A l’aube d’une nouvelle génération de consoles de jeux vidéo, il est toujours très intéressant de voir ce qu’elles apporteront comparé aux anciennes machines. Si Nintendo réserve à chaque fois une nouvelle manière de jouer, Sony et Microsoft privilégient, eux, plutôt la puissance. Dans cet article, nous vous proposons alors de découvrir quel sera vraiment le bond en avant de puissance livré par la PS5 et la Xbox Series X, et ce que cela devrait avoir pour conséquence sur les jeux à venir.
Next-Gen – Des TFLOPS en veux-tu, en voilà !
Quasi 10 fois plus de puissance en 1 génération : Du jamais vu
Si vous êtes habitué à nous lire, vous savez très bien que nous ne considérons pas la mesure de puissance en Tflops de la plus haute importance, cela ne voulant pas tout dire, mais plutôt comme un indicateur de comparaison. Mais avec 12 Tflops de puissance brute, la Xbox Series X est quasiment 10 fois plus puissante que la Xbox One de première génération.
Un bond en avant vraiment impressionnant, pour du matériel embarqué qui n’est d’ailleurs pas encore disponible sur le marché, la technologie de AMD en RDNA 2 devant faire son apparition dans les mois à venir, soit en même temps que la sortie de la console de Microsoft.
Cela nous rappelle l’âge d’or des consoles qui étaient plus puissantes que nos chers PC de l’époque (en globalité), soit lors des générations 64 et 128-Bits qui étaient vraiment véloces, Xbox, Game Cube et Dreamcast en tête.
Les interrogations concernant la puissance de la PS5
Au moment où nous écrivons cet article, la puissance réelle de la PlayStation 5 n’est pas encore connue, Sony n’ayant toujours rien annoncé d’officiel. Mais si on se contente de reprendre les rumeurs les moins optimistes, soit avec une PS5 plafonnant à 9 Tflops, cela place tout de même la future console de Sony à un rapport de 5 fois plus de puissance, ce qui est loin d’être ridicule. En effet, la PS4 affichait une puissance de 1,84 Tflops. Pour comparé, la PS3 en calculait 0,4 environ.
La « fausse » exploitation des PS4 Pro et Xbox One X
Pour la première fois dans l’histoire des consoles de jeux vidéo, Sony et Microsoft ont commercialisé des versions plus puissantes de leur machine, les PS4 Pro et Xbox One X. Améliorant significativement la résolution des jeux, ces consoles « mid-gen » n’ont cependant pas été exploitées comme des nouvelles machines. Impossible donc de savoir ce qu’il aurait été possible de faire sur ces consoles si elles étaient sorties en 2013.
En effet, le surplus de puissance des deux machines a été quasi exclusivement exploité pour se rapprocher ou toucher la 4K native, ou pour afficher plus d’images par seconde, ou quelques détails graphiques légèrement plus fins. Mais globalement, il est inutile de les acheter si vous ne possédez qu’une télévision Full HD, ces dernières ayant été faites pour améliorer le rendu graphique sur des dalles 4K.
Une génération PS4 et Xbox One décevante ?
Sans juger la qualité des jeux disponibles sur les deux consoles de Sony et Microsoft, avouons toutefois que la technologie qu’elles embarquaient en 2013 n’était pas des plus performantes. Avec un APU faiblard équipé d’un chip graphique très milieu de gamme, ce sont sans doute les consoles les moins impressionnantes de l’histoire, à époques respectives.
Il faut bien comprendre qu’en 2013, la Xbox 360 et la PS3 étaient déjà bien essorées, et qu’il fallait passer à la génération suivante pour faire un bond en avant. Sony et Microsoft ne pouvaient pas se permettre d’attendre plus longtemps, mais les composants disponibles à ce moment là chez AMD n’étaient pas aussi avancés qu’en 2020, le constructeur ayant fait de très grands progrès aussi bien dans les CPU que les GPU.
Il aurait été agréable de profiter des Xbox One X et PS4 Pro en début de génération, dès 2013, ce qui aurait alors créé le plus grand fossé de puissance de tous les temps entre deux générations. Mais nous ne vivons pas dans une dimension parallèle !
Une véritable évolution sur PS5 et Xbox Series X
Le cas des jeux « Open World »
Depuis 2013, la mode est aux jeux en monde ouvert, les fameux « Open World ». Consommant un maximum de ressources graphiques, les PS4 et Xbox One sont souvent à la peine lorsqu’il s’agit d’afficher des titres aussi jolis que les titres plus linéaires. Clipping, popping, IA ne pouvant pas être boostées faute de puissance disponible, ce type de jeux n’a pas aidé les consoles à donner le meilleur d’elles-mêmes.
Avec la PS5 et la Xbox Series X, nous devrions enfin tirer un trait sur ces problèmes. Avec une puissance plus grande, et surtout la présence d’un SSD, les open world des prochains titres devraient vraiment passer un gros cap technique, graphique et physique.
Le piège du Ray Tracing et de la 4K à 60 FPS
Nous restons toutefois méfiants vis-à-vis de la prochaine génération pour deux raisons : la 4K et le Ray Tracing. Si la PS5 et la Xbox Series X devraient quasiment toujours afficher une résolution native proche du 2160p, nous nous méfions énormément du Ray Tracing (RTX chez Nvidia) pour la simple et bonne raison qu’il consomme énormément de puissance graphique.
Nous espérons alors que le même scénario ne se reproduira pas sur PS5 et Xbox SX : rogner sur la résolution des jeux et leur nombre d’images par seconde pour privilégier le Ray Tracing, agréable à l’oeil, mais pour le moment très gourmand en ressources graphiques.
Sur consoles, il faut bien savoir que l’optimisation reste toujours au bon vouloir des développeurs qui choisissent eux-mêmes ce qu’ils souhaitent privilégier : le rendu graphique, la fluidité, la résolution ou le nombre d’images par seconde. Avec des consoles aussi puissantes soient-elles, vendues sous les 499€ (ou même 599€, cela ne change pas grand chose), il est de toutes façons impossible d’avoir une solution sans concessions, comme sur un PC à 2000€. Logique, mais il faut le savoir.
PS5 et Xbox Series – Un bond en avant du prix de vente ?
C’est encore la grosse inconnue de l’équation « next-gen » : nous ne savons absolument pas à quel(s) prix seront vendues les PS5 et Xbox Series X. Plus les mois passent et plus une théorie se dessine toutefois : la Series X serait la Xbox One X de la prochaine génération, disponible dès le départ, mais vendue plus chère. Dans ce scénario, difficile d’imaginer une console aussi puissante vendue moins de 599€.
Une Xbox Series S pourrait faire son apparition, et serait alors aussi puissante que la PS5 « de base », voire même un peu moins puissante, pour un tarif plus classique de 299 ou 399€. Sony pourrait également préparer la sortie d’une PS5 Pro dès la fin de l’année 2020, mais tout cela ne sont encore que des rumeurs. Affaire à suivre !