L’été n’est jamais propice à la découverte de beaucoup de nouveaux jeux vidéo, pour une période estivale que les éditeurs boycottent (à tord ? Les gamers sont pourtant en vacances !) massivement pour mieux se concentrer sur les mois d’octobre / novembre et mars / avril. En 2012, pendant que certains se délassaient aux bords d’une piscine avec un cocktail, d’autres passaient du très bon temps avec Deadlight, titre alors exclusif à la Xbox 360 faisant partie d’une vague disparue depuis, le Summer of Arcade où sortaient nombre de titres indépendants. Quatre années plus tard, nous vous proposons de voir si Deadlight à bien vieilli dans cette version Director’s Cut maintenant disponible sur PC, PS4 et Xbox One, via notre test réalisé à partir d’une version presse offerte par Deep Silver sur PlayStation 4.
Un Remastered Low-Cost ? Regardez de plus près !
Ne vous attendez pas à une révolution graphique avec cette version Director’s Cut de Deadlight, qui reste un lissage d’un jeu vieux de quatre ans, et qui tournait surtout avec des moyens financiers pas vraiment mirobolants chez Tequila Works à l’époque. Mais attention à ne pas vous méprendre, ce remaster du titre n’est pas moins performant que la plupart des autres, en proposant une version plus belle que celle d’origine. Il est certes un peu délicat de voir tous les changements lorsque l’on a pas rallumé sa Xbox 360 depuis de longues saisons, mais à l’occasion, en passant faire un tour dans les making of du titre, on s’aperçoit que les environnements on grandement été polishés. Un jeu en vue « 2D » n’est pas le meilleur terrain de performance graphique, mais l’aliasing a par exemple complètement disparu de Deadlight: Director’s Cut, et le titre ne ralentit jamais.
En revanche, côté gameplay, nous aurions aimé que Tequila Works revoit quelque peu l’agilité et la maniabilité du personnage principal. Randall était en effet assez raide en 2012, et son vieillissement ne l’a pas rendu plus souple, pour un gameplay qui est à l’exacte identique. Si ce n’est pas vraiment un problème dans le mode Aventure de Deadlight: Director’s Cut, cela l’est un peu plus pour le mode Survie qui en devient encore plus corsé que ce qu’il aurait pu être avec des déplacements plus rapides et fluides.
Des bonus qui tombent à pic pour allonger le plaisir
En parlant du mode Survie, sachez d’ailleurs qu’il n’était présent dans aucune autre version de Deadlight avant ce Director’s Cut. Il faudra donc essayer de survivre le plus longtemps possible dans une seule et unique map qu’il faudra explorer au fur et à mesure, tout en évitant les hordes de Zombies. Le but ultime est de tenir au moins 14 minutes pour obtenir un Trophée / Succès. Chose facile, selon vous ? Vous ne direz sans doute plus la même chose quand vous n’aurez pas dépassé les 5 minutes en 15 ou 20 tentatives ! Un gros challenge, clairement. Du côté des autres ajouts, on retrouve la fin alternative qui était présente dans la version PC de Deadlight en 2012, mais surtout l’intégralité des trailers, extraits de gameplay et making of du jeu ainsi que les trois jeux électroniques type Game & Watch à débloquer. Sauf erreur de notre part, ces contenus vidéos n’étaient pas disponibles sur Xbox 360.
Un chef d’oeuvre qui reste un chef d’oeuvre
Nous terminerons ce test de Deadlight: Director’s Cut en abordant un point qui n’a pas vieilli, et qui ne vieillira sans doute jamais : sa direction artistique. En 2012, Tequila Works avait vraiment imaginé un monde passionnant à suivre, des personnages attachants, pour un jeu qui se savourait aussi bien pendant les scènes de gameplay que pendant les cinématiques façon BD et les notes à lire dans le journal de Randall. Même si les graphismes ne sont pas ce qu’on trouve de mieux sur le marché, Deadlight: Director’s Cut possède cette ambiance, cette manière de présenter les environnements qui fascine, hypnotise. La prouesse est donc toujours délicieuse en 2016, pour un Deadlight que l’on conseille aux amoureux d’univers post-apocalyptique, de jeux d’action / plateformes en 2D, et aux fans qui auraient bien envie de refaire un petit tour dans la peau de Randall Wayne. Pour 20€, Deadlight: Director’s Cut vous tiendra en haleine au moins 3 heures et demi pour terminer l’aventure une première fois, et bien plus dans son mode Survie, ainsi que pour trouver tous les objets des différents actes de la campagne. On veut un autre Tequila Works de cette trempe !
Verdict : 18 / 20