Test de Killing Floor 2

Du côté de chez Tripwire, l’heure est à l’accomplissement d’avoir su se faire un nom dans l’industrie des jeux vidéo avec le tout premier Killing Floor, mod qui est rapidement devenu populaire chez les gamers PC. Pour les joueurs, est-ce la traduction également d’une prise de volume de professionalisme pour un développement de Killing Floor 2 a plus grand budget ? Durant nos différentes entrevues avec le FPS sanglants, nous avions été charmés par l’âme démoniaque de cette suite qui était toujours présente, et c’est maintenant l’heure du test de ce Killing Floor 2, que nous avons réalisé sur PS4 et PS4 Pro via une édition Blu-ray offerte par Deep Silver.

Le rouge lui va si bien !

Dans l’introduction de ce test de Killing Floor 2, nous vous parlions de son âme qui a été conservée d’un premier opus sanglant, très Dark Metal, et c’est bien l’une des choses qui marque le plus cette suite. Dès l’accueil du titre et ses menus, vous serez baigné dans des tons rouges sang, des modèles 3D des ennemis qui s’animeront en Slow Motion sous vos yeux, et prendrez vite vos marques vis-à-vis des options de jeu si vous avez déjà trainé vos bottes dans KF1. Une fois en jeu, la méthode de cette machine à fun est également assez similaire, puisque vous devrez erradiquer toutes les menaces zombies qui fonceront sur vous par paquets de 10, durant un nombre de vagues entrecoupées de pause Shopping où il faudra vous ruer vers un magasin pour améliorer votre armement et votre équipement.

Si vous avez déjà fait un ou plusieurs modes Zombies de la série Call of Duty, vous ne serez pas non plus dépaysé, puisqu’en tuant le plus d’ennemis possible, vous gagnerez de précieuses unités de monnaie qui vous serviront à acheter tout cela pour être de plus en plus fort. Ne pensez pour autant pas que Killing Floor 2 sera plus facile au bout de quelques vagues, puisque les Zeds seront de plus en plus nombreux, et surtout de plus en puissants en faisant appel à leurs potes rois de la déformation physique. A mi-chemin entre Left4Dead, Resident Evil et Dead Space, le bestiaire est d’ailleurs assez varié, et les vagues se clôtureront toujours en bouquet final avec un boss de fin à terrasser le plus rapidement possible.

Côté évolutivité, Killing Floor 2 vous propose une dizaine de classes différentes qui sont toutes assez largement paramétrables (on notera d’ailleurs des skins payants à 5€, ce qui est relativement cher !), et qui pourront même interagir entre elles. Par exemple, si vous choisissez la classe Fou Furieux et que vous utilisez des armes d’une autre classe, vous gagnerez à la fois des points d’XP pour la vôtre, et celle reliée à l’arme utilisée. Une bonne manière de faire grimper différentes classes en même temps pour ne pas tout miser sur le même cheval. Outre le skin de votre personnage qui changera d’une classe à l’autre, c’est surtout son armement et ses aptitudes qui différeront, et évolueront à mesure que vous gagnerez des niveaux. A partir du Level 5, votre soldat-boucher pourra en effet devenir plus rapide, encaisser plus de coup, et utiliser des objets et armes en plus.

L’architecture de Killing Floor 2 est donc fondée sur des principes déjà vus ailleurs, mais fonctionne diablement bien. Les parties s’enchaînent rapidement, le challenge est là si vous poussez la difficulté, et l’aspect coopération que nous détaillerons plus bas dans ce test est également très réussi. Du côté des maps, et du contenu d’une manière plus générale, Killing Floor 2 embarque 12 cartes et deux modes de jeu. Le classique mode Vague / Survie, et un mode exclusivement jouable en multi où vous pourrez incarner un Zed pour aller bouffer de la cervelle humaine. Pour le moment, seulement deux Boss sont disponibles dans le jeu (qui n’est d’ailleurs plus en Early Access comme c’était le cas début 2016 sur PC), ce qui est trop peu, mais Tripwire promet d’en ajouter via des mises à jour gratuites dans les semaines et mois à venir. Malgré cette petite faiblesse, Killing Floor 2 n’a pourtant plus rien d’un jeu en accès anticipé, proposant de quoi vous occuper de longues heures entre potes.

