Réalisation technique
Techniquement parlant, Final Fantasy XIII-2 propose quelque chose d’un peu moins propre que Final Fantasy XIII sur PS3 en 2009. Ce constat est intimement lié à la présence d’environnement beaucoup plus grands dans cette suite, et aussi plus détaillés. Les effets de lumière sont une fois de plus très beaux, les cinématiques en jettent, mais la touche d’aliasing et les baisses courantes de framerate auraient pu être moins fréquentes.
Direction artistique
Quelle réussite ! Cela faisait bien longtemps qu’un Final Fantasy n’avait pas proposé quelque chose d’aussi attachant. Plus japonais que jamais, le jeu immerge le joueur dans un univers archi travaillé qui se renouvèle sans cesse à l’aide des variations temporelles. Le character design est également très réussi (mention spéciale à Choco-bo-lina !), et les liens avec l’épisode originel sont toujours mis en scène d’une belle manière. Qui dit Square-Enix dit forcément cinématiques à tomber, et ce Final Fantasy XIII-2 n’est pas avare dans ce domaine. Du tout bon.
Level design
La chose qui avait fâché le plus de joueurs à l’époque de Final Fantasy XIII était la linéarité du jeu. Dans FFXIII-2, on ne peut pas dire que Square-Enix n’ait pas entendu leurs reproches, le titre affichant une liberté vraiment très grande. Le système d’espace temps propose des sauts entre les différentes époques et différents lieux, et n’oblige pas une progression unique. Libre à vous d’emprunter différents portails pour accéder à d’autres morceaux du scénario, morceaux qui seront toujours liés entre eux. Ingénieux et jamais vu dans un RPG, ce système est vraiment l’un des points forts de Final Fantasy XIII-2.
Gameplay
FF XIII-2 conserve le principe des changements de stratégies et une gestion poussée des rôles qu’on connaissait bien dans FFXIII, tout en boostant le tout. Il sera dorénavant possible de faire venir des familiers dans votre équipe et de les entrainer pour les rendre plus fort. En termes de nouveautés, les « Live Cinematique » proposant des questions / réponses sont agréables (sans pour autant influencer l’histoire), et les différentes phases de QTE et résolutions d’énigmes diversifient un peu l’aventure. Les points qui auraient pu proposer quelque chose d’un peu mieux sont un crystarium moins libre pour faire évoluer les personnages, un nombre de héros bloqué à deux (Serah et Noel seulement) et l’absence d’invocations.
Scénario
Comme souvent dans les RPG, et plus particulièrement dans les Final Fantasy, XIII-2 met du temps à s’installer. Si le début du jeu met tout de suite dans le bain (Serah part à la recherche de Lightning), il faudra ensuite attendre environ 5 heures pour que le scénario s’accélère un peu. A partir de ce moment là, il est très difficile de lâcher la manette, le désir d’en savoir plus étant omniprésent.
Bande son
Pour ce qui sera le plus mauvais point du jeu, la bande son de Final Fantasy XIII-2 est très curieuse. Non pas que les compositions soient mauvaises, mais cette note sanctionne surtout la trop grande hétérogénéité des styles musicaux. On retrouve en effet la quasi totalité des musiques de Final Fantasy XIII, plus tout un tas d’autres mélodies allant de la musique symphonique au Heavy Metal bien bourrin. Pas très cohérent, tout ça…
Durée de vie
Final Fantasy XIII-2 propose une durée de vie plutôt longue. Il vous faudra en effet environ 30 heures de jeu pour boucler le jeu sans toucher aux quêtes annexes, et plus de 100 heures pour tout voir à 100%. Une excellente durée de vie, donc.
Conclusion
Square-Enix aime les joueurs et le fait savoir à travers ce Final Fantasy XIII-2. Pas forcément meilleur que son grand frère, cet épisode propose surtout une aventure beaucoup moins dirigiste et linéaire que par le passé. L’architecture réalisée autour des portails et voyages temporels propulse FFXIII-2 dans une dimension jusqu’à présent inexplorée dans un RPG, et diablement dépaysante. Tous les points forts de Final Fantasy XIII sont là, garnis de nouveautés et de révisions, pour proposer à tous les amoureux du genre un titre solide, cohérent et très profond. A acheter les yeux fermés !
Verdict : 18 / 20