Si l’époque où les jeux de course sortaient par camion chaque année est révolue, il n’empêche que des simulations et titres plus arcade sont disponibles tous les ans sur PC et consoles. Après avoir goûté aux joies de l’Ecosse dans Forza Horizon 4 sur Xbox One (X), nous voilà entraîné dans les étendues désertiques de DAKAR 18, qui signe le grand retour d’une licence qu’on avait pas revu depuis des lustres, soit depuis 2003 sur PS2, Xbox et Game Cube. Un retour marquant ? Verdict dans notre test de DAKAR 18, réalisé sur PS4 Pro via une édition Blu-ray offerte par Koch Media France.
Des graphismes inégaux
S’il est difficile de passer de la claque graphique Forza Horizon 4 à la réalisation technique de DAKAR 18, il est à la fois bon de remettre les choses dans leur contexte financier, et d’admettre que certains secteurs graphiques du jeu de course de Bigmoon Entertainment sont plutôt réussis. Par exemple, les véhicules sont plutôt bien modélisés, le sable également, et les effets graphiques représentant la météo sont soignés. Une sorte de filtre ajoute également pas mal de réalisme à certaines scènes.
En revanche, on pestera devant certains éléments qui nous rapprochent beaucoup plus de la PS2 que de la PS4, ainsi qu’un moteur physique vraiment curieux qui donne lieu à de belles cascades irréalisables dans la vie de tous les jours. On pensera notamment à certains arbres qui vous laissent passser à travers, alors que des cailloux moins massif vous arrêteront net. En bref, les graphismes de DAKAR 18 ne sont pas ratés, mais inégaux, tout comme le framerate qui peine à conserver une belle stabilité malgré la PS4 Pro utilisée pour le faire tourner.
Si seulement les graphismes de DAKAR 18 étaient si beaux en jeu…
Un gameplay rigide, mais une vraie simulation du DAKAR
Outre les quelques problèmes de moteur physique et des graphismes pas toujours à la hauteur d’un titre de 2018, ce DAKAR 18 propose également un gameplay très rigide. Avec des interfaces un peu austères et un tutoriel d’introduction qui explique bien le concept de ces courses spéciales, on prendra néanmoins assez vite l’habitude de savoir comment jouer. Car DAKAR 18 n’est absolument pas un jeu de course classique, mais une véritable course d’orientation géante sur des spéciales « open world ».
Très rapidement, il faudra en effet savoir vous servir de la boussole du jeu pour trouver les « Waypoints », marqueurs de course par lesquels il faudra obligatoirement passer pour valider les étapes d’une course. Entre routes définies et « freeride », on se retrouve alors souvent à enchaîner les diverses surfaces, à grimper des côtes ensablées vertigineuses, et à croiser des tronçons très dangereux. Là est d’ailleurs la véritable force de DAKAR 18, puisque chaque course est assez unique en son genre.
Au volant d’une voiture, d’un camion ou au volant d’une moto, vous devrez d’ailleurs souvent avaler des kilométres de dunes, certaines spéciales pouvant durer jusqu’à 45 minutes, sans pause possible. Un aspect simulation qui ravira les puristes, mais qui s’avère au final plus handicapant qu’autre chose, puisque le titre n’est pas dénué de bugs en tout genres…
Des bugs et des lourdeurs gênants
Promis à différentes mises à jour, DAKAR 18 est pour le moment truffé de bugs. Si certains sont peu gênants, d’autres nous ont carrément fait perdre pas loin d’une heure de jeu à chaque fois. On pensera notamment à des Waypoints qui ne s’activent pas, à une boussole qui devient folle en n’indiquant plus la bonne direction à prendre, ou carrément à de multiples freezes et crashs du jeu. Ajoutez à cela un plaisir de jeu qui n’est pas toujours au rendez-vous, et vous obtiendrez un DAKAR 18 qui pourra plaire, mais en priorité aux amateurs de la course éponyme qui ne seront pas trop regardant sur des défauts qui seront rédhibitoires pour la plupart des joueurs. Un gros manque de moyens financiers, et certainement un manque de temps qui sont dommageables, les intentions de DAKAR 18 étant là et en partie réalisées.
Verdict : 12 / 20