Test de Duke Nukem Forever

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, par Amaury Laguerre (Sadako)

Réalisation technique

10 / 20

L'Unreal Engine 2 est ici boosté à fond, mais n'empêche pas à Duke Nukem Forever d'afficher une réalisation technique datée. Les moteurs graphique se sont succédés durant les 14 ans de développement, et le résultat à l'écran se ressent avec une inégalité probante. Tout n'est à jeter, mais les ralentissements, l'aliasing et les divers bugs de physique rappellent ce qui se faisait au début des consoles HD.

Direction artistique

16 / 20

Contrairement à la réalisation technique, la direction artistique de Duke Nukem Forever envoie le pâté ! L'univers gros muscles, pétasses et ennemis tous plus sots les uns des autres nous rappellent à quel point Duke est délicieusement vulgaire et bourrin. Pas de déception de ce côté là donc, on retrouve tout ce qui faisait le charme des anciens épisodes de la saga, et une variété des environnements agréable.

Level design

8 / 20

Le level design est très clairement le point noir du titre. Le rythme de la carrière solo n'est pas bon, puisque trop haché en trop de sous-niveaux imposants des temps de chargement trop longs et trop nombreux. On se retrouve souvent dans des environnements où on ne sait pas trop quoi faire, et le rythme du jeu en souffre beaucoup. En gros, les couloirs se suivent en ne proposant pas grand chose de fumant, à quelques exceptions prêt. Ceci est d'autant plus dommage que le jeu propose pourtant des phases de gameplay classique en 2011, mais tout de même variées.

Gameplay

13 / 20

Si le jeu était sorti en 1998, nous aurions sans aucun doute crié au génie. Hélas, 13 longues années se sont écoulées, et le modèle du FPS s'est façonné petit à petit. Le gameplay n'est donc pas mauvais, mais diablement classique en proposant les éternelles phases à la tourelle de défense, de plates-formes à s'en tirer les cheveux, et de bon vieux shoot bourrin. La possibilité de se transformer en petit soldat amène de la variété, l'utilisation des power-up et les phases en voitures aussi, mais ne permettent pas à Duke Nukem Forever de sortir du lot et de nous faire oublier ses lourdeurs.

Scénario

Non noté

Les scénarios des FPS ne sont que rarement très développés, et cela est d'autant plus vrai dans un Duke Nukem. Pour faire court, disons que les aliens sont de retour, kidnappent toutes les gourdes siliconées, et ça, ça ne plait vraiment pas à Duke qui court alors à leur secours.

Bande sonore

17 / 20

Le doublage FR de Duke Nukem Forever est tout simplement mythique ! La voix de notre cracheur de mollards préféré est terriblement bonne, et bourrée d'humour. Les musiques sont également agréables, et les bruitages reprennent leur personnalité d'antan. Un très bon point pour le jeu.

Durée de vie

10 / 20

Duke Nukem Forever est resté scotché dans le passé sur de nombreux points, mais adopte la durée de vie des jeux actuels. La campagne solo vous prendra alors environ 8 heures pour en voir le bout, selon le mode de difficulté choisi. Côté multijoueurs, le tout est relativement classique, et ne sort pas vraiment d'un lot où beaucoup d'autres jeux font mieux que lui. Un peu léger, au final.

Verdict

10 / 20

Le challenge de Gearbox de réanimer un jeu au développement le plus tortueux de tous les temps n'était pas gagné d'avance, et tout cela se ressent malheureusement du côté du joueur. Duke Nukem Forever n'est pas un mauvais jeu, mais souffre de trop de défauts pour être conseillé à tout un chacun. Les fans s'amuseront sans doute à retrouver leur vaporware tant convoité depuis presque 14 ans, tandis que les joueurs n'ayant jamais connu les premières aventures du Duke risquent de s'ennuyer sévèrement. On ne peut qu'être déçu, après toutes ses années de suspens...