Dès son annonce et sa sortie en Early Access sur Steam, puis sur Xbox One, ARK: Survival Evolved a charmé les joueurs et amateurs de jeux vidéo de survie / construction avec un concept déjà connu et usité, mais dans un univers original. A force de mises à jour et avec un premier DLC qui apporte pas mal de nouveautés, le MMO de Studio Wildcard débarque enfin sur PS4, l’occasion pour nous de vous livrer notre test de ARK: Survival Evolved, réalisé via une clé PlayStation Store offerte par les développeurs, et joué largement sur PS4 Pro. Un bon jeu bac-à-sable en multijoueur ? Verdict sur ce que propose ce Jurassic Park des temps modernes !
Le concept classique et original de ARK: Survival Evolved
Avant toute chose, sachez qu’en plus de la version PS4 de ARK: Survival Evolved, nous l’avions déjà assez largement « dosé » sur PC, lors de sa sortie en juin 2015, et également après ses premières mises à jour estivales. Pour ceux qui auraient déjà cette version du jeu, ou la version Xbox One, son contenu sur PS4 est sensiblement le même, puisque Studio Wildcard apporte l’intégralité de ce qui existe dans ARK: Survival Evolved, et dans son DLC Scorched Earth. En guise de préambule à ce test de ARK, nous souhaitions vous expliquer ce qu’est vraiment le concept du jeu, qui lorgne autant du côté du FPS pur et dur que de la simulation de chasse, le MMORPG et le jeu de constrution à la Minecraft.
Vous débarquez au début du jeu en petite tenue, et ce sera à vous de choisir si vous voulez incarner un homme ou femme que vous customiserez (poids, taille, musculature, traits du visage etc.) pour le larguer ensuite au beau milieu d’une île déserte. Gros problème, l’île en question est infestée de dinosaures de plusieurs espèces, et vous comprendrez très rapidement que vous n’avez pas atteri au Club Med. En d’autres termes, vous allez littéralement en chier pour commencer à envisager une aventure un peu plus tranquille. Premières choses à faire, fouiller les décors pour vous créer un inventaire de départ qui vous permettra rapidement de construire une cabane de fortune, des habits low-cost, et de quoi vous défendre. Le hic est que vous allez passer l’arme à gauche assez souvent pendant les premières heures de survie, les dangers étant partout. Tantôt, vous finirez en repas d’un colosse préhistorique, 10 minutes plus tard, vous vous ferez exploser la tronche par un joueur (vous savez, ce type d’abruti bien connu des MMORPG) level 40 qui prendra un malin plaisir à vous buter de sans froid pour vous piquer vos ressources qu’il n’utilisera même pas. Les joies du MMO, en somme.
Pour éviter cette déconvenue et de nombreuses crises de rage (sans compter les noms d’oiseaux contre ces amours de joueurs), vous pourrez vous faire la main sur un serveur privé, mais nous reviendrons sur les différentes possibilités de jeu de ARK: Survival Evolved dans un autre paragraphe de notre test. A force de persévérance et d’heures d’apprentissage, un tout autre jeu s’ouvrira toutefois à vous. Quand vous aurez renforcé votre personnage qui passe rapidement les premiers levels, et que vous aurez bien installé votre campement pour profiter des nombreuses ressources du terrain de jeu, vous pourrez en effet attaquer les choses sérieuses et véritablement commencer à profiter de tout ce que ARK: Survival Evolved met à votre disposition, de la monture de dinosaures à la création d’un véritable empire de construction et de technologie.
Un gameplay console ergonomique, mais à dompter
Côté ergonomie du gameplay, il faut bien avouer que si ARK: Survival Evolved s’en sort avec les honneurs sur PS4 et Xbox One avec une manette pour tout ce qui est minage de ressources, la construction et autres manipulations plus techniques nous font regretter notre clavier et notre souris. Point habituel lorsque l’on adapte un jeu à plusieurs menus pour faire une action sur consoles, les manipulations seront nombreuses, et assez peu ergonomiques pendant quelques heures de jeu. Avec de l’entrainement, on arrivera toutefois à trouver des astuces pour utiliser les raccourcis qui permettent de vite construire / crafter, mais le résultat est tout de même bien moins réactif que sur PC.
Par exemple, pour construire un logement, vous devrez vous rendre dans un premier menu pour sélectionner un modèle de sol à utiliser, le faire fabriquer dans l’inventaire, retourner au premier menu pour voir le sol construit, le déplacer dans la barre de raccourcis, sortir du menu, sélectionner le sol et le poser par terre. Vous n’aurez ensuite qu’à reprofiter du raccourci pour faire les autres morceaux de sol, mais vous devrez refaire l’intégralité de cette manipulation pour les murs et les éléments du toit de votre maison. Autant vous dire qu’au début du jeu, vous risquez de pas mal chercher et de beaucoup vous perdre, pour ensuite prendre vos marques et savoir ruser des raccourcis pour aller plus vite.
