Test de Need for Speed Payback

En 2015, la série Need for Speed nous revenait en nous mettant une énorme claque graphique pour ce qui restera comme le plus bel épisode jamais commercialisé jusqu’à présent. Après une année 2016 vierge de toute sortie, la saga nous revient avec Need for Speed: Payback qui nous propose une virée dans un Las Vegas fictif et ses environs. Ghost Games a-t-il su écouter les désirs des joueurs et leurs critiques envers un Need for Speed 2015 prometteur mais imparfait ? Verdict dans notre test de NFS Payback, réalisé sur PS4 Pro via une édition Blu-ray offerte par Electronic Arts.

Un scénario intéressant, puis fantomatique

Depuis le début de la campagne marketing de Need for Speed: Payback, Ghost Games et EA ont largement mis en avant des scènes cinématiques et autres missions scénarisées qui nous montraient un jeu qui n’existe finalement pas, ou très peu. Alors que le titre démarre sur les chapeaux de roue avec de belles scènes cinématiques et autres courses bien mises en scènes qui présentent les protagonistes du jeu et la trame principale, on finit très rapidement par être complètement abandonné par l’histoire de Need for Speed: Payback qui revient trop rarement sur le devant de la scène.

Si vous aviez donc en mémoire les fabuleux extraits de gameplay qui montraient le vol d’un camion ou autres phases extra-nerveuses, vous risquez fort de déchanter en jouant à Need for Speed: Payback…

Une ville qui transpire le vide

En 2015, les joueurs accusaient Ventura Bay d’être une ville magnifique, mais diablement vide. Est-ce mieux dans Need for Speed: Payback ? Malheureusement, non. Fortune Valley possède plusieurs types d’environnements différents (urbains, désertiques etc.), plus ou moins jolis graphiquement même si le niveau global est plutôt bon, mais c’est du côté de la direction artistique que cela cloche. A nouveau très vide, le terrain de jeu de ce Need for Speed: Payback est terne, monotone, et ne possède pas assez d’activités pour divertir les joueurs.

C’est d’ailleurs le constat le plus triste que nous ferons face à ce nouvel opus : les joueurs ont plus que largement exprimé leur avis et leurs désirs suite à la sortie de NFS version 2015, et il est navrant de voir que Ghost Games n’a rien écouté.

Entre le trafic urbain très faible et l’absence des flics dans le monde ouvert (comprenez par là, en dehors des courses), on se consolera donc avec des radars et autres tronçons pour s’occuper entre deux courses qui, de toutes façons, vous prendront la plupart de votre temps pour espérer avancer dans le jeu qui souffre d’une progression imbuvable ou presque.

Une progression lente et douloureuse

Tout comme pour son Star Wars Battlefront 2, EA a également corrigé le système de progression pour Need for Speed: Payback afin que les microtransactions soient moins handicapantes. On restera malgré tout obligé de farmer de la course, encore et encore, pour améliorer les différentes voitures de notre garage. Contrairement aux anciens opus de la série, Need for Speed: Payback récompensera les joueurs de nouvelles pièces pour leurs voitures en terminant premier à diverses courses. Il sera possible d’aller acheter quelques bricoles dans des garages, mais vous ne pourrez jamais savoir ce que vous obtiendrez.

Que ce soit après une course ou dans un garage, les pièces automobiles sont en effet livrées de manière complètement aléatoire.

Sachant qu’il faudra faire la technique du farm de courses + visites régulières des différents garages pour chacune de vos voitures, autant dire que la durée de vie de Need for Speed: Payback est explosée artificiellement. A moins d’acheter des cartes d’amélioration via les lootboxes disponibles via microtransactions, bien entendu ! Timide pendant quelques heures de jeu, cet aspect loot sans fin prendra son envol dans une seconde moitié d’un Need for Speed: Payback qui aura eu raison de notre patience.

Un gameplay qui assure encore l’essentiel ?

Naturellement, si le monde de Need for Speed: Payback et les missions proposées manquent de piquant, le gameplay paye lui aussi un peu ce manque d’entrain. Malgré tout, si vous aimez la série, vous prendrez vite vos marques et vous amuserez rapidement avec les différents bolides du jeu. On saluera d’ailleurs Ghost Games d’avoir bien rendu les différents types de revêtements au sol pour des courses qui ne s’approchent pas du tout de la même façon sur terre en off-road que sur bitume, ou en drift. Un gameplay qui reste ce que Need for Speed sait proposer de mieux, sans pour autant provoquer de sensations incroyables à tous les coins de rue. Sur ce point, l’opus de 2015 était bien plus impressionnant.

Des graphismes tantôt jolis, tantôt décevants

Encore une fois, difficile de faire mieux que Need for Speed 2015 qui profitait de la nuit pour envoyer du très lourd en termes de réalisation technique. Même sur PS4 Pro, Need for Speed: Payback nous offre souvent de l’aliasing, des textures ternes, des décors monotones, et une sensation de vitesse pas toujours au top. Certaines zones de la grande map sont mieux réalisées que d’autres, mais nous avons davantage l’impression de jouer à Rivals qu’à un opus de 2017. Les voitures, en revanche, sont modélisées parfaitement, et pourront être customisées comme il se doit, comme c’est le cas à chaque nouvel épisode de la série Need for Speed depuis quelques années. En somme, Need for Speed: Payback est agréable à regarder graphiquement, mais on aurait pu s’attendre à beaucoup mieux que ça.

L’un des moins bons Need for Speed

S’il n’est pas le pire NFS produit, Need for Speed: Payback est certainement l’un des moins agréables à jouer. Après un début prometteur, le titre s’effondre ensuite dans une ville qui manque grandement de vie et de charisme, mais surtout dans une routine lassante de grind de points et d’argent qui auront sans doute raison de votre patience assez rapidement. Graphiquement perfectible et manquant d’activités annexes alors que ce point était le plus attendu des joueurs, Need for Speed: Payback est donc un épisode moyen qu’on ne vous recommandera pas d’acheter au prix fort. Dommage, le potentiel était là, mais n’arrive jamais à s’exprimer.

Verdict : 12 / 20

  • Sadako

    Journaliste gaming et high-tech depuis 2009, je suis "Vanlifer" depuis 2021, dans mon camping-car équipé pour travailler sur les routes tout comme pour profiter de bons moments de détente !

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