Test de Project Zero 4: Mask of the Lunar Eclipse

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, par Amaury Laguerre (Sadako)

Réalisation technique

14 / 20

Techniquement, Project Zero 4: Mask of the Lunar Eclipse sur Wii est à peu près du même niveau que le 3ème opus de la série. Même si les filtres graphiques sont utilisés à outrance, le rendu n'en est que meilleur, et fait un peu oublier que nous sommes sur une console peu puissante, et que donc, la modélisation du tout n'est pas ce qui se fait de mieux à l'heure actuelle. Une nouvelle fois, les spectres et autres effets d'ombres et jeux de lumière sont somptueux, et la lenteur générale du jeu ne pose finalement pas de problème au bout de quelques minutes.

Direction artistique

19 / 20

Ce Fatal Frame nous plonge encore dans une ambiance glauque à souhait, qui ne manquera pas de filer le frisson aux joueurs les plus sensibles. Les différents environnements provoquent le questionnement, parfois l'angoisse, et sont peuplés d'anciens habitants qui ont un peu perdu la face ces derniers temps. Côté diversité des paysages, le tout est diablement attachant et le jeu propose d'errer dans un manoir, un hôpital psychiatrique et autres demeures désaffectées jamais rassurantes. Enfin, le character design est réussi, en révélant des morceaux de réponse sur les 4 personnages principaux tout au long des niveaux.

Level design

13 / 20

Si les "vieux" joueurs ne trouveront rien de choquant dans la progression à l'intérieur des niveaux, les nouveaux venus risquent de ne pas trop apprécier les aller-retours incessants imposés pour trouver des clefs et autres éléments qui débloqueront les situations. Project Zero 4 est sans aucun doute l'épisode le plus scripté de la série (ah... les portes qui se verrouillent sans raison...!), mais bénéficie du coup d'une atmosphère maitrisée et de sursauts assurés. Pour ceux qui se poseraient la question, non, les boss ne sont pas aussi compliqués à battre que par le passé, et les fichiers à ramasser sont toujours de la partie.

Gameplay

16 / 20

En utilisant le Nunchuk et la WiiMote, Mask of the Lunar Eclipse se dote d'une maniabilité solide et efficace. A part quelques petits ratés dans la gestion de la lampe torche, la lenteur agaçante des déplacements des protagonistes finit par se faire oublier pour laisser place à un système de jeu bien connu, à base d'upgrade de l'appareil photo et de gestion des différents radars (objets et spectres). Si les énigmes sont moins compliquées que dans les précédents épisodes, la présence d'une nouvelle arme (la lampe spectrale) et de phases de recherche intéressantes garantiront une expérience de jeu agréable.

Scénario

19 / 20

Une fois n'est pas coutume, le scénario de ce 4ème opus est le point fort du titre. En contrôlant tour à tour 4 personnages, les développeurs invitent le joueur à découvrir le passé de 5 fillettes atteintes d'un mal bizarre sur l'île de Rougetsu. La lune semble être le centre de cette maladie qui rend les gens on ne peut plus dérangé... Un scénario vraiment béton, archi développé et toujours cohérent assure le spectacle, et il est vraiment très difficile de lâcher la manette une fois pris dans les mailles de ce filet infernal... !

Bande sonore

19 / 20

Composé de main de maitre, l'environnement sonore de Projet Zero: Mask of the Lunar Eclipse inspire une fois encore le respect. Comme dans les autres épisodes de la saga, les musiques, voix et différents cris sauront vous faire hurler de peur aux moments les moins prévisibles. Un modèle à suivre !

Durée de vie

15 / 20

La quête principale ne devrait pas vous prendre plus de 10 heures, ce qui est dans la moyenne haute des survival-horror depuis toujours. Une fois le jeu terminé, rien ne vous empêchera de partir à la collecte de poupée, et à élargir votre liste de fantômes.

Verdict

18 / 20

Quel malheur de ne jamais avoir osé distribuer ce Projet Zero: Mask of the Lunar Eclipse sur nos Wii en Europe... Cet épisode s'inscrit dans la droite lignée de ses grands frères, en proposant une aventure passionnante, et un univers toujours aussi fouillé et questionnant. La progression old-school et la lenteur générale du titre pourra en repousser plus d'un, mais les amoureux de ce style de jeu si particulier sauront trouver en ce Fatal Frame les qualités qu'il possède depuis le tout premier épisode de cette fabuleuse saga.