Hearthstone, les clés du succès

, par la rédaction

Qui aurait pu croire qu’un jeu qui pourrait ne s’apparenter pour un œil novice qu’à un simple jeu de cartes devienne un des plus grands succès du studio Blizzard, les créateurs des énormes hits de World of WarCraft et d’Overwatch plus récemment ? Et pourtant, c’est bien ce qui est en train de se passer avec Hearthstone, un jeu de cartes mélangeant aussi bien les recettes du poker que de la fantasy et du monde créé préalablement pour WarCraft.

Annoncé en mars 2013, le jeu n’est sorti qu’un an plus tard sur PC et Mac. Il faudra attendre un mois pour le voir accessible aussi sur tablettes et plus d’un an pour qu’il soit enfin jouable sur tous types de supports, et donc sur tous les smartphones et iPhones. Depuis cette sortie complète, le succès n’a jamais cessé pour Hearthstone, les extensions se sont succédées, le nombre de joueurs a continuellement progressé pour dépasser les 70 millions en 2017 et le chiffre d’affaires atteint désormais plusieurs centaines de millions de dollars.

Neuf types de héros

Le principe d’Hearthstone est relativement simple. Chaque partie se joue en un-contre-un et au tour par tour. Le but du jeu est de réduire la santé de son adversaire à 0, alors que chaque joueur commence avec un niveau de 30. Pour cela, c’est bien sûr à l’aide de ses cartes qu’il faudra attaquer son ennemi, mais 

aussi grâce aux compétences spéciales de son personnage. Directement tirées de l’univers de WarCraft, tout comme l’environnement médiéval des cartes et des décors, les classes de personnages disponibles au départ pour son héros sont divisées en neuf catégories. Il y a les Guerriers, les Chamans, les Paladins, les Chasseurs, les Druides, les Mages, les Prêtres, les Démonistes et les Voleurs. Une fois choisi son héros parmi ces catégories, il ne sera bien sûr plus possible de changer sans effacer toute sa progression, son choix est donc bien sûr déterminant et il convient de connaître les bases du jeu mais aussi sa propre manière de jouer, comme au poker, afin de bien choisir le personnage, et donc les qualités et défauts spécifiques à celui-ci le mieux adapté à son style de jeu.

Outre les points de santé, l’autre jauge importante à regarder lorsque l’on joue à Hearthstone sont les points de Mana. Ces points, avec lequel vous ne commencerez qu’avec un ou même zéro au tout début de la partie, peuvent se remplir jusqu’à un maximum de 10 points. Ce sont avec ceux-ci que vous pourrez débloquer les cartes vous permettant d’attaquer vos adversaires, mais aussi d’activer les compétences spécifiques de votre héros. De l’armure supplémentaire apportée par le guerrier aux points de dégâts additionnels provoqués par le chasseur en passant par les capacités de soigneur du prêtre, ces compétences sont primordiales et de leur utilisation à bon escient dépendra l’issue du duel.

Une infinité de cartes différentes

Outre le héros et ses pouvoirs, l’autre élément à bien maîtriser dans le jeu sont bien entendu les cartes. Ici, on ne parle pas de carreaux ou de trèfles comme au poker, mais de minions, d’armes ou de sorts. Ce sont ces trois types de cartes qu’il faudra jouer, chacune coûtant un montant de points Mana différent. Les minions, appelés aussi serviteurs, permettent de convoquer ces êtres sur le « champ de bataille ». Ils pourront donc attaquer le héros adverse ainsi que ses serviteurs, et possèdent aussi chacun des pouvoirs spéciaux se déclenchant à leur arrivée, à leur mort ou durant leur combat. Les sorts permettent de tenter des coups de poker avec toutes sortes d’actions différentes vous aidant dans votre combat, comme piocher plus de cartes, infliger des dégâts à l’adversaire ou lui voler des cartes, ou encore se soigner. Les armes sont enfin les cartes nécessaires au héros pour pouvoir attaquer le héros adverse. Certaines sont plus puissantes que d’autres et toutes ont une durée de vie limitée mais peuvent aussi être détruites par l’opposant à l’aide d’autres cartes spécifiques. Enfin, certaines cartes sont beaucoup plus communes que d’autres tandis que les cartes dites « rares », « épiques » ou « légendaires » sont beaucoup plus difficiles à obtenir, et procurent bien sûr de plus grands pouvoirs.

Une competition Hearthstone

Diversité de joueurs, d’extensions et de tournois

À partir de ce système relativement simple naissent des possibilités de combinaisons infinies, à la fois entre les cartes et les héros, les cartes elles-mêmes ainsi que dans les manières différentes d’obtenir des cartes et de faire progresser son héros. C’est cette complexité derrière la simplicité qui a attiré de nombreux joueurs venant d’horizons différents. Il y a d’abord eu les fans de WarCraft qui ont voulu voir ce qu’allait donner ce jeu développé par une petite équipe de Blizzard, sorte de spin-off du grand WoW. Il y a ensuite eu les fans des cartes Magic qui ont trouvé dans Hearthstone tout ce qui a fait le succès de ces cartes et bien plus encore. Mais il y a aussi les fans de poker, ainsi certains grands noms du poker en ligne comme Bertrand 'ElkY' Grospellier ont vite rejoint une équipe dans Hearthstone pour s'essayer à un jeu de cartes différent.

Depuis la sortie du jeu et ses quatre modes différents, entre Partie, Aventures, Arène et Bras de Fer, ce ne sont pas moins de neuf extensions qui sont sorties, témoin ultime du succès de ce jeu qui continue donc de se développer et 

d’ajouter de nouveaux personnages, de nouveaux univers et de nouvelles cartes, avec la dernière en date, Projet Armageboum, ajoutant 135 nouvelles cartes, sortie le 7 Août dernier.

Enfin, la dernière preuve de la popularité de Hearthstone se retrouve désormais dans les compétitions d’e-Sport à travers toute la planète qui sont suivies par des milliers de spectateurs et avec des prize-moneys de centaines de milliers de dollars, malgré un gameplay moins visuel et dynamique que les autres grands noms de l’e-Sport comme Fortnite, Dota 2 et League of Legends, et malgré une universalité moins grande que celle du poker. Alors aujourd’hui, qui pourrait encore croire qu’Hearthstone ne soit qu’un simple jeu de cartes ?

Article invité de Marie Zaé. La rédaction n'a pas participé à la rédaction de ce contenu