Réalisation technique
Sans être le plus beau de la PS3, Journey se place tout de même dans le peloton de tête des jeux réussis techniquement de ces derniers mois. Dépouillés, les environnements affichent des effets de lumière, de réflexion et des particules qui donnent une impression de remplissage saisissante.
Direction artistique
Issu du même studio de développement, Flower possédait déjà cette magie artistique qui sublimait le jeu. Avec Journey, on peut dire que ThatGameCompany n’a absolument rien perdu de sa superbe, tant le jeu est magnifique et inspiré. Les environnements dégagent quelque chose de magique, mystique, et le design des personnages et du bestiaire finissent cette ambiance unique, que l’on ne retrouve nul part ailleurs. D’autre part, l’absence totale de narration et le vide qui entoure le joueurs permet d’orienter l’expérience de jeu différemment selon les joueurs. Chef d’œuvre !
Level design
Même si les niveaux de Journey sont moins ouverts qu’il n’y parait, ils sont tout de même relativement vaste. C’est surtout la non présence de tutoriel et guidage automatique qui fait que la progression dans le jeu est absolument libre. De nombreuses choses sont également cachés dans les niveaux, incitant le joueur à farfouiller aux quatre coins des décors. Au final, les développeurs de Journey nous prouve qu’il est possible de proposer un jeu simple dans sa progression sans mettre 15 tuto à la suite, et de faire jouer des personnes en coopération sans tchat vocal ni textuel.
Gameplay
Au contraire de Flower qui misait tout son gameplay sur la détection de mouvement de la manette SixAxis, celui de Journey opte pour des contrôles plus classiques (même si il est possible d’orienter la caméra en bougeant la DualShock 3) avec l’utilisation de deux boutons et d’un stick. Simple, clair et efficace.
Scénario
Journey ne bénéficiant d’aucune mise en scène, ni narration, on ne peut pas parler de scénario à proprement parler. Pourtant, tous les joueurs qui auront l’honneur d’y jouer tireront forcément quelque chose de scénaristique, ou de plus profond et moins rationnel, au jeu. C’est ça, le pouvoir de ThatGameCompany !
Bande son
La bande son accompagne dignement le déluge de poésie visuelle, pour immerger le joueur au maximum. Jamais intrusive, les musiques savent se faire oublier pour ne jamais perturber la progression du joueur. Du tout bon !
Durée de vie
La durée de vie de Journey est clairement son point faible. Toutefois, si le jeu se terminera en 2 heures, la rejouabilité est au rendez-vous, l’impression de n’avoir pas vu grand chose du jeu la première fois étant grande. La coopération ajoute aussi un plus non négligeable, et des secrets sont disséminés un peu partout. Cela reste malgré tout trop juste pour un jeu, même à 13 euros.
Conclusion
Le pèlerinage proposé par Journey est indispensable à tout ceux qui aiment les jeux qui sortent de l’ordinaire. Sa simplicité apparente plonge le joueur dans un univers jamais abordé dans un jeu vidéo, et transporte le joueur d’émotion en émotion du début à la fin. Comme avec Flower à l’époque, de nombreux joueurs risquent de passer à côté de ce que propose Journey, mais les rêveurs et adeptes de concepts alternatifs trouveront en lui un périple qui marque une vie de joueur.
Verdict : 19 / 20