Le free-to-play va-t-il mourir très bientôt ?

, par la rédaction

Ah le free-to-play... Modèle économique dans les jeux vidéo qui tend sérieusement à s'étendre, et permettant à de nombreux petits studios de faire connaître leurs jeux, ou de faire revivre les multijoueurs de certains autres jeux. Certains l'aiment, d'autres non, mais une chose est sûre : ce fameux système du free-to-play connaît un essor assez important, puisque certains grands studios tels qu'Activision, Crytek et quelques autres affirment être vraiment intéressés par ce système.

 

Et pour cause : on compte de nombreux jeux free-to-play ayant connu un succès incroyable. Parmis ceux-là : certains connaissent Team Fortress 2, Battlefield Play4Free et Heroes. Mais les plus connus et les plus regardés des free-to-play sont certainement League of Legends, ainsi que Dota 2, deux MOBA très prisés par les gamers. Si ces deux derniers jeux sont connus, ce n'est pas pour rien. Tout d'abord parce-qu'ils sont beaucoup joués en eSport, mais également parce-qu'ils sont gratuits, bien entendu.

 

On peut aussi compter des jeux un peu moins connus qui se basent sur un système free-to-play, comme le fameux Warface. Utilisant le CryEngine 3 de Crytek, et étant développé par la même équipe, le jeu est actuellement en phase de bêta, et prouve bien les dires de Crytek, qui avait alors affirmé vouloir migrer de façon intégrale vers le Free-to-play, abandonnant ainsi les jeux AAA tels que nous les connaissons.

 

Vous vous demandez peut-être comment font les concepteurs de free-to-play pour profiter de leurs jeux ? Eh bien ce n'est pas bien difficile, mais il fallait y penser. Si vous avez déjà joué à un free-to-play, vous avez certainement remarqué que la plupart de ces jeux possèdent une boutique, ou quelque chose d'équivalent. Vous demandant souvent de l'argent, ces boutiques sont ce qui permet aux développeurs des jeux Free-to-play de continuer à vivre et à gagner de l'argent.

 

Ainsi, les gens payent, ils payent moins mais sont parfois plus nombreux à payer, puisqu'à la base, le jeu est gratuit, ce qui peut le rendre plus populaire. Comme ça tout le monde est content : à la fois le développeur, qui gagne de l'argent, peut-être pas autant qu'un développeur de jeu AAA, mais suffisamment pour rentabiliser le jeu et réaliser des bénéfices, et à la fois les joueurs : ils payent moins et profitent de petits bonus lorsqu'ils payent, ce qui plaît forcément. 

 

Certains appelleraient ça le Pay-to-win, ou le "payer pour gagner", et c'est un peu ce qu'on le voit dans certains Free-to-play. Les boutiques vous offrent toutes sortes d'accessoires vous rendant beaucoup plus forts que les personnes qui n'en achètent pas, et le jeu devient vite déséquilibré. Il faut dire que c'est ce qui plait moins dans ce genre de jeux, si la chose est mal pensée par le développeur lui-même.

 

 

Bref, après ce petit retour sur le modèle économique du free-to-play dans le monde du jeu vidéo, que vous êtes d'ailleurs en droit de débattre, venons-en aux faits. Selon certaines personnes, le modèle économique du free-to-play a de fortes chances de subir une catastrophe dans trois à cinq ans, au plus tard.

 

C'est Mark Jacobs qui nous fait part de cet avis (qui n'est pas forcément une vérité), créateur du jeu Camelot Unchained, actuellement en cours de financement sur Kickstarter, la plateforme permettant de financer desprojets par des fans. Mark Jacobs a donc affirmé que "tous les free-to-play ne vont pas disparaître d'ici demain", et il nous invitent à attendre, "juste pour voir ce qui va se passer dans trois ou cinq ans". De plus, il "ne pense pas que ce modèle va fonctionner pour tout le monde. Pas sur le long terme."

 

Si Mark Jacobs ne semble pas affectionner particulièrement le free-to-play, c'est car son jeu, Camelot Unchained, est prévu pour fonctionner à l'aide d'un abonnement, comme c'est le cas par exemple pour le grand World of Warcraft. Il a donc tout intérêt à vanter les mérites de ce mode de fonctionnement, plutôt que celui du free-to-play.

 

De plus, pour le moment, le free-to-play vit de beaux jours, et cela n'est pas prêt de changer, pas pour l'instant en tout cas. Surtout quand on sait que les prochaines consoles, la PS4 en tout cas, mais on pense que la Xbox 720 suivra le même chemin, permettront d'inviter de nombreux jeux de plus petits studios, ce qui permettra ensuite l'arrivée d'un grand nombre, on pense, de free-to-play. Et si ce marché vient à se développer sur les consoles de salon, il n'y a aucun doute qu'il y en aura de plus en plus.

 

Mais bien entendu, rien ne dit que ce mode ne fonctionnement plaira aux joueurs, et seule une chose pourra nous dire si le free-to-play va parvenir à prendre une place importante et continuer à vivre : l'avenir. Vous l'aurez donc compris : on en reparle dans trois à cinq ans !

 

Un extrait du jeu Warface, actuellement en bêta, qui sera disponible en free-to-play.

 

Article rédigé par Chris