Comment préférez-vous jouer aux jeux vidéo ? Seul ou à plusieurs ? Les jeux ne proposent pas tous les mêmes modes et les expériences vécues dépendent beaucoup du type de coopération choisi.
Certains modèles hérités des premiers jeux vidéo persistent, à tort ou à raison. En ce qui concerne les jeux coopératifs, le nombre de gamers pouvant former une équipe varie selon les titres, pourtant on s’aperçoit que les équipes de quatre sont majoritaires. Pourquoi ? Qu’est-ce qui change en fonction du nombre de joueurs ?
Quatre ou cinq, des nombres traditionnels
Avant, beaucoup de jeux en ligne multijoueurs limitaient à quatre le nombre de joueurs – rares sont ceux qui permettaient d’être plus nombreux. Ce chiffre ne sort pas de nulle part.
Avant internet, les consoles de jeux permettaient déjà de brancher jusqu’à quatre manettes, donc les jeux se construisaient en tenant compte de cette contrainte. C’est toujours le cas aujourd’hui sur certaines consoles. L’autre point technique qui a mené à ce nombre de quatre est la division de l’écran, pratique à séparer en quatre en gardant un bon confort visuel.
Normaliser les équipes à quatre joueurs permettaient aux développeurs de pouvoir toucher le plus grand public possible car tout le monde disposait d’un équipement similaire. Pour les joueurs, c’était la garantie d’accéder à un grand nombre de titres avec la même console.
Mais aujourd’hui, tout cela n’est plus vrai avec la démocratisation du jeu en ligne. Nous pouvons être chacun chez soi et pourtant jouer sur le même jeu, dans la même partie, parfois même si on a un équipement différent. C’est le cas par exemple dans des jeux comme Vainglory ou Overwtach 2 qui autorisent les joueurs à former des équipes de cinq contre cinq.
Les interactions sociales
Les développeurs de jeux vidéo s’accordent à dire qu’à quatre, la coopération est optimale, ce qui justifie leurs choix. En effet, si l’on souhaite avoir une expérience de collaboration, deux joueurs est un nombre qui limite les possibilités, voire l’immersion. Au-delà de quatre, l’unité du groupe est plus difficile à maintenir. Comme dans une conversation, les gens peuvent former des sous-groupes qui ne collent pas au design des jeux en équipe.
Il y a bien entendu de nombreuses exceptions. Parfois, il est possible d’aborder un jeu en ligne multijoueur avec plus de coéquipiers. Prenons l’exemple de Mech Arena: Robot Showdown dans lequel les joueurs peuvent s’affronter par équipe de cinq. A l’inverse d’autres jeux qui se jouent avec un effectif réduit, les joueurs de Mech Arena peuvent entreprendre des missions dans lesquelles chacun a un rôle précis à l’intérieur du groupe.
Il ne faut pas oublier que pour des titres comme Alliance: Heroes of the Spire, l’important est de privilégier une bonne coopération. Au-delà de quatre joueurs et selon la nature du jeu, on assiste plutôt à des sessions de jeu en parallèle comme dans la série Stormfall par exemple. Dans ce dernier, nous pouvons avoir des confédérations de plus de 20 joueurs qui coopèrent. La socialisation devient stratifiée avec des joueurs plus expérimentés qui encadrent et protègent les plus jeunes, mais clairement, la coopération est moins étroite.
En résumé
Dans les jeux comme dans la vie, le nombre d’individus détermine le type d’interactions sociales. On s’aperçoit qu’au-delà de quatre ou cinq, la coopération devient plus hiérarchisée, avec des mini groupes qui se peuvent se former en fonction de certains codes, comme l’expérience par exemple. Les jeux vidéo se sont formatés en s’inspirant de la réalité et en fonction de leurs contraintes techniques. Nous pouvons nous demander si des évolutions technologiques suffiraient à modifier les codes des jeux coopératifs.