The Evil Within : Interview révélatrice de Shinji Mikami
Alors qu'une toute nouvelle vidéo mélangeant scène cinématique et gameplay de The Evil Within vient d'être publiée sur Playerone.tv, c'est au tour de son concepteur, Shinji Mikami, de se prononcer sur son prochain bébé (un nourrisson qui fait peur, certes). C'est en effet durant une interview avec le site OXM que le papa des premiers Resident Evil confie pas mal de choses, que nous vous invitons à découvrir en partie, immédiatement, et en français.
OXM : Qu'est devenu le paysage vidéo-ludique des Survival-Horror depuis le dernier que vous avez fait ? Avez-vous la même approche qu'avant ?
Shinji Mikami : Le premier Resident Evil était bien équilibré entre horreur et action, mais avec les suites, ils sont devenus de plus en plus musclés. A l'heure d'aujourd'hui, je veux revenir à l'ancienne formule du Survival-Horror, en faisant un The Evil Within vraiment effrayant.
OXM : Vous ne courrez pas après la cible des Call of Duty, donc ?
S.M : Non, absolument pas.
OXM : Est-ce que vous utilisez les mêmes mécanismes, ou des choses nouvelles pour rendre fou les gens ?
S.M : Le noyau central d'un jeu qui fait peur est son atmosphère, ce que le joueur peut ressentir. J'ai ajouté des créatures effrayantes, des situations horribles et d'autres grimaces, mais la chose la plus importante de The Evil Within est son atmosphère.
OXM : Le nouveau Kinect 2.0 peut détecter les expressions faciales et les battements du coeur. Est-ce que vous pourriez vous en servir ?
S.M : Si le nouveau Kinect est assez précis pour capturer l'expression des visages des joueurs, pourquoi pas. J'aimerais peut-être beaucoup m'en servir à certains moments !
OXM : Allez-vous utiliser les nouvelles gâchettes de la manette Xbox One ?
S.M : C'est une nouvelle manière d'être en contact avec le joueur. Je n'ai pas particulièrement d'idée pour l'instant, mais je pourrais être amené à l'utiliser. Les doigts sont une partie du corps très, très sensible, c'est une option intéressante.
OXM : Est-ce important de commencer The Evil Within dans le monde réel ?
S.M : Très important. C'est l'un des points forts du jeu, vous ne savez pas ce qui est vraiment réel, ou non. C'est comme ce film, The Ring, avec le monde réel et le côté sombre. Vous ne savez pas vraiment où vous êtes.
OXM : Est-ce qu'il y a beaucoup de ressources dans le jeu ?
S.M : Il y a des armes traditionnelles dans The Evil Within, mais rien d'extravagant. La palette de mouvement est assez simple. Cependant, vous pourrez placer des pièges de plusieurs types, ou en désamorcer.
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OXM : Laissez-vous le joueur se sentir en sécurité ?
S.M : Nous avons fait des zones qui sont très dangereuses, où vous vous sentirez en dange, et d'autres où vous pourrez vous relaxer.
OXM : Pensez-vous qu'il est possible de faire un Survival-Horror en Open World, ou alors qu'il est essentiel de guider le joueur ?
S.M : C'est possible, mais c'est une approche de jeu très difficile à mettre en place. Tango Gameworks est un nouveau studio, alors nous n'avons pas choisi ce concept. J'aimerais bien le faire un jour.
OXM : Est-ce que le personnage principal sera tout seul ? Nous en avons déjà vu d'autres...
S.M : Non, mais vous devez être seul pour avoir peur. Alors vous serez seul la plupart du temps, les personnages secondaires faisant juste des apparitions. Quand vous êtes tributaire de vous même, c'est là que vous avez peur, non ? Mais d'un autre côté, pour écrire et développer une histoire, il faut d'autres personnages.
OXM : Resident Evil 4 est toujours considéré comme l'un des meilleurs Survival-Horror, même après toutes ces années. Cela fait quoi de se battre contre soi même ?
S.M : La chose la plus importante que nous poursuivons avec The Evil Within est la peur, à quel degré le jeu peut effrayer. Sur ça je pense que je peux battre mon ancien jeu, mais pas sur tous les points.
OXM : Pensez-vous pouvoir attirer de nouveaux joueurs avec The Evil Within, ou simplement les fans actuels de Survival ?
S.M : C'est possible, mais pour y arriver, le jeu doit être super effrayant.
Retrouvez l'intégralité de cette interview en anglais sur le site OXM.