Réalisation technique
Déjà magnifique sur PS3 et Xbox 360, DmC: Devil May Cry sur PC est un portage de haute-volée ! Capcom a effectué une conversion du jeu honorable pour un rendu qui claque la rétine. Désormais stable en toutes circonstances, le framerate de DmC: Devil May Cry rend l’expérience plus jouissive encore. Mais c’est surtout la correction des temps de chargements qui fait plaisir dans cette version PC, puisque raccourcis comme jamais. Du bon boulot !
Direction artistique
Quoiqu’en diront les haters de DmC Devil May Cry, ce reboot a plus d’un tour dans son sac pour épater aussi bien les amoureux des premiers opus que les nouveaux venus. L’humour est omniprésent, les répliques cultes fusent (« Je vais te couper la tête et chier dans ton cou… »!), les insultes aussi, pour un cocktail absolument détonnant. Les personnages sont attachants, et redécouvrir Dante, Vergil et d’autres figures emblématiques sous un autre œil fait du bien à la série. Les environnements se renouvèlent également très bien en passant de la rue à l’antre d’une succube à des lieux encore plus barrés comme la visite d’un écran de télévision (!). Le tout donne parfois l’impression d’évoluer dans un American McGee’s Alice tellement l’univers de DmC Devil May Cry est extravagant. La mise en scène en jette lors des cinématiques, et le redesign de Dante rend finalement très bien. En somme, ce DmC Devil May Cry sait reprendre les ingrédients gothiques qu’on lui connaissait, tout en apportant une touche plus coloré, moins dark donc, pour un résultat probant.
Level design
En dehors des phases d’action qui font enchainer les affrontements dans des couloirs et des arènes un peu plus grandes, DmC Devil May Cry propose des phases de plateforme qui pimentent l’architecture des niveaux. On regrette un peu que Ninja Theory n’ait pas repris les énigmes des anciens épisodes, et enlevé les passages labyrinthiques qui les caractérisaient. Le point faible du jeu, assurément.
Gameplay
Difficile de faire mieux que DmC Devil May Cry en termes de gameplay dans un Beat’em All ! Pourquoi ça ? Tout simplement parce que la quasi totalité des touches de votre manette seront tôt ou tard exploitées. Avec de nombreuses armes à gérer et à faire améliorer dans les boutiques, les coups angéliques et démoniaques à exploiter, les phases de plateforme à réussir en faisant une gymnastique plaisante et des boss intéressants à abattre, Ninja Theory a réussi le pari de donner aux joueurs une maniabilité jouissive et pas si compliquée que ça à maitriser pour un plaisir maximum. Bien entendu, DmC Devil May Cry propose 7 rangs de scoring, du plus au mauvais au meilleur : Dirty, Cruel, Brutal, Anarchic, Savage, SSadistic, SSSensational, pour un aspect scoring délicieux. Une véritable référence à suivre pour la concurrence ! Cette version PC propose également de diriger Dante au clavier à et la souris, mais on ne saura que trop vous conseiller de brancher une manette, la gymnastique imposée par la richesse des coups étant difficile à gérer, surtout lors des phases de plates-formes.
Scénario
Sous ses airs de platitude et de classicisme (l’éternelle amnésie du personnage en début de jeu), le scénario de DmC Devil May Cry a en réalité bien plus de choses à nous raconter qu’au premier coup d’œil, et c’est tant mieux ! On redécouvre dans ce reboot des faits déjà connus, mais réécrits, et on vogue de surprises en révélations en étant captivé jusqu’à la fin du jeu. Pour un beat’em all, c’est du tout bon !
Bande son
Certains joueurs risquent de hurler de plaisir en poussant le volume à fond pour apprécier les mélodies Metal / Hard Metal vraiment excellentes ! Des sonorités plus électroniques (beaucoup de Noisia) font aussi partie du paysage audio de DmC Devil May Cry et s’intègrent finalement très bien avec le côté plus gothique des compositions. Côté doublage, DmC Devil May Cry est le premier épisode de la série à opter pour du 100% français. A notre grand étonnement, c’est parfaitement bon, bien joué, et le jeu d’acteur est authentique.
Durée de vie
La durée de vie de DmC Devil May Cry est bonne. Comptez entre 10 et 12 heures pour terminer l’aventure une première fois, et beaucoup plus pour faire le tour des autres modes de jeu qui proposent pas mal de challenge. Fidèle à ses pairs, ce reboot de Devil May Cry est aussi rejouable à souhait, pour aller débloquer toutes les zones inaccessibles lors de votre premier passage. Une longévité honorable pour le genre, qui se termine habituellement en 8 petites heures.
Conclusion
D’abord sceptique quant au changement de design général et à l’annonce de Ninja Theory en tant que rénovateur de Devil May Cry, on ne peut que tomber sous le charme de Dante et ses potes dans ce reboot incroyablement réussi. Les points forts à retenir du jeu sont un gameplay jouissif, complet et une direction artistique de haute volée. De leurs côtés, la bande son et la durée de vie assurent aussi une expérience Beat’em All complète. Une petite faiblesse est à mettre sur le compte du level design qui aurait pu proposer davantage de génie en piochant éventuellement un peu plus dans les vieux opus de la série, et qui aurait rendu DmC Devil May Cry inoubliable. Pour un coup d’essai, Ninja Theory affiche de grandes ambitions, et on a dores et déjà hâte de découvrir le prochain épisode tant cette première tentative confirme que le studio est fait pour sublimer Dante ! Si vous avez un bon PC, préférez cette version, beaucoup plus aboutie techniquement !
Verdict : 16 / 20