Réalisation technique
Syndicate fait la part belle à des jeux d’éclairage très poussés et très expressifs, à tel point que ça en devient un problème quand le tout brille en gênant énormément la visibilité, sans parler des yeux qui en prennent pour leur grade. Sinon, quelques bugs ici et là, des temps de chargement trop longs, et une synchronisation labiale mauvaise font de ce titre un soft moyen d’un point de vue technique. Dommage car les textures sont assez belles, et le jeu de manière général aussi.
Direction artistique
La direction artistique de Syndicate se compose d’un univers cyberpunk, de nanotechnologie, et d’une architecture épurée, froide et très métallique. Si tout cela est un classique de la Science Fiction, c’est d’un point de vue graphique très bon, avec un HUD très technologique. Il manque surement une touche d’immersion plus grande, car l’ambiance reste froide et sans vie, et on a un peu de mal à se prendre au jeu. Le character design, pourtant pas mauvais, nous introduit des personnages sans vie et réelle personnalité. Pour finir, on aurait aimé un peu plus de variété dans les environnements, même si le passage dans le vieux New York casse un peu la monotonie du jeu. Encore une fois, les jeux de lumière horrible nuisent à la direction artistique.
Level design
Enchainé dans des couloirs et des arènes, le jeu reste lambda de ce côté là. Rien de bien original, mise à part quelques ennemis qui sortent du lot. Des boss trop discrets et faciles accompagnent une IA très bourrine qui fait mal, voir très mal, et les morts à répétition sont légions, augmentant ainsi artificiellement la durée de vie.
Gameplay
Fun et dynamique, le rythme reste haché par des cut-scenes inutiles et des QTE ridicules. Reste un gameplay bourrin, un armement pas mauvais du tout et surtout des pouvoirs qui imposent une certaine tactique dans des situations parfois très délicates. Le système d’upgrade est fourni via des bio-puces récupérées sur des ennemis. Encore une fois les phases traversées manquent de variété et sont plutôt convenues. Et dire encore une fois que les jeux de lumière nuisent au gameplay ne serait pas de trop, tant parfois il est difficile d’y voir quoi que ce soit.
Scénario
S’embourbant dans un scénario ne rendant pas honneur à son univers, on ressort déçu de l’aventure. L’histoire, cul-cul au possible, est hyper prévisible et ne retient guère l’attention du joueur. De plus, la narration est longue et les dialogues paraissent interminables. Un très mauvais point.
Bande son
La bande son s’en sort très bien, entre dubstep et techno / house. Les doublages corrects ne nuisent en rien au jeu, et les bruitages, notamment des armes, sont très bons.
Durée de vie
Comptez environ 6 heures pour voir le bout de l’aventure, c’est très court, surtout en l’absence de multijoueurs et d’une rejouabilité solo nulle. Il y a bien le mode coopération pour rattraper le tout, mais même ainsi, cela reste faiblard.
Conclusion
Syndicate ne rend pas honneur à ses ainés et aurait peut-être dû rester un jeu de stratégie, voir ne jamais connaitre de suite. Même s’il n’est pas mauvais et qu’il possède de bonnes idées, Syndicate ne restera pas dans les mémoires, et au contraire, risque d’enterrer pour de bon la franchise. Dommage, car Starbreeze Studio nous avait habitué à mieux, et certaines mécaniques auraient méritées mieux. Enfin, les jeux de lumières sont d’un mauvais goût sans nom, et nuisent à beaucoup de points du jeu. A voir, en occasion.
Verdict : 12 / 20