Réalisation technique
Le moteur graphique de Resistance commence clairement à se faire vieux dans ce 3ème épisode. On tombera alors fréquemment devant des textures ratées, des explosions pas très sexy et une modélisation des visages vieillotte. Malgré tout, les effets d’éclairage et les particules arrangent beaucoup de choses, pour donner un rendu visuel satisfaisant et parfois très beau. Le support de la 3D offrira en outre une immersion supplémentaire pour les joueurs les mieux équipés d’entre vous.
Direction artistique
Si le character design manque très clairement de piquant, on ne peut pas reprocher à Resistance 3 de manquer de personnalité. On retrouve une fois de plus un univers rétro du plus bel effet, couplé à un bestiaire toujours aussi efficace. Le mélange entre décors des années 50′ et technologie Chimèrienne séduit une fois de plus, pour donner une aventure assez unique en son genre.
Level design
La difficulté est au rendez-vous dans Resistance 3. Sans être surdouée, l’intelligence artificielle vous posera surtout de nombreux problèmes de part la présence en surnombre d’ennemis. Même si le jeu reste assez scripté, les développeurs n’ont pas abusé de cela, laissant même certains niveaux relativement ouverts, permettant d’emprunter plusieurs passages différents pour se rendre à un point donné. L’ennui est absent du début à la fin du jeu, grâce à des affrontements dantesques contre les boss et à une bonne variation des situations (infiltration, escorte, passage 100% bourrin etc).
Gameplay
On retrouve bien entendu dans Resistance 3 un gameplay qui ressemble beaucoup à son prédécesseur, agrémenté de quelques nouveautés. Il est donc dorénavant possible de faire évoluer ses armes (quelques nouvelles sont d’ailleurs à noter) pour les rendre plus puissantes, et le retour des capsules de soin distingue fortement le titre de la concurrence qui opte pour une régénération automatique de la vie du joueur. Enfin, Resistance 3 est compatible avec le PS Move, qui s’avère efficace mais moins ludique que le pad classique.
Scénario
Le scénario de Resistance 3 prend place 4 ans après la fin de Resistance 2. Entre temps, et avec un changement de héros au passage, les Chimères ont eu le temps de s’installer confortablement aux États-Unis. Votre mission sera donc de vous rendre à New York pour reboucher une faille spatio-temporelle reliant la terre au monde des Chimères. Un scénario riche en révélations qui tient en haleine le joueur, même si certains pans sont relativement convenus. La clôture est en tout cas très réussie.
Bande son
D’un côté, la bande son permet une immersion optimale à l’aide de bruitages et musiques qui pètent dans tous les sens. D’un autre, les doublages français peinent à convaincre, la conviction des acteurs n’étant pas optimale. Le cri de mort des Chimères reste en tout cas un plaisir auditif certain !
Durée de vie
A elle seule, la campagne solo de Resistance 3 occupe une dizaine d’heures. La rejouabilité est bien présente, avec une possibilité de jouer en coop’ à 2 en local et jusqu’à 6 en ligne sur le PSN. 5 modes multijoueurs pouvant accueillir jusqu’à 16 joueurs sont également présents, ce qui donne au titre une durée de vie solide et un contenu assez vaste pour un FPS.
Conclusion
Un ton en dessous de Killzone 3, Resistance 3 mérite que l’on s’attarde sur son cas. Pas forcément flatteur pour la rétine du début à la fin du jeu, le titre propose tout de même une aventure dynamique, bien rythmée et intéressante sur le plan scénaristique. Insomniac Games rend une copie très bien maitrisée de son sujet, avec un contenu satisfaisant qui occupera un long moment le joueur devant son écran. Il manque un petit quelque chose pour vraiment en faire un indispensable, mais les amateurs de FPS ne se tromperont pas en faisant l’acquisition d’un Resistance 3 séduisant à bien des égards.
Verdict : 16 / 20