Test de Blades of Time

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, par Amaury Laguerre (Sadako)

Réalisation technique

5 / 20

Avec Blades of Time, on a clairement l'impression d'avoir inséré un jeu PS2 à l'intérieur de la console. Les textures sont souvent moches, plates et peu détaillées, la modélisation du tout a dix ans de retard, des problèmes de collisions sont monnaie courante, et de nombreux ralentissements sont présents. Seuls quelques effets de lumière sympa relèvent quelquefois le niveau, mais cela ne rattrape pas Blades of Time d'un point de vue technique.

Direction artistique

13 / 20

Bien que l'univers de Blades of Time soit moyennement cohérent, la variété et l'inspiration des décors sauvent le jeu d'un fiasco visuel qui aurait pu être encore plus grand. Au niveau du choix des couleurs, le résultat oscille entre le correct et la bouillie de teintes qui se mélangent mal, pour au final proposer des décors inégaux graphiquement parlant. Plus couverte que dans X-Blades, Ayumi a profité d'un relooking sympa, mais sa personnalité n'est pas encore un modèle du genre. Le reste du bestiaire est correct, mais encore un fois, moyennement adapté aux lieux à dominante forestières et autres ruines. Pas marquant, mais parfois agréable à regarder, et il était de toute façon difficile de faire mieux avec un moteur graphique aussi limité.

Level design

13 / 20

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Blades of Time ne propose pas que de la baston pure et dure. La présence de phases de plateformes, de mécanismes à enclencher et l'architecture des niveaux composent une campagne solo agréable à parcourir. Les boss sont également plaisants à battre, et disposent tous d'une technique de combat unique, forçant le joueur à aborder la situation avec un minimum de jugeote. Parfois très difficile, Blades of Time profite de nombreux checkpoints bien placés, pour que la répétition de certaines phases ardues ne soit pas trop lourde.

Gameplay

13 / 20

Au départ simpliste, le système de combat s'élargit petit à petit de nouveaux coups intéressants à utiliser. Si la maitrise de la chronorégression ne se fera pas en 2 minutes, cette technique permet de dédoubler Ayumi, pour lui permettre de mieux se battre et de résoudre certaines énigmes avec efficacité. Les combos sont certes peu nombreux, mais possèdent plusieurs niveaux de puissance qu'il faudra débloquer en amassant un maximum d'orbes laissées sur les ennemis KO. Au final, Blades of Time met entre les mains un gameplay nerveux, parfois bordélique, mais les bonnes idées du jeu sont plutôt bien exploitées.

Scénario

8 / 20

Cette fois-ci, Ayumi, chercheuse de trésors, se retrouve propulsée à Dragonland. Sur place, de mystérieuses forces spirituelles l'empêcheront de mener à bien sa quête, et d'autres chasseurs tenteront de la ralentir dans sa course au butin. Pas franchement excitant, le scénario passe vite en second plan, à cause d'une narration complètement inintéressante, entre autre.

Bande sonore

6 / 20

Rarement un jeu vidéo n'aura proposé un doublage aussi mauvais. La raison de ce fiasco auditif ? Une Ayumi qui l'ouvre toutes les 15 secondes pour déblatérer toutes sortes de choses inutiles, avec un doublage en français extrêmement mauvais. Le reste de la bande son se compose de musiques qui ne marqueront pas les foules, et de bruitages tout ce qu'il y a de plus classiques dans un beat'em all.

Durée de vie

14 / 20

Pour 30 euros, Blades of Time propose une campagne solo de 6-7 heures de jeu, et un mode multijoueurs jouable en coopération et en PvP, ce qui est un très bon point. La rejouabilité n'est pas franchement au rendez-vous, mais le mode Invasion pourrait vous occuper quelques temps.

Verdict

13 / 20

Blades of Time est moche, daté et ne révolutionne pas le genre, certes, mais il s'appuie sur de bonnes idées de gameplay comme la chronorégression, et des niveaux agréables à parcourir. Pour 30 euros seulement, vous trouverez en Blades of Time une durée de vie correcte, et passerez un bon moment en compagnie d'une Ayumi un peu plus vêtue, mais toujours partante pour de multiples galipettes dans la nature... !