Après quelques heures de jeu sur Starfield, via une clé offerte par Keymailer et Bethesda, sur PC, place au premier verdict. Je vous préviens tout de suite, cela sera le premier et le dernier que vous aurez de ma part, tant le jeu m’insupporte au plus haut point. Histoire de vous donner les meilleures clés pour un achat ou non, je vais tenter de regrouper tout ce que j’ai aimé et détesté, mais surtout de mettre en lumière ce qui pourrait vous séduire ou vous rebuter.
Starfield – Ce que j’ai aimé
– L’optimisation sur ma machine, plutôt surprenante. Le jeu tourne en 3840x1440p entre 40 et 60 FPS en élevé avec mon i9-9900KF, 32 GO de RAM et ma vieillissante RX5700XT 50th Anniversary
– Les décors en intérieur sont vraiment jolis
– Le gameplay avec un bon feeling des armes à feu
– Les musiques et bruits d’ambiance sont réussis
– On peut jouer en vue FPS ou TPS (2 zooms pour la vue à la troisième personne)
Starfield – Ce que j’ai détesté
– Ce jeu est un simulateur d’écrans de chargement et de téléportation en passant par des menus anti-ergonomiques. C’est juste dingue d’avoir pensé le game design autour d’axes aussi obsolètes et irritants
– Il est en effet impossible de naviguer librement dans l’espace. Starfield impose le passage par le menu du jeu pour voyager, atterrir. Incompréhensible
– Il en découle une impression inexistante de l’immensité de l’espace, puisqu’on ne fait que des sauts sur la map, de planète en planète, sans se rendre compte réellement qu’on explore des galaxies
– Graphiquement, c’est très inégal. Les extérieurs sont souvent laids, flous, vides, sans charisme
– Des temps de chargement tout le temps, partout. Même pour passer une porte dans une ville, vous verrez un écran de loading…
– Les villes, même si peuplées relativement bien, sonnent faux. On a pas l’impression qu’elles vivent vraiment
– L’axe RPG semble assez sous-développé, avec de simples aptitudes à débloquer et à leveler
– Le doublage français va de correct à catastrophique
– Les PNJ font vraiment peur : visages effrayants et allure très étrange
– La synchronisation labiale est inexistante. Je ne suis pas très difficile sur ce point, mais Starfield m’a gêné tant c’est raté
– L’ergonomie globale de Starfield est mauvaise. Il faut passer par plusieurs écrans du menu, et certaines actions sont inutilement complexes, comme par exemple la gestion de la navigation du vaisseau spatial
– La plupart des ennemis sont de véritables sacs à PV. Il faut entre 4 et 5 chargeurs pour les tuer…
– On peut tout looter ou presque (tasses de café, documents, objets de déco etc.), mais pour quoi faire ?
– La narration est catastrophique au début de l’aventure. On enchaîne les écrans fixes avec des minutes de dialogues pas vraiment intéressants sans comprendre ce qu’on fait là
– Les murs invisibles sur les planètes. Il y a peu de points d’intérêts sur les planètes
– Les phases de combat contre les factions ennemis en vaisseau spatial. Ca tourne vite en rond
– Savoir où aller est souvent problématique. La faute à un journal de quête complexe dans un menu labyrinthique qui peut facilement vous mener vers la mauvaise piste. Pas de map dans les villes pour se repérer
– Bethesda nous a vendu un Starfield totalement différent de ce qu’il est vraiment. Ce n’est pas vraiment un jeu d’exploration spatial à proprement parler, mais plutôt un RPG où la map vous téléporte de planètes en planètes pour accomplir vos objectifs
La formule Bethesda, en moins bien ?
– Contrairement à Fallout 4 ou Skyrim qui captive dès le début, Starfield possède l’une des pires introductions que j’ai pu voir dans un RPG. Il aurait vraiment fallu nous introduire l’univers du jeu avec une technique moderne pour attirer tout de suite l’attention au lieu d’innonder le joueur avec des lignes de textes interminables sur écrans fixes…
– Ce qui aurait du être le point fort de Starfield est finalement son plus gros défaut : sa map ! L’immensité de l’espace est finalement pénible car elle impose des temps de chargement incessants et des téléportations obligatoires. Un choix de game design vraiment curieux qui brise l’envie de parcourir les galaxies
– On a l’impression de jouer à un jeu coincé entre 2005 et 2010, comme si les moyens techniques ne permettaient pas vraiment de réaliser un jeu comme Starfield. Après 8 ans de développement, c’est incompréhensible
– A vouloir trop en faire, Starfield se prend souvent les pieds dans le tapis
A qui s’adresse Starfield ?
– Il est très compliqué de recommander Starfield à un public précis, tant les avis divergent. J’ai adoré Fallout et Skyrim, mais je déteste Starfield
– Mon meilleur conseil : jouez-y via le Game Pass sur PC ou Xbox Series X|S pour vous faire un avis sur ce titre de Bethesda avant de l’acheter ou non
– Si vous aimez les quêtes annexes dans tous les sens et que les défauts cités plus haut ne vous perturbent pas, vous pourrez certainement passer un excellent moment en la compagnie de Starfield
Le mot de la fin
Pour ma part, la formule que propose Starfield est obsolète, inintéressante et soporifique. En seulement quelques heures de jeu, Starfield a eu raison de ma patience et j’ai alors décidé de ne plus toucher à ce jeu. Cet avis n’est donc pas à considérer comme un test, mais comme une mise en garde afin que vous achetiez Starfield en toutes connaissances de cause. Une énorme déception pour ma part, après une dernière présentation de Bethesda qui m’avait bien rassuré sur mes craintes primaires qui se réalisent toutes les unes après les autres au fil des heures de jeu…