SadakoRéalisation technique
Le développement de I Am Alive a débuté en 2008, et le résultat à l’écran se ressent énormément. Même si le titre a subit des modifications tout au long de son parcours, la technique du jeu est datée tant au niveau des textures que de la modélisation globale des environnements. Quoiqu’il en soit, de beaux effets de lumière sont présents, et la ville de Haventon propose de grands espaces à parcourir, en proposant une bonne distance d’affichage.
Direction artistique
Si la réalisation technique de I Am Alive est décevante, la direction artistique du jeu vole bien heureusement à sa rescousse ! Très attachant, le jeu propulse Adam au milieu d’une ville complètement par terre, dévastée et sans vie, ou presque. La solitude est au centre de tout, et la survie est vraiment palpable dans tous les environnements traversés dans le jeu. Haventon renferme par ailleurs beaucoup de quartiers et lieux différents qui donnent une personnalité vraiment très forte à I Am Alive. La mise en scène profite, de plus, d’originalités bien venues.
Level design
Vouloir faire un jeu difficile était vraisemblablement le but de l’équipe de développement de I Am Alive. Si les terrains de jeux sont truffés de raisons pour vous faire perdre de l’endurance et de la santé afin de mettre en avant la fragilité d’Adam et sa solitude, on apprécie en revanche beaucoup moins de parfois refaire un niveau en entier à cause de checkpoints mal placés. La ville immense donne toutefois beaucoup de plaisir, et sait varier les situations de jeu. Une progression agréable donc, même si certains passages du titre ne manqueront pas d’en faire rager plus d’un !
Gameplay
I Am Alive propose un gameplay centré sur deux choses : la survie et la surveillance constante de la jauge de santé / endurance du joueur. Le résultat est très bon, et carrément novateur. Les phases d’escalades doivent donc être millimétrées pour ne pas se retrouver au beau milieu d’un immeuble à bout de force, et l’exploration doit se faire à tâtons en observant bien les réactions des PNJ. Le système de combat mise tout sur la logique, votre manière d’appréhender les ennemis n’ayant de conséquences que sur la longueur de votre survie !
Scénario
Comme souvent dans les jeux Xbox Live Arcade, le scénario de I Am Alive n’est pas très développé. Même si il y a de quoi avoir envie d’en savoir plus, on peut regretter que la narration soit si peu présente, et que les relations avec les autres ne soient pas plus poussées. Pour un jeu de survie, cela n’aurait pas été de trop.
Bande son
Les doublages US du jeu sont très bons, et l’atmosphère sonore insiste très fortement sur l’angoisse qui se dégage d’Adam. L’immersion auditive est donc bonne, sans pour autant révolutionner le genre.
Durée de vie
Selon votre capacité à survivre, le mode de difficulté choisi entre « normal » et « difficile » et votre sens de l’exploration, I Am Alive vous résistera entre 6 et 8 heures. Pour un jeu à 15 euros (1200 Microsoft Points), la durée de vie est bonne, d’autant qu’un score est donné à la fin de votre aventure, incitant à recommencer pour l’améliorer. En revanche, pourquoi la sauvegarde est effacée et introuvable quand on termine le jeu ? Mystère…
Conclusion
Même si on a l’impression que le déploiement de I Am Alive sur Xbox Live Arcade était un peu la dernière chance pour le jeu de voir le jour, on ne peut que s’en contenter ! Avec un gameplay original basé sur la survie, et une ambiance très forte, l’expérience de jeu est très bonne. Quelques lourdeurs sont à noter, et les graphismes ne font clairement pas partie des standards de 2012, mais I Am Alive mérite vraiment le coup d’œil des amoureux de survival et d’aventure, voir de solitude.
Verdict : 15 / 20
