Test de Streets of Rage 2 3D

Vous avez aimé le portage en 3D stéréoscopique du tout premier Streets of Rage ? Particulièrement réussie, cette version 3DS montrait à la fois ce que la Mega Drive pouvait nous servir en termes de jeux d’action 100% arcade, mais permettait aussi aux plus jeunes joueurs de découvrir les prémices du Beat’em All. Après cette très bonne expérience, Sega nous offre aujourd’hui la possibilité de tester sa suite, 3D Streets of Rage 2, toujours sur une Nintendo 3DS qui se transforme une nouvelle fois en cabinet d’arcade portable.

La Rage de Vaincre

Streets of Rage 2, c’est un peu la vieille école du jeu vidéo, celle où on s’empressait de plier bagages à la sortie des cours pour foncer dans le troquet du coin mettre quelques piecettes dans la borne d’arcade la plus proche pour se défouler. Est-ce que le concept fonctionne toujours, plus de 22 ans après la sortie du titre sur nos Mega Drive PAL ? Si vous avez connu cette époque magique, vous n’aurez pas besoin de notre avis pour vous jeter dessus, mais si vous avez découvert les jeux vidéo plus tard, vous allez sans doute avoir besoin d’une légère explication du concept du jeu pour savoir à quoi vous attendre.

Streets of Rage 2 vous propose tout d’abord de choisir l’un des 4 personnages du casting du jeu, Eddie, Max, Axel et Blaze, qui possèdent tous leur propre style de combat et leurs coups spéciaux (qui font légèrement descendre votre jauge de vie… !). Le but est simple, il faut vider l’écran de tous les ennemis qui arrivent par vague, jusqu’au boss de fin de niveau. Entre temps, vous pourrez casser quelques éléments de décors pour récupérer des items bonus (couteaux, katanas, barres de fer etc.) ou des objets à manger pour regagner de la vie, les célèbres poulets rotis et pommes. A noter que cette suite propose un gameplay plus étoffé, et un peu plus facile à prendre en main que son prédecesseur lorsqu’on le découvre en 2015.

Effet 3D et Contenu de Streets of Rage 2 sur 3DS

Avec 3D Streets of Rage 2 sur Nintendo 3DS, on parle bien entendu d’un portage, et non d’un quelconque remake. On retrouve donc en tous points les graphismes du jeu de 1993 (année de sa sortie sur Mega Drive en France), auxquels le studio M2 a ajouté une 3D stéréoscopique vraiment bien foutue. Outre le choix d’une 3D qui va plutôt donner l’impression que les décors sortent ou entrent dans l’écran, les développeurs ont également intégré une imitation de rendu « vieille télé cathodique » assez amusant à voir. Côté contenu, on pourra heureusement refaire Streets of Rage 2 dans sa composition classique Mega Drive, mais également profiter de quelques nouveautés qui plairont aux nouveaux venus, pour à la fois rendre le jeu plus facile, mais aussi améliorer la durée de vie du titre pour ceux qui le termineraient encore les doigts dans le nez.

On appréciera alors le mode Rage Relay qui permet de contrôler un nouveau personnage lorsque la jauge de vie atteint zéro, le mode Fist of Death où les ennemis meurent simplement et rapidement après un seul coup dans leur tronche, ou encore le mode Casual qui envoie les méchants au paradis dès qu’ils se retrouvent à terre, peu importe le nombre de coups distribué par le joueur. Ce n’est pas révolutionnaire, mais cela apporte une plus-value sympathique à 3D Streets of Rage 2. On terminera enfin par citer le mode multijoueur en local (pas de mode en ligne, malheureusement) qui réclamera deux versions du jeu pour être joué. Dommage, mais cette fonction est tout de même sympathique à voir.

Pour le prix de 4.99€ sur l’eShop de la Nintendo 3DS, vous pourrez découvrir ou redécouvrir un mythe, une légende des jeux vidéo d’arcade. Le portage de 3D Streets of Rage 2 est excellent, et permet à la fois d’avoir des sensations de jeux équivalentes à ce qu’on pouvait ressentir dans les années 90, mais aussi de découvrir ce Beat’em All dans les meilleures conditions possibles. L’ancêtre de Bayonnetta, Devil May Cry et God of War, c’est bien Streets of Rage, et vous n’avez maintenant plus d’excuse pour ne pas remplir votre culture vidéo-ludique à moindre frais !

[N.B – Certaines notes ci-dessous n’ont pas été assignées, pour ne pas juger des points qui n’ont forcément plus rien à voir avec les standards actuels…]

Verdict : 17 / 20