Toutefois, chose valable autant pour ARK: Survival Evolved sur PS4, Xbox One que sur PC, les menus ne sont pas très lisibles, avec des fenêtres pop-up de renseignements (ce qu’il vous faudra comme ressources pour construire l’objet en question) qui viendront ajouter du brouillard sur le tout. Un système de listing aurait peut-être été préférable à l’affichage de multiples icônes qu’il faudra en plus faire défiler avec le stick gauche de la manette pour sélectionner les éléments en bas de votre liste. Notre explication vous parait floue ? C’est pourtant la réalité de la navigation dans les menus de ARK: Survival Evolved sur consoles. Un point négatif qui se dompte, mais qui aurait vraiment mérité plus de soin pour que tout soit plus clair dès l’arrivée du joueur sur l’île aux dinosaures de Studio Wildcard…
Des possibilités de jeu énormissimes
Pour citer une dernière fois les difficultés que vous rencontrerez au début de votre aventure dans ARK: Survival Evolved, sachez que vous risquez de ne pas savoir trop quoi faire pendant quelques temps. La faute à un titre qui ne dispose pas vraiment de tutoriel pour vous guider, et qui vous lâche vraiment au milieu de la jungle sans aucun fil rouge. Mais une fois sorti de l’ombre, vous vous apercevrez très rapidement que les possibilités de gameplay du titre sont énormes, pour une expérience hautement addictive après quelques heures de jeu.
A chaque fois que vous ferez une action dans ARK: Survival Evolved, vous gagnerez deux sortes de récompenses. La première sera des points d’engrammes qui vous permettront de déverrouiller des objets et technologies à crafter. Cela va de simples éléments d’habitation à la selle pour enfin dompter votre premier dinosaures en passant par un système complet de tuyaux pour relier votre cabane à l’eau courante. Si vous aimez les anachronismes, outre le faite de vivre à la même époque que les dinosaures, vous pourrez également débloquer un labo de chimie et même vous construire des équipements technologiques comme un GPS et autres aides précieuses. Côté leveling du personnage, le fait de progresser vous permettra d’ajouter des points bonus à certaines capacités comme la force, la jauge de faim, d’endurance etc. pour devenir de plus en plus fort et vous attaquer petit à petit à des créatures plus féroces grâce aux engrammes d’armes.
Concernant le gameplay de ARK: Survival Evolved, vous aurez d’ailleurs le choix entre de la survie en solitaire ou avec vos amis PSN en choisissant de jouer sur un serveur privé, ou de sauter dans le grand bain des serveurs publics PVP et / ou PVE qui vous feront vraiment goûter à la vraie recette concoctée par les développeurs. Avec ce second choix, vous devrez rapidement apprendre à vivre en communauté pour à la fois vous protéger des dangers naturels de l’île, mais aussi et surtout des autres communautés qui sont hébergées parmis les 70 autres joueurs d’un serveur. Vous pourrez également partir combattre des boss dans des zones lumineuses, histoire d’avoir un gros coup d’adrénaline de temps en temps. Chose agréable, si vous avez déjà passé plusieurs dizaines ou centaines d’heures sur la map classique, le DLC Scorched Earth sera là pour vous balancer dans un tout nouvel environnement qui contient également de nouvelles ressources et de nouvelles espèces d’ennemis / animaux.
Au final, le gameplay de ARK a toujours quelque chose qui vous pousse à jouer, à explorer, à interagir, pour un titre qui vous fera passer des heures devant votre écran sans que vous ne vous en rendiez vraiment compte. A force de mises à jour (qui sont toutes présentes sur Xbox One et PS4), ARK s’est vraiment bonifié et a surtout reçu de quoi jouer longtemps sans se lasser, surtout si vous optez pour le grand bain des serveurs publics qui vous donneront une réelle aventure sociale à partager. Et en plus, les ajouts et nouveautés sont loin d’être terminés !
ARK: Survival Evolved – Un jeu toujours soumis à évolution
Avant de vous livrer le verdict de notre test de ARK: Survival Evolved, un mot sur les graphismes du titre s’impose. Si vous avez une PS4 Pro, vous pourrez quasi profiter d’une réalisation technique aussi bonne que sur PC, avec toutefois un petit bémol à mettre sur le framerate qui n’est pas aussi fluide qu’en Ultra avec une carte graphique de dernière génération. Vous aurez d’ailleurs le choix, sur PS4 et PS4 Pro, entre deux modes d’affichage graphique. L’un vous offre une résolution moindre mais plus d’images par seconde, et l’autre, l’inverse. N’oubliez également pas que toutes les versions de ARK: Survival Evolved seront encore soumises à de larges évolutions qui arriveront dans les semaines et mois à venir, ce qui fait du jeu un investissement vraiment valable pour qui souhaite se lancer dans l’aventure préhistorique made in Studio Wildcard. Malgré quelques imperfections de gameplay à la manette et l’absence de tuto qui risque de déstabiliser les moins courageux d’entre vous, nous sommes en tout cas ravis de nos heures passées sur cette version PS4 de ARK: Survival Evolved, pour un titre que nous vous recommandons chaudement !
Verdict : 16 / 20