La puissance de la Xbox One mieux gérée grâce à de nouveaux SDK, la norme 1080p débarque ?
Sur la génération de consoles précédentes représentée par les Xbox 360 et PS3, la console de Microsoft était un véritable charme pour développer des jeux, là où la PS3 a fait rager plus d'un studio de jeu vidéo pour en tirer tout son potentiel. Dans ce domaine, force est de constater que l'histoire ne se répète que très rarement, avec une Xbox One moins accessible que sa grande soeur, et une PS4 beaucoup plus abordable que sa concurrente. Depuis la sortie de ces deux nouvelles consoles, vous avez sans doute pu entendre quelques mots du "resolution gate", qui a entrainé quelques jeux multiplateformes à moins bien tourner sur Xbox One que sur PS4, avec une résolution inférieure et un taux d'images par seconde moindre, par exemple.
En interview avec le site GamingBolt, le développeur du studio Rebellion Jean-Baptiste Bolcato, aborde des bonnes et mauvaises nouvelles concernant la puissance de la Xbox One. Première information, Microsoft est en train de livrer de nouveaux SDK (outils de développement) aux studios qui oeuvrent sur Xbox One, avec la possibilité d'exploiter l'ESRAM de la console. Pour rappel, l'ESRAM de la Xbox One est une sorte de mémoire tampon de 32 Mo qui vient porter secours à la RAM et aux autres composants de la console. Particulièrement rapide, le transfert de données via l'ESRAM ne serait en revanche pas assez gros selon Rebellion :
"C'était clairement beaucoup plus compliqué de tirer le maximum de puissance de la Xbox One. Je pense que l'ESRAM est facile à utiliser. Le seul problème est que... Une partie du problème est que c'est beaucoup trop petit pour cracher du 1080p. C'est une allocation tellement petite que nous ne pouvons pas tout faire en 1080p avec une si mince partie de RAM super rapide. Cela veut dire qu'il faut toujours trouver des bidouilles et des astuces. C'est un peu comme l'inverse de la PS3. La PS3 était plus dure à programmer que la Xbox 360. Maintenant, on dirait que les choses sont inversées, mais ça ne veut pas dire que la Xbox One est beaucoup moins puissante que la PS4, c'est juste une tannée pour développer dessus. Maintenant ça s'arrange, mais les premiers mois ont été l'enfer."
Vous l'aurez compris, les différences graphiques (résolution et taux d'images par seconde) entre la PS4 et la Xbox One sont donc davantages dues à un problème hardware que de puissance brute. L'optimisation de l'ESRAM ne pourra donc jamais remplacer la RAM ultra rapide de la PS4, mais il est bon de constater que Microsoft fait de gros efforts pour construire de meilleurs SDK pour sa console, qui apporteront dans les jeux à venir sur Xbox One une résolution en 1080p. En revanche, difficile d'affirmer avec certitude que les différences entre les jeux multi sur PS4 et Xbox One seront moindres à l'avenir. En effet, si la console de Microsoft semble rattraper son retard, les outils de développement de Sony pour sa PS4 ne vont pas être figés dans le temps, et évolueront aussi pour optimiser toujours plus la console...
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