Test de Outlast

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, par Christopher Anciaux (Chris)

Réalisation technique

16 / 20

Outlast n’est clairement pas mauvais sur ce point. En ultra, les graphismes se montrent clairement agréables et n’ont pas à rougir de ceux des autres titres du moment. L’impossibilité de régler l’anti-aliasing est assez dommageable, mais ce dernier se montre assez peu présent, ce n’est donc, en soit, pas un grave problème. Les effets de lumière, de feu, d’eau sont vraiment bien réalisés, et l’Unreal Engine 3 parvient clairement à démontrer ses compétences dans cet Outlast, d’autant plus que le jeu profite d’une optimisation de bonne qualité. Sont à déplorer quelques baisses de framerate, de temps à autre, surtout lors d’un changement de zone, mais rien de bien grave, loin de là !

 


 

Direction artistique

18 / 20

Outlast est clairement un exemple dans ce domaine (ou alors c’est moi qui suis une fiotte) ! Du début à la fin, frayeurs, craintes, peurs en tous genres, terreurs et bien plus encore sont les maîtres-mots d’Outlast ! Si vous êtes cardiaque et pas très courageux, ne vous aventurez pas dans le monde impitoyable que vous offrira Outlast, ou vous n’en ressortirez pas indemne. En effet, l’ambiance d’Outlast se montre tout à fait terrifiante, et peu rassurante dans certains autres passages qui pourraient sembler tout à fait tranquilles. Tout a été pensé pour instaurer cette ambiance : obscurité très bien dosée et pas présente en surplus, musique peu rassurante, passage difficiles certaines fois, surprises de la part de certains méchants, vous allez passer un mauvais quart d’heure et faire monter le trouillomètre à un très haut niveau en jouant à Outlast !



Quant aux niveaux que vous traverserez, sachez qu’ils sont tous aussi bien soignés les uns que les autres, et qu’ils possèdent parfois de nombreux détails intéressants. Vous pourrez ainsi découvrir de nombreuses inscriptions à votre intention sur les différents murs que vous rencontrerez. Sympathique, direz-vous ! Seulement s’ils n’avaient pas été écrits avec du sang. Encore une chose qui vous rassurera dans cet Outlast, croyez-le. Vous l’aurez certainement compris, l’ambiance se montre clairement immersive et vous donnera envie de continuer l’aventure, pour en apprendre encore plus, malgré la peur que vous offrira le titre. Les notes qu’écrira Miles Upshur (l’homme que vous contrôlez), ainsi que les documents que vous serez amenés à trouver tout au long de votre parcours renforcent l’immersion, et vous apportent de plus amples informations sur le scénario, toujours intéressant !

Level design

16 / 20

Outlast offre une progression assez linéaire, dans un environnement semi-ouvert. Vous devrez par exemple, à certains moments, aller chercher quelques objets ou alors il vous sera demandé d’agir sur différents mécanismes situés à différents endroits (vannes, boutons…). Lors de ces objectifs, vous aurez le choix de l’ordre où vous effectuerez ces tâches (en quelque sorte, car c’est surtout la terreur qui va vous guider !). Par ailleurs, l’Intelligence Artificielle des différents monstres… Enfin, il n’y en a pas vraiment. Tout ce qu’ils ont à faire, c’est vous courir après quand ils vous voient, et vous tuer si vous ne courez pas assez vite. Ils n’ont pas de problème pour trouver leur chemin si vous avez tendance à emprunter des raccourcis, et sont très doués pour forcer les portes s’ils ont besoin de le faire.

Gameplay

18 / 20

Le gameplay d’Outlast est un vrai régal. Armé de votre caméra et de ses piles, vous devrez essayer de survivre à tout prix, et essayer d’en apprendre plus sur cette drôle d’histoire… Vous devrez donc courir, sauter, parfois, lors de QTE, vous battre (même si cela se résume à un doigt dans l’œil). Et ceci durant toute votre aventure. Dit comme ça, l’aventure pourrait vous sembler répétitive, mais ce n’est pas vraiment le cas. En effet, le stress est tel que vous parvenez à oublier cette répétitivité. Surtout qu’il vous sera souvent demandé de vous cacher pour espérer échapper aux monstres : dans des casiers, sous des lits, sous des bureaux ou derrière des meubles, les possibilités sont nombreuses, mais ne vous offrent jamais une entière sécurité, et c’est ce qui fait la force d’Outlast. En effet, le gameplay d’Outlast n’est pas un gameplay offensif, comme le précise le jeu dès le début. Plutôt que d’aller à l’assaut de vos ennemis, vous devrez les contourner, les fuir, trouver des parades pour accéder aux endroits qu’ils auront tendance à surveiller…



Vous n’êtes jamais tranquille dans Outlast. D’autre part, la caméra est d’une très grande utilité, puisque c’est elle (et sa vision nocturne) qui vous permettra de parcourir les coins obscurs du jeu pour essayer de découvrir de nouveaux indices et espérer vous en sortir vivant. La caméra est un élément très important du gameplay, et vous devrez l’utiliser le plus possible, mais attention : la vision nocturne consomme de l’énergie, et il vous faudra à tout prix chercher des piles pour espérer voir la vision nocturne de votre caméra continuer à fonctionner. Enfin, la jouabilité au clavier et à la souris est excellente, et le jeu se prend très facilement en main, de par ses commandes traditionnelles et pratiques.

