Test Preview de Detroit: Become Human - Le meilleur de Quantic Dream sur PS4 !

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, par Amaury Laguerre (Sadako)

Durant cette Paris Games Week 2017, nous avons eu le privilège d'approcher à plusieurs reprises Detroit: Become Human. La première était lors de la conférence de Sony, la seconde était un nouveau run de notre part d'une version améliorée du jeu sur le chapitre déjà montré lors de l'E3 2016, tandis que la troisième était une longue présentation dédiée à la presse en compagnie de David Cage lui-même. Nous avons donc pu voir longuement le chapitre montré à la conférence Sony PlayStation de cette PGW 2017, tout comme nous avons pu poser de nombreuses questions à un David Cage très bavard et abordable lors de ce huit-clos délicieusement emballant pour l'avenir du jeu et sa sortie désormais prévue pour le printemps 2018, en exclusivité sur PS4.

Detroit: Become Human - Ecrivez vous-même la suite...

S'il y a bien une impression qui ressort de ces quelques moments passés en compagnie du prochain jeu de Quantic Dream, cela serait "labyrinthe". Non pas que Detroit: Become Human soit une succession de couloirs où le joueur se perd, mais plutôt parce que les possibilités scénaristiques et leurs évolutions paraissent vraiment au-delà du réel.

C'est bien simple, pour avoir vu ce chapitre de Detroit tourner trois fois, Quantic Dream nous a prouvé que le game design allait bien plus loin que celui de Heavy Rain qui laissait déjà des libertés narratives assez incroyables aux joueurs. Lors des trois runs que nous avons pu voir de ce chapitre qui met en lumière Kara, androïd qui sert de "nounou" à une petite fille vivant avec un père alcoolique et violent, aucun ne s'est vraiment ressemblé. En effectuant différentes actions à différents moments, le joueur peut littéralement changer le cours des choses, et donc de l'histoire.

Mais contrairement à d'autres jeux qui laissent croire aux joueurs qu'ils sont maîtres de leur destin avec des artifices faussement libertaires, Detroit: Become Human met véritablement la personne qui a la manette entre les mains et les téléspectateurs s'il y en a, dans une position de quasi metteur-en-scène. Outre la personnalité très attachante des androïd qui forment un trio on ne peut plus complet, Detroit captive avec un gameplay que l'on sent toujours possible de déraper vers le pire, comme évoluer vers le meilleur. Plus que jamais, les discussions entre joueurs ayant terminé le titre de Quantic Dream risquent d'être animées en ne se ressemblant jamais à 100%.

Kara - L'androïd la plus humaine Detroit

Pour ce qui devrait être la dernière présentation à un salon de Detroit: Become Human pour Quantic Dream et Sony, les développeurs ont choisi de nous montrer le personnage de Kara. Vous avez aimé l'orientation émotionnelle et l'attachement affectif à Jodie dans Beyond: Two Souls ? L'androïd jouée et doublée par Valorie Curry risque de vous plaire énormément. Une âme humaine dans un corps robotique, des émotions naissants de circuits-imprimés et des réactions humaines sont présentes dans le personnage de Kara qui réagit dans la séquence montrée aujourd'hui comme une véritable mère protectrice.

Mais le secret de toujours de Quantic Dream est de réussir à dépeindre des situations virtuelles qui sonnent l'authenticité. Depuis Fahrenheit jusqu'à Beyond: Two Souls, la signature du studio est clairement de faire vivre une histoire marquante dont le joueur se souvient longtemps. Ce chapitre montre d'ailleurs une étape franchie dans la narration et le travail sur l'atmosphère de Detroit: Become Human dans la puissance de l'atmosphère des scènes le composant. Il faudra bien entendu voir l'ensemble des chapitres de Detroit: Become Human pour juger du degré émotionnel du jeu, mais cela est très, très bien parti !

David Cage détaille Detroit: Become Human

Au cours de cette présentation privée, nous avons pu poser quelques questions à David Cage qui a répondu sans langue de bois. S'il est clair que l'homme a toujours de grandes ambitions et une vision du prochain jeu de Quantic Dream qui pourrait aller vers le multijoueur, l'amour de la narration de belles histoires ne sera, semble-t-il, jamais abandonné pour se renier.

En lui demandant s'il sentait des limites de développement avec Detroit: Become Human, nous avons perçu une grande satisfaction de David Cage d'avoir réussi à faire un jeu aussi ambitieux, tout en admettant implicitement qu'il n'en aurait pas fallu beaucoup plus pour que les développeurs implosent. Le plus gros du travail est, selon lui, de réussir à faire des scènes multiples avec le même soin et les mêmes ambitions, tout en respectant les multiples embranchements possibles. Lorsque l'on sait que Detroit: Become Human possède un peu moins de 10 000 choix qui ont vraiment des répercutions sur l'aventure, cela donne effectivement des vertiges...

Nous avons également retenu de cette entrevue une maturité vraiment palpable aussi bien dans le discours de David Cage que dans le jeu en lui-même qui va plus loin que tous les autres jeux du studio, et ce, à tous les niveaux.

Detroit: Become Human - Le meilleur de Quantic Dream sur PS4

Si l'on excepte The Nomad Soul, Detroit: Become Human semble être le meilleur de ce que peut donner la formule Quantic Dream sur PS4. Tout étant poussé au maximum des capacités du studio, nous avons eu l'impression de voir s'animer sous nos yeux un véritable concert de développeurs tous unis dans la même direction : faire voyager les joueurs avec une histoire riche, passionnante, touchante, mais surtout évolutive et qui suivra vos choix faits aux quatre coins du jeu. En bref, nous ressortons de ces moments passés avec Detroit: Become Human avec une furieuse envie de faire toute l'aventure, tout de suite, maintenant, tout en ayant déjà vu en quoi il surpassera de loin Heavy Rain sur différents points, ainsi que Beyond: Two Souls pour un aspect humain encore plus mis en avant. Magique !