise en main et Unboxing du S10 en vidéo