Réalisation technique
Pour un jeu téléchargeable au budget non étirable, ce nouveau Call of Juarez assure une réalisation technique de qualité. Fluide en toutes circonstances, le moteur de Gunslinger ne tousse pas, pour assurer des gunfights rapides, sans accrocs. Enfin, les Bullet Time sont bien rendus lors des phases de duel et d’affrontements armés de masse. Agréable à regarder, ce dernier Call of Juarez.
Direction artistique
Outre l’univers Western vraiment bien retranscrit et la présence de beaucoup de « vrais » méchants de cette époque, Call of Juarez: Gunslinger affiche une identité graphique bien à lui. On aime particulièrement ce rendu de vieux livre abimé, les impacts de balles en mode papier déchiré, et les différents environnements qui vous emmèneront dans les lieux les plus classiques du Far West comme les bois, le saloon, et les déserts rocheux. La mise en scène faite d’artworks animés et de cinématiques issues du moteur du jeu permettent également de s’attacher aux personnages charismatiques, et à leur histoire. Un retour au source qui fait du bien à la série Call of Juarez !
Level design
La campagne solo de Call of Juarez: Gunslinger est d’une linéarité à faire perdre le nord à un couloir, mais regorge d’excellentes idées jamais vues dans aucun autre jeu vidéo. Les scripts feront en effet des changements à l’intérieur même des niveaux. Le résultat et saisissant, et colle particulièrement avec la narration du jeu. Par exemple, si Silas se souvient d’un détail à la dernière minute alors que vous arpentez le niveau de son souvenir, ce détail apparaitra en temps réel sous vos yeux. Ce procédé permet une progression qui ne lasse jamais durant toute la campagne solo. Les phases de duel et l’évolution des armes du personnage principal en rajoute une couche, pour un jeu fun du début à la fin. Côté IA, le constat est le même que dans la quasi majorité des FPS, à savoir des ennemis qui savent parfois ruser, comme faire preuve d’une connerie légendaire.
Gameplay
Pas de surprise côté gameplay, en découvrant un FPS classique et efficace. L’arbre de compétences permet des améliorations très utiles, et les trois modes de jeu permettent de renouveler les plaisirs. L’attirail d’époque est présent, et les phases de duel, si difficiles les premières fois, deviennent rapidement très amusantes à faire.
Scénario
Le scénario de Call of Juarez: Gunslinger débute dans un saloon où Silas, héros principal, raconte ses différentes aventures. Là où la narration fait fort est en collant au plus près du gameplay, en étant toujours présente pour faire évoluer les niveaux dans le sens du récit. Les clins d’œil aux personnages phares de cette période de l’histoire sont nombreux, et souvent amusants. Pas inoubliable, mais vraiment plaisant à suivre.
Bande son
Autant le dire tout de suite, les non anglophiles risquent de rater pas mal de détails de l’histoire de Gunslinger, les doublages n’étant pas localisés en français. La narration étant très présente, même pendant les phases d’action, cet élément a été particulièrement bien travaillé par les doubleurs qui assurent l’essentiel. Côté musiques, l’ambiance western est là !
Durée de vie
Call of Juarez: Gunslinger est un jeu budget affiché au prix de 15 euros. Ce n’est pas pour autant que l’on trouve une durée de vie lowcost pour le FPS de Techland, celui-ci réclamant environ 5 heures pour être terminé en mode normal ! Une fois l’aventure terminée, un new game + vous attend, ainsi que divers défis de duel et un mode arcade addictif. CoJ: Gunslinger ne contient pas de mode multijoueur compétitif, mais un simple comparatif de scores pour le mode arcade.
Conclusion
Après un Call of Juarez: The Cartel diablement décevant, Techland revient à l’essentiel et aux sources de sa série pour assurer un spectacle d’une très bonne qualité ! Vendu à bas prix (moins de 15 euros), Gunslinger plaira aux amateurs de western et d’ambiance cowboy, en raison d’un univers fidèle souvent humoristique, de graphismes soignés, et d’un level design qui possèdent nombre de bonnes idées pour séduire. La série est de nouveau sur les rails, pour notre plus grand plaisir ! A chiquer sans aucune modération.
Verdict : 17 / 20