EA : "Nos jeux vidéo sont trop durs à maitriser"
En ce moment, la D.I.C.E 2015 bat son plein, et de nombreux développeurs de jeux vidéo y font des apparitions et des meetings. Aujourd'hui, nous vous proposons de revenir sur l'intervention de Richard Hilleman, Directeur du Département Créatif chez EA, qui aborde un point commun à beaucoup de jeux vidéo modernes, à savoir les fameuses phases d'apprentissages livrées en début de partie, les tutos. Selon lui, les jeux modernes proposent un temps d'adaptation et d'apprentissage bien trop long pour s'approprier le gameplay et les touches de gameplay :
"Nos jeux proposent encore un apprentissage trop difficile. Un joueur lambda passe probablement deux heures pour apprendre comment utiliser les bases du jeu. Demander deux heures à nos clients, qui ont aussi une vie de famille ou une vie tout court, n'est pas une tâche anodine et est très exigeant."
Faudra-t-il s'attendre à voir débarquer des jeux siglés EA bien plus faciles à prendre en main dans les années à venir ? Il est vrai que pour un joueur non initié, qui ne passe pas plusieurs heures par jour ou par semaine devant sa console ou son PC, l'acquisition de mécanismes de jeu d'un Battlefield 4 ou d'un Mass Effect demande un effort de concentration assez grand pendant les tutos, et bien au delà. Dans les temps anciens où votre rédacteur jouait à la NES, Master System ou encore Super Nintendo et Megadrive, il est vrai que les jeux étaient généralement très simples d'accès, en ne disposant que de peu de touches d'action et une panoplie de mouvements modérée. La progression venait par la pratique, ces vieux jeux étant réputés difficiles, sans parler des premiers J-RPG qui étaient déjà bien compliqués à prendre en main, et qui ne nous proposaient pas de tutos pour apprendre à jouer.
En tout cas, on espère qu'EA ne sombrera pas dans la facilité de faire des jeux archi assistés pour plaire à un publique toujours plus large, ce qui serait vraiment une régression tant certains jeux vidéo modernes sont complexes, et donc d'une richesse jamais vue dans les temps où le média balbutiait au milieu de quelques pixels et un nombre de couleurs limitées.