Scénario

16 / 20

Le scénario d’Outlast est assez intéressant, mais il faut le suivre de près pour le comprendre le mieux et le plus possible ! Ne vous attendez pas un scénario digne d’un Alan Wake ou d’un The Last of Us, mais il y a tout de même de quoi être intéressé par ce point. Tout au long de votre aventure, comme dit précédemment, Miles Usphur sera amené à écrire des notes, afin d’expliquer ce qu’il ressent et ce qu’il comprend, chose intéressante, immersive, qui pourra de plus vous aider à comprendre certains points particuliers du scénario d’une plus ample façon. Mais l’histoire globale d’Outlast est assez simple à comprendre : vous êtes un journaliste, et vous souhaitez en apprendre un peu plus sur ce qui se trame dans ce lieu étrange. Vous entrez alors, et comme dans bon nombre de jeux, vous vous retrouvez embarqué dans un tas d’histoires que vous auriez bien évité si vous l’aviez pu auparavant !



Assez classique en somme, mais toujours très intéressant, surtout qu’Outlast possède une mise en scène du tonnerre. Ce qui sera difficile à comprendre, c’est ce qui se passe au sein de l’asile, car ce n’est pas si simple qu’il n’y paraît. Faire le jeu une seconde fois ne sera pas du luxe pour comprendre l’histoire en long, en large et en travers ! Vous aurez la possibilité, à travers les notes, de découvrir l’histoire de certaines personnes passées avant vous, et autant le dire : les propos de ces personnes ne sont pas très rassurants, donnent plutôt envie de faire demi-tour, et en courant !

Bande sonore

19 / 20

Juste magnifique. Voilà qui peut expliquer la bande son d’Outlast. Il ne fait aucun doute que c’est un travail colossal qui a été effectué sur cette bande son. Celle-ci se montre d’une qualité tout simplement extraordinaire, surtout pour un jeu à 20 €. De la musique pas du tout rassurante, aux bruits de pas, de respiration, de branches d’arbres qui frappent sur la fenêtre, tout a été réfléchi dans Outlast pour instaurer une ambiance pas du tout réconfortante, et encore moins accueillante. S’il y a bien un point qui a permis une immersion si importante dans le titre de Red Barrels, c’est sa bande son. Même chose pour les voix (uniquement en anglais, mais sous-titrées) : un vrai régal, quelques soient les personnages qui viendront vous parler. Vraiment, la bande son d’Outlast est une vraie réussite, un dosage parfait avec des musiques peu voire pas du tout rassurantes, des bruitages vraiment réalistes à tel point que la peur de Miles Usphur se fera ressentir par sa respiration forte et non constante… Bravo Red Barrels !

Durée de vie

16 / 20

La durée de vie d’Outlast est également un très bon point. Pour 20€, vous aurez le droit à pas moins de cinq (voire six) heures de jeu, et à une rejouabilité quelque peu présente, pour les notes, les documents, mais aussi le scénario qu’il peut être intéressant de suivre une seconde fois pour le comprendre d’une plus large façon.

Verdict

18 / 20

Outlast, c’est une tuerie. Un jeu qui va vous faire flipper, qui va faire battre votre cœur comme ça n’a jamais été le cas dans un jeu d’horreur. Du stress, des musiques à vous faire avoir les chocottes, des monstres à en faire des cauchemars, voilà des choses capables de faire monter le trouillomètre. Sans compter la très bonne réalisation technique qui rendra ce récit encore plus crédible et intéressant, la direction artistique très bien maîtrisée, le level design et le gameplay qui répondront, eux aussi, présents pour vous stresser encore plus. Ajoutez à cela un scénario très bien maîtrisé, une durée de vie d’environ six heures, et vous obtenez Outlast. Enfin, presque, c’est sans compter sur l’incroyable bande son du jeu qui est un véritable plaisir pour les oreilles, mais qui n’hésitera pas à augmenter le stress dans les situations les plus périlleuses. Pour 20€, c’est un jeu d’une excellente qualité qui s’offre à vous, foncez !