Réalisation technique
En termes de technique pure, Black Mirror II ne rivalise pas avec les dernières productions actuelles. Bien que les arrières plan soient travaillés et dotés d’animations diverses, la modélisation des personnages ainsi que leurs mouvements accusent quelques années de retard.
Direction artistique
En passant par les mains de Cranberry Production, les environnements de Black Mirror II n’ont pas perdu de leur superbe. On retrouve avec joie des lieux ravagés par le temps qui possèdent toujours cette ambiance si fière à la série. La redécouverte du manoir ne vous laissera pas de marbre…
Level design
Fluide, logique et cohérente, l’avancée dans l’aventure est un véritable régal. Toujours logiques, les énigmes et autres puzzles se renouvèlent sans être tirés par les cheveux.
Gameplay
Tout en restant classique, suivant les règles intemporelles du point & click, le gameplay de Black Mirror II profite de quelques trouvailles sympathiques. Si on retrouve la carte permettant de se téléporter rapidement d’un lieu à un autre, le journal de bord de Darren nous indique ergonomiquement les tâches à accomplir ainsi que certains indices utiles.
Scénario
Toujours aussi envoutant, le scénario de cette suite sait nous rappeler les origines de la famille Gordon tout en amenant avec finesse la nouvelle histoire de Darren. Le charisme des différents personnages est une fois de plus à la hauteur, avec des retournements de situations improbables et un doute constant qui colle à la peau du joueur.
Bande son
On se souvient du doublage boiteux du premier Black Mirror. Ici, adieu localisation des voix en français pour profiter d’une V.O en anglais de très bonne facture. Côté habillage sonore et bruitages, on ne peut constater qu’un très bon boulot de la part des développeurs, pour plonger le joueur dans une atmosphère encore plus forte.
Durée de vie
De nouveau étalée sur 6 chapitres, l’aventure demande une vingtaine d’heures de jeu pour voir le générique de fin. Selon votre capacité à ne pas utiliser l’affichage des zones d’interactivité des tableaux et la résolution automatique des puzzles (pas vraiment improbable non plus), la durée de vie est somme toute plus que correct pour un style de jeu qui se termine généralement en une dizaine d’heures.
Conclusion
Les sept ans d’attente sont au final magistralement récompensés par Cranberry Production qui nous donne une suite tout aussi bonne que ce qu’avait su nous proposer Future Games en 2003. Une aventure avec un grand « A » que l’on parcourt dans une ambiance de folie. En espérant simplement ne pas avoir à patienter sept nouvelles années avant de voir arriver un éventuel troisième opus, comme suggéré dans le générique de fin…
Verdict : 17 / 20