Killing Floor 2 – PS4 V.S. PS4 Pro V.S. PC

Quelle version de Killing Floor 2 vous permettra de mieux admirer le spectacle gorissime de Tripwire ? Si nous avons bu notre plus grande tasse de sang sur PS4 Pro, nous avons pu cotoyer la version PC et jouer sur PS4 classique pour nous faire une idée. La conclusion à retenir est que quelle que soit la plateforme sur laquelle vous irez bastonner du Zombards, Killing Floor 2 sera toujours dans la maitrise technique. Très crade dans sa direction artistique (c’est un compliment, pour une fois !), KF2 est propulsé, sur tous les supports, par un moteur solide capable de vous envoyer 60 images par seconde dans la tronche de manière stable, et des graphismes aussi fins sur PS4 Pro que sur PC en Ultra, même en 4K. Pour ceux qui possèdent uniquement une PS4 classique, un peu d’aliasing sera de la partie, et les textures seront forcément un peu moins fines, mais Killing Floor 2 n’est clairement pas le jeu qui vous fera regretter de ne pas avoir acheté une PS4 Pro de chez Sony.

De très beaux effets de lumière sont présents, les ennemis et personnages sont plutôt bien modélisés, surtout en ce qui concerne le démembrement presque tactique (les fans de Dead Space se reconnaîtront) de certains Zeds, les textures sont propres, mais nous sommes toutefois très loin de ce qu’un PC et une PS4 Pro peuvent faire de mieux, pour un aspect parfois assez terne. Heureusement, les hectolitres de sang et les morceaux de cadavres habillent rapidement les maps, pour un effet tout de suite plus chaleureux. En parlant des maps, sachez par ailleurs qu’elles proposent toutes un environnement différent, et sont globalement réussies graphiquement. Vous serez donc amené à buter du bouffeur de cervelle dans la neige (le blanc, c’est salissant !), dans une ferme, à Paris sous des averses de cendres, dans une prison et autres destinations qui ne manquent pas de piquant et de références diverses.

Une référence de la Coopération !

Si vous ne l’aviez pas encore compris, il est inutile d’opter pour Killing Floor 2 si vous comptez y jouer seul dans votre coin sans connexion internet. En effet, la symbiose s’opère à plusieurs, avec des potes en vocal de préférences, ce qui vous permettra vraiment d’exploiter toutes les forces tactiques des classes et des armes du titre. Avec un peu de pratique, on pourra rapidement construire une dream team capable d’être aussi efficace au corps-à-corps qu’à distance, et ainsi maitriser et martyriser les vagues de puants de la meilleure des manières. Une fois que vous et vos coéquipiers auront trouvé leur classe de prédilection en l’améliorant suffisament, le fun est décuplé, pour des parties qui sont certes répétitives, mais toujours jouissives.

Enfin, nous ne pouvons pas terminer ce test de Killing Floor 2 sans aborder la bande son magistrale du titre, qui éclabousse elle aussi par des sonorités Metal et Death Metal succulentes… pour ceux qui aiment ce genre de musique bien entendu. Du Living Sacrifice, du zYnthetic et autres Demon Hunter et Dirge sont présents pour envoyer du lourd dans les cages à miel, ce qui colle de toutes façons parfaitement au spectacle visuel digne des meilleurs films d’horreur. En somme, si vous avez aimé le premier KF, ou si vous cherchez un défouloir gore à faire entre pote, Killing Floor 2 est assurément un titre que vous devez envisager, d’autant plus que son prix de vente est moindre que la moyenne, soit vers les 39€ sur PS4, et un peu moins encore sur PC. Un petit boost de contenu et des modes de jeu novateurs n’auraient pas été de trop, mais cela pourrait bien arriver bientôt avec les mises à jour de Tripwire, gratuites, on vous le rappelle.

Verdict : 15 / 20