GTA 5 - Bannissement de l'Australie en raison de contenu sexuel choquant avec les prostitués
La vie n'est pas toujours facile lorsque l'on est un jeu à potentiel hautement polémique comme GTA 5. Aujourd'hui, un nouveau rebondissement fait rage en Australie, où de nombreuses chaines de vente de jeux vidéo retirent peu à peu le nouveau jeu de Rockstar de la vente. La cause de ce bannissement massif de GTA 5 ? Son contenu qui incite les joueurs à la violence sexuelle via les prostitués que l'on peut aborder, exploiter, pour ensuite mieux leur dégommer la tronche avec une batte de baseball, par exemple.
Suite à une pression de plus de 41 000 signataires d'une pétition, Target et Kmart ont donc décidé de ne plus vendre GTA 5. Au micro de Polygon, Jim Cooper, directeur chez Target, exprime son point de vue : "Nous avons parlé à de nombreux consommateurs au sujet du jeu au cours des derniers jours, et il existe un niveau significatif d'inquiétude au sujet de son contenu. [NDLR : Arrêtez d'offrir GTA 5 à vos enfants de 10 ans, chers parents] Nous avons également reçu des retours de clients qui sont pour que nous continuions à vendre le jeu, et nous respectons leur point de vue à ce sujet. Nous estimons cependant que la décision d'arrêter de vendre GTA 5 correspond à l'opinion d'une majorité de nos consommateurs."
A l'origine de cette pétition, on retrouve des femmes qui ont d'abord connu les violences sexuelles, et qui affirment que l'on doit sévir sur les filles de GTA 5 pour avancer dans le jeu, ou récupérer de la vie, ce qui est bien entendu complètement faux. La pétition met également en avant la vision divertissante de la violence envers les femmes dans le jeu de Rockstar, et de cette possibilité de les aborder, puis de les tuer. Un passage de cette plainte affirme aussi que "les jeux de ce type préparent une nouvelle génération de garçons à tolérer la violence contre les femmes. Cela nourrit l'épidémie de violence subie par tant de jeunes filles et de femmes en Australie et dans le reste du monde."
Alors, oui, les violences sexuelles faites aux femmes est un vrai fléau de société qui existe depuis la nuit des temps, et sont condamnables lourdement. Nous sommes également d'accord avec la notion d'encouragement à la cruauté dont fait preuve un jeu comme GTA 5 en l'affirmant comme fun, mais ce combat contre le jeu de Rockstar nous parait vraiment ridicule, à une époque où les violences et le sexe sont partout. Quitte à se lancer dans un tel combat, pourquoi ce collectif n'irait pas en guerre contre des médias de manière plus large au lieu de toujours stigmatiser les jeux vidéo ? Les joueurs adultes de GTA 5 ne sont-ils pas censés, au même titre que lorsqu'ils regardent un film d'horreur, faire la part des choses entre virtuel et réel ?
Voir une certaine Nicki Minaj écrire et interpréter une chanson et un clip en intégralité sur son "fat ass" est-il plus représentatif du respect de la femme dans le monde ? Et qu'en est-il des productions hollywoodiennes qui mettent parfois aussi la femme en situation de soumission ? Et pour les personnes qui ont déjà vécu un épisode traumatisant avec des tigres et des élephants, faut-il faire aussi une pétition pour interdire Far Cry 4 à la vente ? Avec tout notre respect, mesdames, apprenez à lire une jaquette, qui indique un certain PEGI 18 (la notion de "garçon" disparait alors), ou esquivez ce qui vous fait souffrir, mais n'interdisez pas un seul et unique jeu vidéo tout entier alors que le monde baigne dans ce que vous dénoncez. Quant à la réaction des chaines de magasins, elle est vivement critiquée par Rockstar en personne, sur VG247 :
"Nous sommes déçus qu'un revendeur australien ait choisi d'arrêter de vendre Grand Theft Auto V, un jeu qui a reçu un accueil extraordinaire de la critique et qui a été apprécié par des dizaines de millions de consommateurs à travers le monde. Grand Theft Auto V se penche sur des thèmes et des contenus matures similaires à ceux trouvés dans d'autres licences populaires et révolutionnaires du monde du divertissement. Le divertissement interactif est le type d'art le plus intéressant de nos jours, et il partage la même liberté de création que les livres, la télévision et les films. Je soutien nos produits, les gens qui les créent, et les consommateurs qui jouent avec."